Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1933 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A22,N181)-1933/01/31. 1933/01/01 (A22,N181)-1933/01/31.
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63813044
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
EN AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE. 23
La crise économique que nous subissons actuellement ne nous
a pas permis de résoudre pareil problème. D'autre part la ques-
tion nous semble un peu trop prématurée, étant donnée que
l'installation des premiers planteurs est de date assez récente.
Il semble, au premier abord, si l'on considère les résultats
acquis, que la grande exploitation, malgré les œuvres parfois
grandioses qu'elle a entreprises, malgré la belle tenue et l'or-
donnancement de ses plantations, n'ait pas encore vu la réali-
sation des espoirs financiers qu'elle escomptait. Mais on est forcé
de constater, d'autre part, que, sauf quelques rares petits plan-
teurs qui ont su bien conduire leur affaire et gagner un peu
d'argent, nombreux sont ceux qui, tout en vivant largement,
ne se sont pas encore trouvés sur le chemin de la fortune.
Il faut reconnaitre que ni la société puissante, ni la petite
plantation n'ont encore bénéficié de certaines chances de réus-
site dont l'aide est indépendante de leur pouvoir. Le manque
de bateaux transporteurs, l'aménagement défectueux de ces
bateaux, la concurrence des pays étrangers producteurs de
bananes, les méfaits commis par les sauterelles et tant d'autres
coefficients sont intervenus dans la destinée des planteurs.
On a prétendu bien des fois, à tort, croyons-nous, que l'ex-
ploitation du bananier en grande culture, n'était pas viable,
à cause des frais généraux énormes qu'elle nécessitait; que
l'intensification d'une bananeraie était incompatible avec - son
extension.
A vrai dire, l'ennemi de la grande exploitation, celui
qui la tue à peine née, c'est incontestablement le personnel
de mauvaise qualité qu'elle est parfois obligée d'employer; le
facteur principal de la réussite du petit planteur, c'est la ressource
qu'il a de travailler seul, avec ses propres capitaux et de n'être
pas astreint à étendre sa plantation quand il juge plus utile
d'en intensifier le rendement.
Pourquoi la société ne ferait pas avec de bons ouvriers ce que
le petit planteur peut faire chez lui? On peut tout aussi bien
obtenir d'une plantation de 100 hectares le rendement de
4o tonnes à l'hectare produit par 10 hectares, à condition
d'apporter dix fois plus d'éléments indispensables à cette pro-
duction. Si la culture du bananier est, comme aux Canaries, une
La crise économique que nous subissons actuellement ne nous
a pas permis de résoudre pareil problème. D'autre part la ques-
tion nous semble un peu trop prématurée, étant donnée que
l'installation des premiers planteurs est de date assez récente.
Il semble, au premier abord, si l'on considère les résultats
acquis, que la grande exploitation, malgré les œuvres parfois
grandioses qu'elle a entreprises, malgré la belle tenue et l'or-
donnancement de ses plantations, n'ait pas encore vu la réali-
sation des espoirs financiers qu'elle escomptait. Mais on est forcé
de constater, d'autre part, que, sauf quelques rares petits plan-
teurs qui ont su bien conduire leur affaire et gagner un peu
d'argent, nombreux sont ceux qui, tout en vivant largement,
ne se sont pas encore trouvés sur le chemin de la fortune.
Il faut reconnaitre que ni la société puissante, ni la petite
plantation n'ont encore bénéficié de certaines chances de réus-
site dont l'aide est indépendante de leur pouvoir. Le manque
de bateaux transporteurs, l'aménagement défectueux de ces
bateaux, la concurrence des pays étrangers producteurs de
bananes, les méfaits commis par les sauterelles et tant d'autres
coefficients sont intervenus dans la destinée des planteurs.
On a prétendu bien des fois, à tort, croyons-nous, que l'ex-
ploitation du bananier en grande culture, n'était pas viable,
à cause des frais généraux énormes qu'elle nécessitait; que
l'intensification d'une bananeraie était incompatible avec - son
extension.
A vrai dire, l'ennemi de la grande exploitation, celui
qui la tue à peine née, c'est incontestablement le personnel
de mauvaise qualité qu'elle est parfois obligée d'employer; le
facteur principal de la réussite du petit planteur, c'est la ressource
qu'il a de travailler seul, avec ses propres capitaux et de n'être
pas astreint à étendre sa plantation quand il juge plus utile
d'en intensifier le rendement.
Pourquoi la société ne ferait pas avec de bons ouvriers ce que
le petit planteur peut faire chez lui? On peut tout aussi bien
obtenir d'une plantation de 100 hectares le rendement de
4o tonnes à l'hectare produit par 10 hectares, à condition
d'apporter dix fois plus d'éléments indispensables à cette pro-
duction. Si la culture du bananier est, comme aux Canaries, une
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