Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-06-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 04 juin 1932 04 juin 1932
Description : 1932/06/04 (A32,N60). 1932/06/04 (A32,N60).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63804950
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-DEUXIEME ANNEE. N° 60. LE NUMERO : 80 CENTIMES SAMEDI SOIR, 4 JUIN 1932.
JOURMI QUOTIDIER
Rédaction & Administration :
14, KM II IMt-IMUr
PARIS O")
TtLtPH. t LOUVRE 1M7
- RICHELIEU 87.
Les Annales Coloniales
te. annonces et réclames sonI reçues -
bureau du tournai.
Directeur.Fondateur s Marcel RUEDEL
Tous les articles publiés dans notre journal ne ptuvânt
être reproduits qu'en citant les ANNALES CoLONIALU.
ABONNEMENTS
noc la Revue mens utils t
Ua u 6 mois 8 Mal*
France et
Colonies 180. 100 » 10 t
Étranger.. 240 » 125 » 70 »
On s'abonne sans frais d&Ql
tous les bureaux de poste.
La situation commerciale
en Malaisie
-- ) (
Les exportations de caoutchouc de
Malaisie britannique sont en diminu-
tion constante depuis deux années.
Le total des exportation pour les
Il premiers mois de 1930 a atteint
505.000 tonnes contre 528.000 pour la
même période en 1929. Il y a lieu d'ob-
server que la décroissance de ces chif-
fres est due surtout à une diminution
de la production de Sumatra. La pro-
duction du caoutchouc en Malaisie se
ralentit plus lentement qu'ailleurs parce
que les planteurs n'ont généralement
pas ici la possibilité de reporter leur
activité sur une autre culture, comme
le font leurs collègues des Indes Néer-
landaises.
Nous assistons donc à ce phénomène
curieux de planteurs de caoutchouc qui
ont des prix de revient sensiblement su-
périeurs aux prix de vente, et qui s'obs-
tinent à exploiter au jour le jour leurs
plantations, espérant sans doute le re-
tour, cependant bien aléatoire, des
beaux jours passés.
En tenant compte des statistiques of-
ficielles parues en 1930 et en 1931, on
arrive aux conclusions suivantes :
En 1930 et en 1931, le chiffre total
de la production mondiale du caout-
chouc baisse dans de très importantes
proportions.
La consommation, d'autre part, di-
minue considérablement. Les stocks
mondiaux se sont donc accrus.
Il n'est pas impossible que le prix
du caoutchouc baisse encore jusqu'à ce
qu'on constate une importante diminu-
tion de la production ou que de nou-
velles utilisations du caoutchouc soient
découvertes.
En ce qui concerne l'étain, la situa-
tion n'est pas meilleure. Les exporta-
tions de Malaisie sont aussi en voie de
régression.
D'autre part, les stocks continuent à
s'accroître.
Aucune amélioration n'est survenue
dans la consommation de l'étain et les
prix ont continué à s'avilir. De même
que pour le caoutchouc, des prix encore
plus bas seront nécessaires pour frei-
ndr efficacement la production et ré-
duire sensiblement les stocks.
Cependant, la production de l'étain
n'étant pas illimitée comme celle du
caoutchouc, on est généralement plus
optimiste chez les mineurs que chez les
planteurs. On s'attend, après la ferme-
ture des exploitations déficitaires, à une
reprise rapide des cours jusqu'au ni-
veau normal de 180 livres la tonne de
métal.
Au point de vue général, la situation
commerciale eh Malaisie, et particuliè-
rement à Singapour, est très mauvaise.
Les faillites représentent un total im-
pressionnant et l'on s'attend à de nou-
velles déconfitures.
Il faut d'ailleurs observer que la si-
tuation prospère dont jouissait le com-
merce malais avait eu pour conséquence
une extension exagérée du crédit
accordé aux maisons chinoises établies
à Singapour.
Ce Bref exposé montre notamment
que nos possessions d'outre-mer ne sont
pas les seules à être durement touchées
par la crise économique.
Toutes les possessions coloniales,
sans exception, des autres nations colo-
nisatrices subissent en effet, elles aussi,
les inéluctables conséquences de la dé-
pression économique.
