Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 189
volée; les graines, de qualité inférieure, sont un mélange de toutes les variétés; la récolte se fait à la main, avec une faucille; le battage est exécuté par les animaux qui foulent aux pieds les épis; les grains sont mal nettoyés; en général tous les procédés sont très anciens et simples. Aussi la récolte, pauvre, ne dépasse- t-elle pas 700-800 kilogrammes par hectare. Cependant le sol est assez fertile et pourrait produire le double, avec des procédés plus modernes.
Le Département d'Agriculture tâche de faire adopter de meil- leures façons culturales, distribue des semences sélection- nées, etc.
Le coton indigène a une fibre très courte et n'est pas exporté; il est mal cultivé; sa récolte ne dépasse pas 400 kilogrammes brut par hectare, c'est-à-dire environ 13 3 kilogrammes de coton égrené.
Après la guerre le Département d'Agriculture introduisit diffé- rentes variétés de coton de l'Amérique du Nord à longue fibre et qui s'adaptent aux conditions locales; il fit de la propagande pour les meilleurs procédés de culture.
L'Irak, avec son climat sec et très chaud, est spécialement favo- rable à la culture du dattier; l'absence de pluies favorise la ferti- lisation des fleurs et la formation de fruits. L'irrigation assure l'humidité du sol, nécessaire à ce palmier. Le dattier est surtout cultivé dans le sud qui ne connaît pas de pluies ni le froid d'hiver du Nord du pays.
Les centres les plus importants de culture de ce palmier sont Bagdad, Bassora et leurs environs.
Le dattier est d'une utilité extrême pour les habitants; ils s'en servent pour des usages très variés; les fruits fournissent l'aliment principal; séchés, ils se conservent bien toute l'année; presque toute la récolte est consommée sur place; on en fait un sirop et aussi une boisson alcoolique ; le tronc du palmier fournit un bon matériau de construction; la feuille une fibre pour tis- sus, etc., de sorte que le dattier tient une grande place dans la vie de l'indigène.
Le plus terrible ennemi de la culture est la sauterelle qui paraît chaque année, surtout la variété marocaine Dociostaurus marocca- nus Thumb.; elle anéantit les cultures et même les pâturages.
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