Cultures intercalaires. Bon nombre de planteurs, avec juste raison d'ailleurs, font la 1re et la 2 e année, une culture intercalaire dans le but de diminuer leurs frais de plantation. Les cultures généralement adoptées sont celles : du manioc, du maïs, parfois du riz, les ambrevades sont aussi adoptées. Ces cultures, que nous conseillons, fournissent dès la 1re année, un revenu au planteur.
Cependant ces plantes devront être assez distantes des caféiers pour ne pas entraver le développement de ces derniers.
L'ombrage que donnent les feuilles de manioc, du maïs, des ambrevades est salutaire aux jeunes caféiers. Il est certain que ces plantes épuisent un peu le sol, au milieu des interlignes. Mais, au cours des années suivantes, la pluie et la décomposition des feuilles restituent au sol les éléments fertilisants enlevés par ces cultures.
Les haricots vohema, associés au maïs, doivent être de préférence cultivés dans les jeunes plantations. Ces légumineuses fournissent au colon un revenu fort appréciable dès la première année et fertilisent le sol.
Cependant les avis sont assez partagés : certains planteurs pré- tendent que le maïs favorise la cochenille, que le riz est nuisible à la terre ; il est certain que ces observations doivent être vérifiées par des essais convenablement conduits.
Jusqu'à la 3" année, les sarclages seront nombreux, car les herbes poussent avec une rapidité extraordinaire le sol étant enco- re insuffisamment ombragé. Parmi les autres soins à donner à la plantation, il faut citer la taille de formation du caféier.
Taille de formation. Un caféier qui se développe normalement émet dès la base des branches latérales vigoureuses, et au fur et à mesure qu'il se développe ; il prend sa forme naturelle. Ce n'est qu'à la hauteur de 2 mètres à 2 m. 5o que la tige devra être arrêtée.
Mais il arrive fréquemment sur les terres de moyenne fertilité, que plusieurs branches latérales, du bas, meurent au fur et à mesure que la tige s'élève.
Des caféiers, ainsi dépourvus de branches latérales, et qui seraient laissés dans cet état deviendraient des pieds presque
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