Cette constatation, bien que peu
encourageante dans l'ensemble, a au
moins l'avantage de prouver que la si-
tuation économique de nos territoires
extérieurs n'est pas plus mauvaise que
celles des domaines lointains des autres
pays.
- Dans ces conditions, je suis convaincu
que nous pouvons avoir confiance dans
F avenir de nos colonies et que nous
n'aurons pas à, regretter l'aide finan-
cière que nous leur avons déjà apportée
et que dans les mois qui vont venir nous
devons encore leur accorder dans l'inté-
rêt même de l'industrie et du commerce
métropolitains.
A l'heure où presque tous les marchés
extérieurs se ferment à notre exporta-
tion, notre devoir et notre intérêt sont
de maintenir et de développer notre
marché colonial.
Léon Archimbaud,
Député de la Drômc,
Ancien sous-Secrétaire d'Etat aux
Colonies.
M. et Mme Lucien Saint
dans le Sous ,
Le Résident général, accompagné de M.
Massonnaud, a rejoint Rabat après avoir par-
couru, la semaine précédente, la région du
Sud marocain.
Pendant son séjour dans le Sous, le Rési-
dent général a visité à Talaint le Caïd Ayad
Djerari qui commande une importante frac-
tion aux confins de la dissidence. D'autre
part, M. Lucien Saint a examiné sur place
toutes les questions municipales qui avaient
préoccupé, jusqu'à ces derniers temps, la
population d'Agadir et qui viennent de trou-
ver enfin une solution pleine de promesses
pour le développement de la région. Il a vi-
sité le centre d'hébergement construit derniè-
rement à Insgane ainsi que le nouvel hôpital
mixte d'Agadir.
Au cours de ce voyage, Mme Lucien Saint,
qui accompagnait le ministre jusqu'à Mar-
rakech, a constaté le parfait fonctionnement
des « Gouttes de Lait » qu'elle avait créées
précédemment à Tiznit et à Agadir.
A Taroundant, après avoir donné des ins-
tructions pour que soit hâtée la mise en train
d'une Goutte de Lait, dont le local vient
d'être élevé, Mme Saint, en compagnie du
Résident Général, s'est arrêtée à l'orphelinat
indigène dirigé par les sceurs Franciscaines.
Enfin, Mme Saint, toujours soucieuse de
manifester l'intérêt tout particulier qu'elle
porte aux populations indigènes, a fait dis-
tribuer dans les principale s localités qu'elle
a traversées, des vêtcmentis de toutes sortes,
aux familles les plus indigentes.
Mme Saint a regagné Klabat dans la jour-
née du lundi.
I > <
M. Lucien Saint a présidé la réunion
de la commission consultative
de crédit!
.,.
La Commission Consultative de Crédit
s'est réunie sous la présidence de M. le Ré-
sident général.
M. le Secrétaire général, les Directeurs
généraux de l'Agriculture, d es Finances, les
Chefs de service intéressés et les représen-
tants de la Caisse Fédérale t 1t des Caisses de
Crédit Agricole participaient à la réunion.
Après avoir arrêté les pri ncipes qui régi-
ront le remboursement des dettes fédérales,
la Commission a réparti 14* avances d'Etat
sur fonds d'emprunt entn les Caisses de
Crédit Agricole, les Docks- silos coopératifs
et les caves coopératives.
Mme Lucien Saint
a présidé le Conseil d'administration
des colonies scolaires -
le
Mme Lucien Saint a présidé à la Résidence
générale une -réunion du Conseil d'adminis-
tration des colonies scolaires de vacances à
laquelle assistaient MM. Gotteland, direc-
teur général de l'Instruction publique ; Voi-
zard, chef du cabinet civil et Snyers. chef de
bureau à la Direction générale de l'Instruc-
tion publique.
) (
Notre action au Maroc
M. Lucien Saint reçoit des soumissions
Le Résident général s'est rendu à Qua-
Ouisert jeudi puis a gagné, de là, le Na-
ghayil des Aït Issaq qui vient d'être occupé
par les troupes françaises. Quatre cent cin-
quante familles ont fait leur soumission com-
prenant la totalité des Aït Issimour et des
Aït Mazig.
