Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1933-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mai 1933 01 mai 1933
Description : 1933/05/01 (A22,N185)-1933/05/31. 1933/05/01 (A22,N185)-1933/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381308s
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
172 NOUVELLES DE L'ÉCOLE ET DES ANCIENS ÉLÈVES.
tare qui nous liait, et nous avions prévu qu'une communauté d'intérêts devait resserrer davantage nos
liens par la suite.
Notre association a vécu quelques années. Nous étions alors dans une autre ère, celle d'avant-guerre;
c'était le moment où le franc valait vingt sous, où un ordre économique relatif régnait sur le monde entier.
Tous nos camarades ou presque étaient casés aux colonies, et c'est pourquoi, faute de noyau suffisant
en France, l'Association a perdu sa vitalité.
De tristes événements devaient se charger de la rappeler à son rôle; la crise mondiale qui a frappé si
durement les coloniaux, a fait surgir deux énergies :
Les camarades JOLY et MENEY, émus par le grand nombre des anciens élèves de notre école ayant perdu
leurs situations, outrés des injustices dont certains de nos camarades étaient les victimes, sonnèrent le
rassemblement, regroupèrent les énergies éparses.
Meney, par des communiqués nombreux à la presse, attirait les premiers adhérents.
Joly, l'âme de l'Association, avec l'impétuosité qui le caractérise, organisait celle-ci, lui insufflait une
vie nouvelle.
Grâce à leurs efforts, les adhésions arrivent tous les jours, et bientôt nous en sommes convaincus, la
presque totalité des anciens élèves de l'Institut Natiom dagmomis Coloniale fera un bloc qui représen-
tera une force avec laquelle il faudra compter dans les milieux coloniaux. o.
CAMARADES,
Lorsque vous êtes venus dans cette école, vous saviez que vous y recevriez un enseignement de tout
premier ordre, grâce au personnel qui avait été scrupuleusement choisi.
Vous saviez que les colonies avaient besoin de vous, pour mettre en valeur cet immense territoire sus-
ceptible de donner une production abondante et^ariée.
Vous aviez conscience du rôle que vous étiez appelés à jouer dans l'économie nationale.
On a fait de vous, une élite de techniciens, et cela, il faut le dire, sans crainte d'être taxés de pédan-
tisme.
Nous ne sommes pas des surhommes, nous ne possédons pas l'omniscience, mais les trois ou quatre
années d'études spéciales que nous avons faites, nous ont permis d'acquérir dans l'agronomie coloniale,
des connaissances qui ne seront que rarement atteintes par d'autres.
Cela nous le proclamons, car c'est une vérité, et nous voulons la faire admettre par tous ceux qui s'in-
téressent aux questions coloniales.
Ce sera là le rôle principal de l'Association. Nous sommes convaincus que les pouvoirs publics nous
aideront largement dans cette tâche; il serait inadmissible en effet, que celui qui a produit des forces
considérables, au prix de nombreux sacrifices, les laissât bénévolement se gaspiller en pure perte.
Le moment est particulièrement favorable pour notre action, en raison de la crise mondiale qui sévit.
Notre civilisation défaillante, qui n'a pas su mettre en harmonie une production désordonnée avec une
consommation trop atténuée, est en voie de rétrogradation.
Les tentatives d'ententes internationales n'ont pas donné les résultats qu'on en attendait, bien que tout
le monde reste convaincu que, là seulement, est le remède définitif.
Que ces ententes soient le fait des Etats ou celui des producteurs groupés en cartels, elles se produiront
inévitablement pour faire disparaître le gâchis actuel.
Mais ceci est l'avenir. ,
Le présent, lui, reste toujours angoissant pour tous, c'est pour cela que les Etats soucieux de sortir du
marasme, cherchent maintenant le remède chez eux-mêmes.
Les nations ferment leurs frontières, elles s'efforcent dans la mesure du possible, de vivre par leurs
propres moyens.
Des puissances comme l'Angleterre qui étaient à l'avant-garde du libre échangisme, sont maintenant
protectionnistes à outrance.
Par enchalnement, les autres puissances sont dans l'obligation de suivre le mouvement.
La France, malgré son libéralisme, a déjà en partie adopté cette solution en établissant le contingente-
ment.
Elle sera amenée dans un temps très rapproché, quel que soit le parti politique au pouvoir, à envisager
le problème avec plus d'ampleur.
Il faudra alors, si notre pays ne veut pas supprimer de la consommation un trop grand nombre de pro-
duits, c'est-à-dire diminuer d'une façon sensible le bien-être général, il faudra qu'il s'organise pour
produire sur son territoire, le plus de denrées possibles.
Les colonies lui seront dans ce cas d'un grand secours.
Mais il faudra les organiser sérieusement dans ce but, et c'est alors que les techniciens que nous sommes,
devront être utilisés dans la plus large mesure.
Il faudra, comme le disait récemment, dans une causerie faite ici même, notre camarade HAVABD-DUCLOB,
que la culture coloniale ne soit plus faite à contre-sens par des colons sans instruction spéciale, et sans
expérience, mais par des hommes qui ont des connaissances approfondies de l'agriculture en général,
et de la culture coloniale en particulier.
