Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1936-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mars 1936 01 mars 1936
Description : 1936/03/01 (A25,N219)-1936/03/31. 1936/03/01 (A25,N219)-1936/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381288g
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
66 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
navigation, un trafic important; enfin elle permet dès maintenant
à la Métropole d'atténuer sensiblement ses achats de bois à l'étran-
ger. Sa régression, alors que les forêts coloniales renferment, en
puissance, des possibilités presque illimitées ne s'expliquerait pas.
Il faut donc absolument réagir, et ceci de toute urgence.
Les techniques sont connues; par quels moyens les réaliser?
Il est démontré, pour divers motifs, que sauf rares exceptions,
l'on ne peut, comme en Europe, associer l'exploitant à l'exécution
du travail à entreprendre. Cet exploitant passe rapidement,
cueille quelques arbres à droite et à gauche, puis va plus loin, ou
disparaît. Or ledit travail devra dans la plupart des cas être
suivi, exécuté en plusieurs fois. Les services techniques, seuls,
sont donc à même de le conduire à bien.
C'est avant tout, M. Aubreville, inspecteur principal des Eaux
et Forêts en Afrique Occidentale française, l'a signalé récemment,
une question de dégagement des bonnes espèces. Pour permettre
à ces espèces de se développer, de se multiplier, il faut leur faire
de la place, donc couper ou faire périr sur pied - ceci progressive-
ment ou en une seule fois, selon le tempérament des essences à
favoriser — les arbres d'espèces sans intérêt qui sont dans leur
voisinage. En un mot, il s'agit d'enrichir les peuplements en
essences appréciées. Et ceci, non sur toute l'étendue des grandes
forêts denses, ni même des seules parties exploitables immédia-
tement, mais sur des espaces relativement restreints, suffisants
cependant pour assurer une production de bois régulière, crois-
sante, et choisis en outre par leurs facilités d'exploitation. Si, dans
ces peuplements, les sujets de choix ne sont pas assez nombreux,
il faut intervenir par des plantations ; le travail est alors immédia-
tement plus long et plus coûteux ; il est aussi un peu plus aléatoire
et nécessite des vérifications assez fréquentes, pendant les pre-
mières années.
L'effort à tenter doit, en tout cas, l'être en premier lieu, dans
nos trois colonies africaines qui sont les principales exportatrices
de bois, soit Gabon, Côte d'Ivoire, Cameroun (1). Il doit être tel, au
(1) L'Indochine produit surtout pour la consommation locale et Madagascar
demande avant tout d'être reboisée. Quant à la Guyane, elle manque encore trop
d'outillage et de main-d'œuvre pour qu'on puisse y envisager un programme d'amé-
nagement et d'enrichissement forestier ; aucune des essences fournies par cette colo-
nie n'a encore trouvé, du reste, de débouché étendu.
navigation, un trafic important; enfin elle permet dès maintenant
à la Métropole d'atténuer sensiblement ses achats de bois à l'étran-
ger. Sa régression, alors que les forêts coloniales renferment, en
puissance, des possibilités presque illimitées ne s'expliquerait pas.
Il faut donc absolument réagir, et ceci de toute urgence.
Les techniques sont connues; par quels moyens les réaliser?
Il est démontré, pour divers motifs, que sauf rares exceptions,
l'on ne peut, comme en Europe, associer l'exploitant à l'exécution
du travail à entreprendre. Cet exploitant passe rapidement,
cueille quelques arbres à droite et à gauche, puis va plus loin, ou
disparaît. Or ledit travail devra dans la plupart des cas être
suivi, exécuté en plusieurs fois. Les services techniques, seuls,
sont donc à même de le conduire à bien.
C'est avant tout, M. Aubreville, inspecteur principal des Eaux
et Forêts en Afrique Occidentale française, l'a signalé récemment,
une question de dégagement des bonnes espèces. Pour permettre
à ces espèces de se développer, de se multiplier, il faut leur faire
de la place, donc couper ou faire périr sur pied - ceci progressive-
ment ou en une seule fois, selon le tempérament des essences à
favoriser — les arbres d'espèces sans intérêt qui sont dans leur
voisinage. En un mot, il s'agit d'enrichir les peuplements en
essences appréciées. Et ceci, non sur toute l'étendue des grandes
forêts denses, ni même des seules parties exploitables immédia-
tement, mais sur des espaces relativement restreints, suffisants
cependant pour assurer une production de bois régulière, crois-
sante, et choisis en outre par leurs facilités d'exploitation. Si, dans
ces peuplements, les sujets de choix ne sont pas assez nombreux,
il faut intervenir par des plantations ; le travail est alors immédia-
tement plus long et plus coûteux ; il est aussi un peu plus aléatoire
et nécessite des vérifications assez fréquentes, pendant les pre-
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L'effort à tenter doit, en tout cas, l'être en premier lieu, dans
nos trois colonies africaines qui sont les principales exportatrices
de bois, soit Gabon, Côte d'Ivoire, Cameroun (1). Il doit être tel, au
(1) L'Indochine produit surtout pour la consommation locale et Madagascar
demande avant tout d'être reboisée. Quant à la Guyane, elle manque encore trop
d'outillage et de main-d'œuvre pour qu'on puisse y envisager un programme d'amé-
nagement et d'enrichissement forestier ; aucune des essences fournies par cette colo-
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