Ces brillants résultats ont été obtenus ces
jours derniers par l'action combinée des gé-
néraux Loustal et Catroux.
Les soumissions en masse se poursuivent
en ce moment, sur le front du Tadla devien-
nent impressionnantes par leur nombre. La
région sud de Casbah-Tadlta est entièrement
soumise jusqu'au delà de Ouaouizert. C'est
une avance considérable et la jonction com-
plète entre les troupes du général Loustal et
celles du général Catroux, provenant de
Marrakech.
Nos troupes sont déjà arrivées à Talmets
et nos partisans locaux ont pu atteindre sans
difficultés les rives de l'Oued-Ahansal. Un
fait notoire, c'est que les habitants des ré-
gions nouvellement occupées n'ont pas fui
devant nous, ainsi que cela se passait autre-
fois. ,
Le général Huré à l'honneur
M. Lucien Saint a remis la plaque de
grand-officier de la Légion d'honneur au gé-
néral Huré, commandant supérieur, devant
le détachement des forces régulières de Mar-
rakech qui vient de prendre part à cette ac-
tion en liaison avec les forces de Tadla. Le
Résident général a félicité vivement les gé-
néraux et toutes les forces régulières supplé-
tives et aéronautiques.
Il convient de signaler également les bril-
lantes manœuvres des troupes opérant dans
ces régions montagneuses particulièrement
difficiles, contre des dissidents longtemps ir-
réductibles et amenant leur soumission sans
pertes.
A RABAT
18"
A la Résidence générale
Le Résident général a reçu l'amiral de
Laborde, commandant la deuxième escadre
lors de son séjour dans les ports marocains.
Un plan d'outillage
économique pour la Tunisie
8.
9
- 5z"
.&'O;..-.,a¡
N a souvent reproché
aux directions ad-
mimstratives qui
gèrent les affaires
de la Tunisie de se
borner à envisager
les nécessités im-
médiates sans pré-
voir les besoins de l'avenir, de telle façon
que les solutions qui far eut plus ou moins
bien aux premières puissent s'harmoniser
dans la suite aux mesures susceptibles de
satisfaire aux seconds.
M. Manceron qui, en devenant Résident
Général en Tunisie, avait cet immense avan-
tage d'avoir déjà appartenu à la haute admi-
nistration du Protectorat, savait mieux que
personne que ce grief était fondi. C'est
pourquoi il avisa sans tarder aux moyens de
remédier à cet état de choses défectueux. Il
institua dans ce but, par un arrêté du
25 mai 1029, une Commission d'études éco-
nomiques - et financières chargée, d'une part,
d'établir un inventaire des besoins de la Tu-
nisie et de proposer un programme de tra-
vaux pour y repondre; d'autre part, de re-
chercher les voies et moyens financiers sus-
ceptibles d'cil permettre la réalisation. Ainsi
se trouvait tout indiquée la division de cette
Commission en deux sous-commissionsf l'une
vouée à Véconomique, Vautre chargée de la
finance.
Un programme aussi vaste nécessitait de
longues études préparatoires. Aussi n'est-ce
que tout récemment qu'ont pu être publiés
les rapports particuliers des diverses sections
auxquelles avaiellt été rettvoyés tels ou tels
points de l'oeuvre totale et le rapport géné-
ral adopté par la sous-commission des études
économiques.
Ces documents forment la matière de trois
gros volumes et constituent un ouvrage d'une
importance capitale pour la Ttmisie.
Comme il était logique, d'après le mandat
même confié à la sous-commission économi-
que, son auvre se présente en deux parties
bien distinctes : 1° l'inventaire complet de
ce qui a déjà été accompli pour l'organisa-
tion de la l'uni sic; 20 le tableau des travaux
nécessaires pour compléter l'équipement du
pays et lui permettre le développement nor-
mal auquel il semble appelé.
Ce plan comporterait des conséquences
financières qui seraient de l'ordre de 4 mil-
liards, chiffre redoutable pour un pays aux
Possibilités restreintes comme la Tunisie.
