Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1933 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A22,N181)-1933/01/31. 1933/01/01 (A22,N181)-1933/01/31.
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63813044
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
EN AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE. 25
de l'exploitation de la banane, ont exprimé au Gouvernement
de la colonie le désir d'être initiés chez eux par des techniciens
idoines dans l'art de cultiver le bananier. Beaucoup ont fait
preuve de bonne volonté et d'initiative, en commençant par leurs
propres moyens, sans directives et souvent en butte à l'hostilité
ou la jalousie de leurs voisins.
Ils ont commis des erreurs; mais peut-on les leur reprocher,
puisqu'on les a laissés se tirer d'affaire tous seuls?
Depuis 192*4, les services agricoles, invités par le Gouverne-
ment à développer chez les indigènes l'enseignement de la cul-
ture du bananier, ont bien fait tout ce qui était en leur pouvoir
afin d'arriver à des réalisations rapides. Mais leurs agents, si
peu nombreux à cette époque, et souvent dépourvus de moyens
d'action, n'ont pu qu'essayer de dresser quelques instructeurs
indigènes chargés d'apprendre aux noirs des méthodes de cul-
ture qu'ils connaissaient à peine. Les techniciens européens, au
nombre de trois ou quatre pour toute la colonie étaient dans
l'impossibilité d'exercer une surveillance active sur les travaux
de leurs subordonnés indigènes.
Ces derniers, livrés à eux-mêmes, jeunes pour la plupart,
s'occupaient chez les cultivateurs, de tout autre chose répondant
mieux à leurs goûts, que d'agriculture.
On a, depuis trois ans, affecté à Kindia, centre de la culture
du bananier, un jeune agronome avec mission d'aider les plan-
teurs européens et indigènes de ses conseils éclairés, et de créer
une station expérimentale du bananier. Mais on a oublié que
cet agent, nouveau à la colonie, avait tout d'abord à s'initier
lui-même à la connaissance du pays, de ses sols, de son climat,
de la mentalité des habitants et enfin, des pratiques culturales
en usage dans la colonie.
Chargé de visiter la circonscription entière de la Basse-Guinée,
le temps lui suffisait à peine pour accomplir ses tournées de pro-
pagande et procéder aux nombreuses enquêtes agricoles néces-
sitées par des demandes de concessions.
Ainsi, les indigènes sont restés complètement ou à peu près
ignorants dans la façon rationnelle de cultiver le bananier et,
à part quelques privilégiés qui ont bénéficié des leçons que leur
a donné la vue des plantations européennes installées dans
de l'exploitation de la banane, ont exprimé au Gouvernement
de la colonie le désir d'être initiés chez eux par des techniciens
idoines dans l'art de cultiver le bananier. Beaucoup ont fait
preuve de bonne volonté et d'initiative, en commençant par leurs
propres moyens, sans directives et souvent en butte à l'hostilité
ou la jalousie de leurs voisins.
Ils ont commis des erreurs; mais peut-on les leur reprocher,
puisqu'on les a laissés se tirer d'affaire tous seuls?
Depuis 192*4, les services agricoles, invités par le Gouverne-
ment à développer chez les indigènes l'enseignement de la cul-
ture du bananier, ont bien fait tout ce qui était en leur pouvoir
afin d'arriver à des réalisations rapides. Mais leurs agents, si
peu nombreux à cette époque, et souvent dépourvus de moyens
d'action, n'ont pu qu'essayer de dresser quelques instructeurs
indigènes chargés d'apprendre aux noirs des méthodes de cul-
ture qu'ils connaissaient à peine. Les techniciens européens, au
nombre de trois ou quatre pour toute la colonie étaient dans
l'impossibilité d'exercer une surveillance active sur les travaux
de leurs subordonnés indigènes.
Ces derniers, livrés à eux-mêmes, jeunes pour la plupart,
s'occupaient chez les cultivateurs, de tout autre chose répondant
mieux à leurs goûts, que d'agriculture.
On a, depuis trois ans, affecté à Kindia, centre de la culture
du bananier, un jeune agronome avec mission d'aider les plan-
teurs européens et indigènes de ses conseils éclairés, et de créer
une station expérimentale du bananier. Mais on a oublié que
cet agent, nouveau à la colonie, avait tout d'abord à s'initier
lui-même à la connaissance du pays, de ses sols, de son climat,
de la mentalité des habitants et enfin, des pratiques culturales
en usage dans la colonie.
Chargé de visiter la circonscription entière de la Basse-Guinée,
le temps lui suffisait à peine pour accomplir ses tournées de pro-
pagande et procéder aux nombreuses enquêtes agricoles néces-
sitées par des demandes de concessions.
Ainsi, les indigènes sont restés complètement ou à peu près
ignorants dans la façon rationnelle de cultiver le bananier et,
à part quelques privilégiés qui ont bénéficié des leçons que leur
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