Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1932-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 août 1932 01 août 1932
Description : 1932/08/01 (A21,N176)-1932/08/31. 1932/08/01 (A21,N176)-1932/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381281k
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
48 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
On sait que diverses formes javanaises résultent aussi de croi-
sements de types épais et de types minces (il y en a qui sont ori-
ginaires de l'Inde). Grâce à ces hybridations, on a pu doser la
résistance et avoir des formes très attaquées par la maladie qui
restent cependant douces et la récolte ne donne pas de mécomptes.
Sunderaraman, autre botaniste indien connu, a étudié la variété
montagnarde Kassoer (l), célèbre à Java, et il a observé qu'elle
demeure pratiquement saine par sa résistance (2).
A une date récente ( 1930), Porto Rico s'est converti et emploie
les P. 0. J., grâce à Davis qui les a croisés avec des types des
Barbades (P. 0. J. 2725 x S. C. 12/9; P. 0. J. 2725 x B. H.
10(l2)(3).
Il est à remarquer que très peu de bénéficiaires de ces fameuses
Cannes javanaises se préoccupent des raisons de l'efficacité de
ces variétés. Il nous paraît cependant utile de les chercher.
RÔLE DES MONTAGNES.
J'ai émis en 1927, puis en 1929,une opinion (déjà ébauchée
en 1922) d'après laquelle l'altitude — appliquée soit aux boutures
des variétés primitivement cultivées à Java, soit aux hybrides qui
en dérivent (mais où entre une sève montagnarde) — améliorait
le rendement en sucre de la Canne et que c'était l'influence mon-
tagnarde qui expliquait cet important résultat.
On a déjà antérieurement établi le rôle de l'altitude pour la
Mosaïque, rôle d'ailleurs bien connu pour le Séreh.
En 1924, Brandes, à propos des cultures du Natal mettait
en doute la sagesse des planteurs de ce pays qui ne voulaient cul-
(1) Hybride de Black Cheribon et de Saccharum spontaneum (qui poussait sur la
montagne du volcan Meeriah). Ashby (1924) dit que les hybrides sont tolérants.
(2) Sunderaraman mentionne aussi le Chunnee (célèbre dans l'histoire du sereh)
comme susceptible à la Mosaïque. Ce résultat a été mentionné déjà par van Harre-
velo (1922) et Agee; mais ce type et ses hybrides souffrent peu de la maladie
(Brandes). A propos du Sereh, on a remarqué que depuis l'emploi de la variété
célèbre par son succès récent P. 0. J. 2878 (cultivée maintenant sur 93 p. 100 de
la surface plantée à Java) le Sereh est considéré comme négligeable à Java (Leef-
mans, 1927). Cela ne veut pas dire immunité absolue. Si c'était ce dernier cas, il
s'agirait d'une grande découverte.
(3) Il y a lieu d'ajouter que les P. 0. J. sont employés aussi dans l'Ancien Monde :
Indes, Hawaï, etc.
On sait que diverses formes javanaises résultent aussi de croi-
sements de types épais et de types minces (il y en a qui sont ori-
ginaires de l'Inde). Grâce à ces hybridations, on a pu doser la
résistance et avoir des formes très attaquées par la maladie qui
restent cependant douces et la récolte ne donne pas de mécomptes.
Sunderaraman, autre botaniste indien connu, a étudié la variété
montagnarde Kassoer (l), célèbre à Java, et il a observé qu'elle
demeure pratiquement saine par sa résistance (2).
A une date récente ( 1930), Porto Rico s'est converti et emploie
les P. 0. J., grâce à Davis qui les a croisés avec des types des
Barbades (P. 0. J. 2725 x S. C. 12/9; P. 0. J. 2725 x B. H.
10(l2)(3).
Il est à remarquer que très peu de bénéficiaires de ces fameuses
Cannes javanaises se préoccupent des raisons de l'efficacité de
ces variétés. Il nous paraît cependant utile de les chercher.
RÔLE DES MONTAGNES.
J'ai émis en 1927, puis en 1929,une opinion (déjà ébauchée
en 1922) d'après laquelle l'altitude — appliquée soit aux boutures
des variétés primitivement cultivées à Java, soit aux hybrides qui
en dérivent (mais où entre une sève montagnarde) — améliorait
le rendement en sucre de la Canne et que c'était l'influence mon-
tagnarde qui expliquait cet important résultat.
On a déjà antérieurement établi le rôle de l'altitude pour la
Mosaïque, rôle d'ailleurs bien connu pour le Séreh.
En 1924, Brandes, à propos des cultures du Natal mettait
en doute la sagesse des planteurs de ce pays qui ne voulaient cul-
(1) Hybride de Black Cheribon et de Saccharum spontaneum (qui poussait sur la
montagne du volcan Meeriah). Ashby (1924) dit que les hybrides sont tolérants.
(2) Sunderaraman mentionne aussi le Chunnee (célèbre dans l'histoire du sereh)
comme susceptible à la Mosaïque. Ce résultat a été mentionné déjà par van Harre-
velo (1922) et Agee; mais ce type et ses hybrides souffrent peu de la maladie
(Brandes). A propos du Sereh, on a remarqué que depuis l'emploi de la variété
célèbre par son succès récent P. 0. J. 2878 (cultivée maintenant sur 93 p. 100 de
la surface plantée à Java) le Sereh est considéré comme négligeable à Java (Leef-
mans, 1927). Cela ne veut pas dire immunité absolue. Si c'était ce dernier cas, il
s'agirait d'une grande découverte.
(3) Il y a lieu d'ajouter que les P. 0. J. sont employés aussi dans l'Ancien Monde :
Indes, Hawaï, etc.
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