Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
84 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
La prime votée récemment, par le Parlement, ainsi que le tarif de protection de 2 fr. 3 1, contre les cafés étrangers sont déjà des mesures encourageantes pour les producteurs, mais pour qu'elles soient véritablement efficaces il faudrait que cette prime soit stabi- lisée, au minimum à 2 francs par kilogramme, pendant quelques années, afin de permettre aux colons, si éprouvés par les cyclones successifs, de rétablir leur situation.
Il est à craindre, qu'avec la réglementation en vigueur, si la prime s'abaissait prochainement, au-dessous d'un franc, le but cherché ne soit pas atteint.
Nul doute que pendant ce temps les planteurs s'organiseront pour pouvoir lutter contre la concurrence étrangère, qui s'an- nonce redoutable pour l'avenir.
L'institution de primes spéciales pour les cafés Arabica et pour les cafés préparés mécaniquement serait une excellente méthode pour développer la culture de cette précieuse espèce et un encou- ragement, aux planteurs, à installer des usines sur leur plantation.
Un autre facteur, qui a une grande influence sur le développe- ment de la production est celui de la main-d'œuvre. Si elle est abondante plusieurs colons n'hésiteront pas à étendre leurs cultures.
Mais, depuis quelques années l'indigène préfère travailler pour son compte et déserte certaines plantations européennes. Aussi, nous engageons les personnes qui désireraient créer sur la côte Est un domaine agricole de s'assurer avant tout qu'elles dispo- seront d'un nombre suffisant de travailleurs.
Enfin, les plantations de caféiers, girofliers, s'étendront encore sur la côte Est dès que les routes, canaux, pistes carrossables, actuellement en construction, seront achevés et qu'il sera facile de parcourir ce pays si chaotique mais de richesses si variées.
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