Dans cet ensemble, la sous-commission a
fait une première sélection de travaux lui
paraissant spécialement urgents, c'est-à-dire
dont la réalisation progressive serait souhai-
table dans un délai de dix ans. Ils deman-
deraient encore une dépense de 1 mil-
liard 835 millions de francs, à laquelle la
Tunisie ne saurait faire face par ses res-
sources ordinaires.
La sous-commission d'études financières
n'a pas encore donné le résultat de ses re-
cherches sur les moyens capables d'assurer
l'cxècution du programme économique.
D'ores et déjà, cependant, les chiffres in-
diques ne permettent guère d'envisager une
autre solution que celle d'un emprunt éche-
lonné sur la période d'accomplissemcnt des
travaux, solution qui, du reste, n'a rien que
de très normal.
Il n'est pas possible, en effet, d'opposer
Vinertie d'un « non possumus » (t toutes les
questions vitales du pays : colonisation euro-
péenne et indigène, hydraulique agricole et
urbaine, routes, enseignement, institutions
d'hygiène et d'assistance, habitations à bon
marché, bâtiments civils, etc.
Ces titres de chapitres suffisent à indiquer
qu'il ne s'agit nulle part de dépenses somp-
tuaircs, mais, au colltraire, de nécessités
incontestables pour la vie générale de la
Tunisie.
l'initiative de M. le Résident Général
Manceron aura eu, entre autres mérites,
celui de provoquer l'établissement d'une do-
cumelltatiolt complète sur des questions vi-
tales dont le gouvernement du Protectorat a
Vobligation stricte de se préoccuper.
Ernest Haudos,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
') < IE
Construction d'un hôtel
Congo- Océan
Le chemin de fer du Congo-Océan cons-
truit actuellement à Madingou, sur la ligne
de Pointe-Noire à Brazzaville, un hôtel mo-
derne où les voyageurs seront assurés de
trouver des chambres confortables et un res-
taurant ouvert à toute heure.
INTERIM
Au Tchad
M. Prouteaux, administrateur en chef, qui
a été désigné par le ministre des Colonies
pour assurer l'intérim du Gouvernement de
la colonie du Tchad, pendant l'absence du
Gouverneur de Coppet, est arrivé à Fort-
Lamy et a pris aussitôt la direction des ser-
vices du Gouvernement.
) ..- (
RETOUR
T.'
M. le Gouverneur Marchand, Commissaire
de la République au Cameroun, rentrera en
France le mois prochain pour raison de
santé.
Le ministère Herriot
> +- (
j MINISTRES
MM.
Présidence dIt Conseil et Affaires étrangères. Edouard HERRIOT, député.
justice .,. René RENOULT, sénateur.
Intérieur Camille CHAUTEMPS, député.
Guerre PAUL-BONCOUR, sénateur.
Marine Georges LEYGUES, député.
Air Paul PAIN LEVE, député.
Finances GERMAIN-MARTIN, députe.
Budget Maurice PALMAIJE, député.
Education nationale Anatole de MONZIE, député.
Travaux publics Edouard DALADIER, député.
Commerce Julien DURAND, député.
Traitait Albert DA 1. BlIER, député.
Marine marchande. Léon ME VER, député.
Agriculture. Abel GARDEY, sénateur.
Santé publique Justin GODART, sénateur.
P. T. T. Henri QUEUILLE, député.
Colonies Albert SARRAUT, sénateur.
Pensions Aimé BERTHOD, député.
Ip
SOUS-SECRETAIRES D'ETAT
* '1;';:n MM.
Présidence du Conseil et Alsace-Lorraine MARCIIANDL-AU, député.
Economie nationale.,. PATENOTRE, député.
Affaires étrangères PAGANON, député.
Intérieur ISRAËL, sénateur.
~MM~î~j- MISTLER, député.
Enseignement technique DUCOS, député.
Education physique MARCOMBES, député.
Air BERNIER, député.
Travaux ~<~~c~ MARGAINE, léputé.
Tourisme. GOURDEAU, député.
Colonies CANDACE, député.
La physionomie politique
Le troisième ministère Herriot est consti-
tué.,
Le nouveau cabinet comprend 18 minis-
tères et Il sous-secrétariats d'Etat.
