Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 janvier 1933 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A22,N181)-1933/01/31. 1933/01/01 (A22,N181)-1933/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63813044
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
26 LA CULTURE DU BANANIER
leur voisinage, ils sont à l'heure actuelle incapables de se lancer
de leurs propres ailes dans la culture assez délicate de cette
plante.
Il convient, néanmoins, de rendre hommage à l'initiative de
quelques planteurs européens qui n'ont pas hésité à sacrifier
un peu de leur temps et de leur argent, à aider leurs voisins
indigènes, anciens usufruitiers des terrains que le Gouvernement
avait concédés, à créer de petites bananeraies. Mais leur exemple
ne s'est pas généralisé. Il faut reconnaître qu'il n'est pas toujours
encourageant de traiter avec les indigènes dont l'esprit de suite,
quand il s'agit d'innovations, est facilement paralysé par les
premiers insuccès et dont le respect à la parole donnée n'est
pas souvent observé avec la même conception de l'honneur que
dans le monde civilisé, où, d'ailleurs les engagements se prennent
par écrit et avec la crainte du gendarme.
Il doit cependant y avoir un moyen permettant à l'Européen,
de s'assurer avec l'indigène une coopération sûre, quelle que
soit sa nature : individuelle ou collective, sans qu'il ait à redouter
les conséquences d'une rupture d'engagement.
Il est de notre devoir de le rechercher, afin d'arriver à détruire
dans l'esprit de nombreux colonisateurs ce préjugé : qu'avec
le nègre, il n'y a rien à faire !
Les noirs, vivant la plupart du temps au jour le jour, peu
enclins à thésauriser, ne possédant aucune valeur immobilière,
n'ont parfois pour toute fortune que quelques têtes de bétail
susceptibles de disparaître en peu de temps, par suite de mor-
talité, de vol ou de vente. Ils ne peuvent, par conséquent, offrir
que des garanties précaires en échange de l'appui que peuvent
leur donner les planteurs qui désirent coopérer avec eux.
Il est donc nécessaire que le Gouvernement contribue par
son influence à donner au planteur européen la confiance qu'il
hésite à avoir dans l'indigène et cela, non seulement par la
perspective de la garantie des contrats isolés ou individuels,
mais par celle que peut apporter un organisme tel que le Crédit
Agricole.
Voici de quelle façon pourrait se concevoir un tel mode de
coopération :
Un planteur ou une société concessionnaire de terrains situés
leur voisinage, ils sont à l'heure actuelle incapables de se lancer
de leurs propres ailes dans la culture assez délicate de cette
plante.
Il convient, néanmoins, de rendre hommage à l'initiative de
quelques planteurs européens qui n'ont pas hésité à sacrifier
un peu de leur temps et de leur argent, à aider leurs voisins
indigènes, anciens usufruitiers des terrains que le Gouvernement
avait concédés, à créer de petites bananeraies. Mais leur exemple
ne s'est pas généralisé. Il faut reconnaître qu'il n'est pas toujours
encourageant de traiter avec les indigènes dont l'esprit de suite,
quand il s'agit d'innovations, est facilement paralysé par les
premiers insuccès et dont le respect à la parole donnée n'est
pas souvent observé avec la même conception de l'honneur que
dans le monde civilisé, où, d'ailleurs les engagements se prennent
par écrit et avec la crainte du gendarme.
Il doit cependant y avoir un moyen permettant à l'Européen,
de s'assurer avec l'indigène une coopération sûre, quelle que
soit sa nature : individuelle ou collective, sans qu'il ait à redouter
les conséquences d'une rupture d'engagement.
Il est de notre devoir de le rechercher, afin d'arriver à détruire
dans l'esprit de nombreux colonisateurs ce préjugé : qu'avec
le nègre, il n'y a rien à faire !
Les noirs, vivant la plupart du temps au jour le jour, peu
enclins à thésauriser, ne possédant aucune valeur immobilière,
n'ont parfois pour toute fortune que quelques têtes de bétail
susceptibles de disparaître en peu de temps, par suite de mor-
talité, de vol ou de vente. Ils ne peuvent, par conséquent, offrir
que des garanties précaires en échange de l'appui que peuvent
leur donner les planteurs qui désirent coopérer avec eux.
Il est donc nécessaire que le Gouvernement contribue par
son influence à donner au planteur européen la confiance qu'il
hésite à avoir dans l'indigène et cela, non seulement par la
perspective de la garantie des contrats isolés ou individuels,
mais par celle que peut apporter un organisme tel que le Crédit
Agricole.
Voici de quelle façon pourrait se concevoir un tel mode de
coopération :
Un planteur ou une société concessionnaire de terrains situés
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