Nous revendiquons cette place, et nous sommes convaincus que tous les hommes, soucieux de l'intérêt
général, seront avec nous dans cette marche vers le progrès.
tare qui nous liait, et nous avions prévu qu'une communauté d'intérêts devait resserrer davantage nos
liens par la suite.
Notre association a vécu quelques années. Nous étions alors dans une autre ère, celle d'avant-guerre;
c'était le moment où le franc valait vingt sous, où un ordre économique relatif régnait sur le monde entier.
Tous nos camarades ou presque étaient casés aux colonies, et c'est pourquoi, faute de noyau suffisant
en France, l'Association a perdu sa vitalité.
De tristes événements devaient se charger de la rappeler à son rôle; la crise mondiale qui a frappé si
durement les coloniaux, a fait surgir deux énergies :
Les camarades JOLY et MENEY, émus par le grand nombre des anciens élèves de notre école ayant perdu
leurs situations, outrés des injustices dont certains de nos camarades étaient les victimes, sonnèrent le
rassemblement, regroupèrent les énergies éparses.
Meney, par des communiqués nombreux à la presse, attirait les premiers adhérents.
Joly, l'âme de l'Association, avec l'impétuosité qui le caractérise, organisait celle-ci, lui insufflait une
vie nouvelle.
Grâce à leurs efforts, les adhésions arrivent tous les jours, et bientôt nous en sommes convaincus, la
presque totalité des anciens élèves de l'Institut Natiom dagmomis Coloniale fera un bloc qui représen-
tera une force avec laquelle il faudra compter dans les milieux coloniaux. o.
CAMARADES,
Lorsque vous êtes venus dans cette école, vous saviez que vous y recevriez un enseignement de tout
premier ordre, grâce au personnel qui avait été scrupuleusement choisi.
Vous saviez que les colonies avaient besoin de vous, pour mettre en valeur cet immense territoire sus-
ceptible de donner une production abondante et^ariée.
Vous aviez conscience du rôle que vous étiez appelés à jouer dans l'économie nationale.
On a fait de vous, une élite de techniciens, et cela, il faut le dire, sans crainte d'être taxés de pédan-
tisme.
Nous ne sommes pas des surhommes, nous ne possédons pas l'omniscience, mais les trois ou quatre
années d'études spéciales que nous avons faites, nous ont permis d'acquérir dans l'agronomie coloniale,
des connaissances qui ne seront que rarement atteintes par d'autres.
Cela nous le proclamons, car c'est une vérité, et nous voulons la faire admettre par tous ceux qui s'in-
téressent aux questions coloniales.
Ce sera là le rôle principal de l'Association. Nous sommes convaincus que les pouvoirs publics nous
aideront largement dans cette tâche; il serait inadmissible en effet, que celui qui a produit des forces
considérables, au prix de nombreux sacrifices, les laissât bénévolement se gaspiller en pure perte.
Le moment est particulièrement favorable pour notre action, en raison de la crise mondiale qui sévit.
Notre civilisation défaillante, qui n'a pas su mettre en harmonie une production désordonnée avec une
consommation trop atténuée, est en voie de rétrogradation.
Les tentatives d'ententes internationales n'ont pas donné les résultats qu'on en attendait, bien que tout
le monde reste convaincu que, là seulement, est le remède définitif.
Que ces ententes soient le fait des Etats ou celui des producteurs groupés en cartels, elles se produiront
inévitablement pour faire disparaître le gâchis actuel.
Mais ceci est l'avenir. ,
Le présent, lui, reste toujours angoissant pour tous, c'est pour cela que les Etats soucieux de sortir du
marasme, cherchent maintenant le remède chez eux-mêmes.
Les nations ferment leurs frontières, elles s'efforcent dans la mesure du possible, de vivre par leurs
propres moyens.
Des puissances comme l'Angleterre qui étaient à l'avant-garde du libre échangisme, sont maintenant
protectionnistes à outrance.
Par enchalnement, les autres puissances sont dans l'obligation de suivre le mouvement.
La France, malgré son libéralisme, a déjà en partie adopté cette solution en établissant le contingente-
ment.
Elle sera amenée dans un temps très rapproché, quel que soit le parti politique au pouvoir, à envisager
le problème avec plus d'ampleur.
Il faudra alors, si notre pays ne veut pas supprimer de la consommation un trop grand nombre de pro-
duits, c'est-à-dire diminuer d'une façon sensible le bien-être général, il faudra qu'il s'organise pour
produire sur son territoire, le plus de denrées possibles.
Les colonies lui seront dans ce cas d'un grand secours.
Mais il faudra les organiser sérieusement dans ce but, et c'est alors que les techniciens que nous sommes,
devront être utilisés dans la plus large mesure.
Il faudra, comme le disait récemment, dans une causerie faite ici même, notre camarade HAVABD-DUCLOB,
que la culture coloniale ne soit plus faite à contre-sens par des colons sans instruction spéciale, et sans
expérience, mais par des hommes qui ont des connaissances approfondies de l'agriculture en général,
et de la culture coloniale en particulier.
Nous revendiquons cette place, et nous sommes convaincus que tous les hommes, soucieux de l'intérêt
général, seront avec nous dans cette marche vers le progrès.
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