M. Painlevé, par délégation du président
du Conseil, présidera le haut comité chargé
de la coordination des besoins de la défense
nationale.
Le sous-secrétaire d'Etat a l'Air est chargé
de la coordination industrielle et commer-
ciale des achats de la défense nationale.
Le garde des Sceaux, ministre de la Jus-
tice, assumera en même temps les fonctions
de vice-président du Conseil.
Les 29 membres du cabinet Herriot se
répartissent ainsi :
6 sénateurs ;
23 députés.
Radicaux-socialistes. Parmi les députés
neuf ministres : Edouard Herriot, Camille
Chautemps, Edouard Daladier, Maurice Pal-
made, Julien Durand, Albert Dalimier, Léon
Meyer, Aimé Berthod, Henri Queuille.
Sept sous-secrétaires d'état : MM. Bernier,
Ducos, Marcombes, Marchandeau, Margaine,
Mistler, Paganon.
Républicains socialistes .̃ 2 ministres, MM.
de Monzie et Painlevé.
Gauche radicale (tendallce de :droite) :
1 ministre, M. Germ'ain-Martin ; 1 sous-se-
crétaire d'Etat, M. Oandace.
Indépendants de gauche : 2 sous-secrétaires
d'Etat, MM. Patenôtre et Gourdeau.
Républicains de gauche (groupe Tardieu) :
1 ministre, M. Georges Loygues.
LES PERSONNALITES
M. Aimé Berthod
Nous sommes heureux de relever parmi les
ministres le nom de notre excellent collabo-
rateur et ami Aimé Berthod qui est nommé
ministre des Pensions. C'est la quatrième
fois qu'il fréquente les allées dit pouvoir,
nous lui adressons nos sincères félicitations
certains tqu'il fera bonne et utile besogne là
où il a été appelé à servir le pays.
M. Berthod (radical-socialiste) est né le
9 août 1878 à Champagnol (Jura). Ancien
élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé
de philosophie, docteur èès-sciences politi.
ques, ancien chef de cabinet du ministre
des Affaires étrangères, il a été élu député
du Jura en 1911.
M. Berthod a été sous-secrétaire d'Etat à
la présidence du Conseil dans le troisième
cabinet Painlevé (1925) et dans le cabinet
Chautemps (février 1930), enfin, sous-secré-
taire d'Etat aux Beaux-Arts dans le cabinet
Steeg ( 1930-1931).
M. Edouard Daladier
M. Daladier (radical-socialiste) est né le
18 juin 1884 à Carpentras. Après avoir fait
sa carrière dans l'enseignement (agrégé
d'histoire), M. Daladier a été élu député de
Vaucluse en 1919. Il a toujours été réélu de-
puis lors.
Ministre des Colonies dans le premier ca-
binet Herriot (1924-1925), M. Daladier a été
ministre de la Guerre dans le troisième ca-
binet Painlevé (1925) ; de l'Instruction pu-
blique dans le huitième cabinet Briand
(ï925-t92Ô). Il conserva ce portefeuille dans
le deuxième cabinet Herriot (juillet 1926).
Président du parti radical-socialiste en
1927, en remplacement de M. Maurice Sar-
raut qui ne sollicitait pas le renouvellement
de sa fonction, M. Daladier est devenu mi-
nistre des Travaux publics dans le cabinet
Chautemps (22-25 février 1930), et ministre
des P. T. T. dans le ministère Stecg (dé-
cembre 1930-janvier 1931).
M. Camille Chautemps
M. Camille Chautemps, radical-socialiste,
est né le il" février 1885 à Paris. Avocat,
docteur en droit, ancien maire de Tours,
il a été élu député d'Indre-et-Loire en 1910
et réélu en 1924 en tête de la liste d'union
des gauches. Ministre de l'intérieur du cabi.
net Herriot (1924-1925), garde, des Sceaux du
cabinet Painlevé (29 octobre au 22 novembre
1925), de nouveau ministre de F Intérieur dans
le cabinet Briand (29 novembre 1925 au 6
mars 192G) et dans l'éphémère cabinet Hel"
riot (19 au 21 juillet 1026), M. Camille Chau.
