Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LA CULTURE DU CAFÉIER «ARARICA» AU CAMEROUN. 73
française a été de 80 p. 100 en 1933, l'utilisation mondiale 93 p. 100, est représentée par moins de 10 p. 100, ce qui correspond approximativement à 1 p. 100 de la consommation.
Le rapprochement de ces chiffres fait nettement ressortir l'insuffisance proportionnelle de notre production coloniale en Arabica, et souligne en même temps que les diverses provenances de cette espèce (Brésil et Haïti : cafés courants; Centre-Amérique, Colombie, etc. : cafés fins), constituent essentiellement la base de la consommation française.
Récemment, la Conférence économique impériale, lors de l'exa- men de la protection des cafés coloniaux, a accordé une attention particulière à l'étude d'un régime de faveur destiné à aider les planteurs d'Arabica très défavorisés comparativement aux planteurs d'autres espèces, et à encourager le développement des cultures.
Le dernier projet, auquel la commission semblait s'être arrêtée, établi en accord avec les importateurs et les planteurs, compor- tait un remaniement des taxes d'importation particulièrement favorable aux Arabica et l'octroi d'une prime spéciale, toutes mesures destinées à apporter une juste compensation au prix de revient plus élevé de ces cafés.
Cependant, quelles que soient les mesures spéciales de pro- tection accordées à l'Arabica, il serait téméraire de fonder trop d'espoir sur leur rendement pour le développement des cultures dans nos possessions d'outre-mer, car certains facteurs à l'action prépondérante et contre lesquels il n'est pas de remède possible, interviennent pour limiter considérablement les possibilités d'exploitation de cette espèce en Afrique tropicale notamment; ce sont les facteurs climatiques spéciaux exigés pour sa bonne végétation, et qui ne se rencontrent sous ces latitudes qu'à une certaine altitude.
Cette raison majeure explique pourquoi en dehors de son pays d'origine, l'Abyssinie, l'Arabica n'est, en Afrique, cultivé que sur quelques plateaux élevés, à sol fertile, du centre du Conti- nent, particulièrement au Kenya dans la région de Nairobi, entre 1.200 mètres et 2.000 mètres, au Congo belge près des Grands Lacs, dans le Kivu et le Ruanda-Urundi, à altitudes sensiblement égales.
Dans le groupe de nos colonies d'A. 0. F. et d'A. E. F., à
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