Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
110 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
Sa qualité et à la tasse" par contre, reçoit quelques critiques.
On dit notamment que son arôme a besoin d'être développé et que la force et la nervosité de l'infusion gagneraient à être ren- forcées.
Il ne faudrait pas tirer de ce jugement des conclusions erronées, et assimiler cet Arabica à un Santos quelconque, par exemple.
Il faut seulement comprendre que dans sa classe de café fin, on lui reproche de n'avoir pas suffisamment développées certaines qualités, ce qui interdit pour le moment tout rapprochement avec les cafés les plus recherchés, et les mieux cotés pour leur excel- lente qualité, c'est-à-dire, pour en citer quelques-uns, les Gua- deloupe, Porto-Rico, certaines provenances de Salvador, Co- lombie, etc.
Aujourd'hui, il est prouvé que la qualité d'un café ne lui est pas seulement conférée par le « terroir", mais aussi par sa prépa- ration, et que par certaines modifications de celle-ci on peut obte- nir des résultats remarquables. Les études effectuées ces der- nières années dans plusieurs pays étrangers producteurs, parmi lesquelles il faut citer en bonne place, celles du plus grand intérêt de Fritz au Salvador t1), sont nettement concluantes, et permettent d'espérer après essais une amélioration notable de l'Arabica du Cameroun.
Il va sans dire qu'une amélioration de qualité, entraine auto- matiquement une valorisation du produit.
L'Arabica du Cameroun est actuellement coté sensiblement à la parité des Guatémala et Mexique gragés, courants. Dans notre production coloniale, il se situe à côté du Nouméa gragé.
La production de l'Arabica est passée de 35 tonnes en iq32, à ftoo tonnes en 1934, et elle est susceptible d'atteindre le millier de tonnes à la récolte prochaine, pour l'ensemble du territoire.
D'après les statistiques douanières, portant sur toutes les sortes de café exportées du Cameroun, on relève les chiffres suivants :
1929. quelques kilogrammes.
193 0 îoo quintaux.
1931. 266 quintaux.
(i) Fritz A. — Préparation du café par voie humide. Étude de la fermentation.
L'Agronomie Coloniale, n° 206, février 1935 et n° 207, mars 1935.
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