les conditions d'emploi des arbres d'ombrage, des plantes de couverture et des engrais verts seront bientôt précisées; les méthodes de taille sont presque au point. La station expéri- mentale de Pleiku, créée depuis trois ans au centre de la région de production étudie méthodiquement les problèmes d'ordre agronomique ou génétique, qui se présentent à ces divers points de vue. Le moment critique est passé et dans les plantations qui ont surmonté la crise, les théiers solidement enracinés pro- mettent une production abondante et de haute qualité.
Le centre de culture du Darlac est moins avancé que celui du Kontum, les mesures politiques prises pour la protection des populations Moïs ayant retardé sa mise en valeur. Néanmoins, la culture du théier sur de grandes superficies a été entreprise par quelques domaines, principalement par celui de la Cada (Compagnie agricole de l'Annam) qui possède déjà 800 hectares de plantations.
Dans cette région du Darlac, les conditions naturelles de sol et de climat, quelque peu différentes de celles du Kontum sont peut-être plus favorables à la végétation du thé. L'altitude est un peu plus faible (55o mètres en moyenne, au lieu de 900 mètres). Les pluies sont moins abondantes, mais mieux réparties. En revanche, le climat plus chaud et plus constam- ment humide est plus propice à la propagation des maladies cryptogamiques.
La plus importante des plantations de théiers du Haut-Don- nai, et la plus avancée, est celle de l'Arbre broyé, qui appartient à la Société, des cultures tropicales. Elle est installée dans une région au relief très mouvementé, à une altitude moyenne de 1.200 mètres. Les premiers essais, d'abord réduits, se sont montrés si favorables qu'on a procédé à d'importantes exten- sions. Actuellement 400 hectares environ sont plantés en théiers.
En Cochinchine, des directeurs d'exploitations d'hévéas ont créé des plantations de théiers. Jusqu' à présent, ils se sont bornés à préparer leurs récoltes à la façon indigène, pour la préparation du « Tra Hué" qui est d'un écoulement assuré sur le marché local. Certains envisageraient la création d'usines pour le travail à l'européenne.
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