Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1931-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 février 1931 01 février 1931
Description : 1931/02/01 (A20,N158)-1931/02/28. 1931/02/01 (A20,N158)-1931/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381120j
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CRÉDIT AGRICOLE AU TONKIN. M
communales (1). La perte d'un buffle l'obligera à emprunter.
Une mauvaise récolte ne lui donnera pas les ressources
nécessaires pour payer les frais de la prochaine culture : il
empruntera. Le décès d'un membre de la famille, surtout le père,
le contraindra à liquider tout son avoir (cheptel, instruments,
provision du ,rizlpour la semence) pour offrir au défunt des
funérailles dignes de lui. Certains même s'endetteront pour de
longues années pour rendre ce devoir à l'ancêtre. Par suite de ces
obligations, sans doute diverses, le nhaquê ne peut cultiver, ne
pourra vivre, nourrir les siens, tous ses nombreux enfants. Pour-
tant tous travaillent, surtout les femmes et les enfants, et contri-
buent à la vie de famille.
Combien de Chinois et aussi d'Annamites aisés ont-ils profité
et profitent-ils encore de cette triste situation de leurs congénères,
ne craignant pas d'exploiter complètement celui qui est dans le
besoin, par suite de circonstances imprévues, souvent aussi du
fait de son manque de jugement, de son insouciance de l'avenir,
de l'entraînement au jeu, aux fêtes. Aussi l'usure est-elle ici un
mal qui sera long à guérir.
Toutes les autorités indigènes reconnaissent comme un bien-
fait du gouvernement français l'institution du Crédit populaire
agricole qui a pu faire baisser parfois le taux d'intérêt pratiqué
par les usuriers.
Les petits prêts permettent l'achat des ma (plants à repiquer),
des buffles, des instruments aratoires, servent à payer les frais de
main-d'œuvre pour la culture (labours, hersage, moisson) les
soins d'entretien de la rizière (désherbage), les travaux d'irriga-
tion, les engrais qui donneront un supplément de récolte. Ils
éviteront au nhaquê l'obligation de vendre sa récolte sur pied et
par conséquent lui permettront d'en tirer le maximum de profit.
Dans d'autres cas, ils aideront l'emprunteur à vivre, lui épargnant
de contracter des prêts à des usuriers à des taux très élevés et
pouvant varier de 5 à 10 o/o par mois, ils serviront à payer
(1) Les rizières communales, dont l'étendue est très variable de village à village
sont partagées à tour de rôle entre les habitants du village, et données principale-
ment aux pauvres, à celui chargé de fournir les offrandes nécessaires au culte
des génies tutélaires, aux femmes dont les maris sont au service militaire.
communales (1). La perte d'un buffle l'obligera à emprunter.
Une mauvaise récolte ne lui donnera pas les ressources
nécessaires pour payer les frais de la prochaine culture : il
empruntera. Le décès d'un membre de la famille, surtout le père,
le contraindra à liquider tout son avoir (cheptel, instruments,
provision du ,rizlpour la semence) pour offrir au défunt des
funérailles dignes de lui. Certains même s'endetteront pour de
longues années pour rendre ce devoir à l'ancêtre. Par suite de ces
obligations, sans doute diverses, le nhaquê ne peut cultiver, ne
pourra vivre, nourrir les siens, tous ses nombreux enfants. Pour-
tant tous travaillent, surtout les femmes et les enfants, et contri-
buent à la vie de famille.
Combien de Chinois et aussi d'Annamites aisés ont-ils profité
et profitent-ils encore de cette triste situation de leurs congénères,
ne craignant pas d'exploiter complètement celui qui est dans le
besoin, par suite de circonstances imprévues, souvent aussi du
fait de son manque de jugement, de son insouciance de l'avenir,
de l'entraînement au jeu, aux fêtes. Aussi l'usure est-elle ici un
mal qui sera long à guérir.
Toutes les autorités indigènes reconnaissent comme un bien-
fait du gouvernement français l'institution du Crédit populaire
agricole qui a pu faire baisser parfois le taux d'intérêt pratiqué
par les usuriers.
Les petits prêts permettent l'achat des ma (plants à repiquer),
des buffles, des instruments aratoires, servent à payer les frais de
main-d'œuvre pour la culture (labours, hersage, moisson) les
soins d'entretien de la rizière (désherbage), les travaux d'irriga-
tion, les engrais qui donneront un supplément de récolte. Ils
éviteront au nhaquê l'obligation de vendre sa récolte sur pied et
par conséquent lui permettront d'en tirer le maximum de profit.
Dans d'autres cas, ils aideront l'emprunteur à vivre, lui épargnant
de contracter des prêts à des usuriers à des taux très élevés et
pouvant varier de 5 à 10 o/o par mois, ils serviront à payer
(1) Les rizières communales, dont l'étendue est très variable de village à village
sont partagées à tour de rôle entre les habitants du village, et données principale-
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des génies tutélaires, aux femmes dont les maris sont au service militaire.
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