temps fut battu aux élections de 1928. Elu le
4 août 1929 député de Blois, il succéda à
M. André Tardieu comme président du Con-
seil avec le portefeuille de l'Intérieur et fut
renversé le jour même de la présentation du
cabinet devant la Chambre le 25 février
1930. Il détint le portefeuille de l'Instruction
publiaue dans le cabinet Steeg (13 décembre
1930 au 22 janvier 1931) et fut brillamment
réélu au premier tour, à Blois, lors des der-
nières élections. M. Camille Chautemps est
le fils de l'ancien ministre des Colonies.
M. Albert Dalimier
M. Albert Dalimier (radical-socialiste) est
né à Corbeil, le 20 février 1875. Avocat, doc-
teur en droit, ancien attaché du cabinet de
Waldeck-Rousseau, il a été élu député de la
première circonscription de Corbeil le 5 mai
1906 et réélu en 1910 et 1914. Non candidat
en 1919, il a été le Il mai 1924 le seul élu
etc la liste du cartel des gauches. Depuis
1928, il représente de nouveau à la Cham-
bre la première circonscription de Corbeil.
De 1914 à 1918, M. Albert Dalimier a été
sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts.
M. Justin Godart
M. Justin Godart (gauche démocratique du
Sénat) est né le 26 novembre 1871 à Lyon.
Avocat, docteur en droit, M. Justin Godart
fut élu pour la première fois député du
Rhône en mai 1906. Il fut depuis lors cons-
tamment réélu jusqu'au moment où il devint,
le 15 mai 1926, en remplacement de M.
Gourju, qui venait de mourir, sous-secrétaire
d'Etat a la Guerre, de juillet 1915 à février
1918. M. Justin Godart a assumé la lourde
tâche de réorganiser le service de santé mi-
litaire. Il a déjà été le collaborateur de M.
Hcrriot comme ministre du Travail.
M. Paul Marchandeau
M. Paul Marchandeau ((radical-socialiste)
est né le 10 août 1882 à Gaillac (Tarn).
Avocat et journaliste, M. Marchandeau était
maire de Reims lorsqu'il fut élu pour la pre-
mière fois député, le 28 février 1926, en
remplacement de M. Haudos, devenu séna-
teur. Réélu en 1928, de même qu'aux élec-
tions dernières, M. Marchandeau avait été
choisi comme sous-secrétaire d'Etat à l'In-
térieur par M. Chautemps, et comme sous-
secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil
par M. Steeg.
M. Albert Sarraut
M. Albert Sarraut (gauche démocratique)
est né le 28 juillet 1872 à Bordeaux. Jour-
naliste, docteur en droit, il a été élu député
de l'Aude en 1902 et réélu sans interruption
jusqu'en 1924.
M. Albert Sarraut a été sous-secrétaire
d'Etat à l'Intérieur dans le cabinet Sarricn
(1906) et dans le cabinet Clemenceau (1906-
1909); sous-secrétaire d'Etat à la Guerre
dans le cabinet Briand (1909-1910) et gou-
verneur général de l'Indochine (1911).
Ministre des Colonies dans le cabinet Mil-
lerand (1920), il conserva ce portefeuille dans
le cabinet Leygues, dans le septième cabinet
Briand (1921-1922), dans le deuxième cabinet
Poincaré (1922-1924).
M. Albert Sarraut ne sollicita pas, en
1924, le renouvellement de son mandat de
député. Nommé ambassadeur de France en
Turquie, il occupait ce poste quand il fut
élu sénateur (18 juillet 1926).
Il n'était pas encore validé comme séna-
teur qu'il entrait dans le quatrième cabinet
Poincaré (juillet 1926) comme ministre de
l'Intérieur. Démissionnaire au lendemain du
congrès d'Angers (novembre 1928), il devint
ministre de la Marine dans le cabinet Chau-
temps (février 1930) et dans le cabinet Steeg
(1930-1931)
M. Gratien Candace
M. Candacc (gauche radicale) est né le
18 décembre 1873 à Baillif (Guadeloupe).
Ancien professcur: il a été chef de cabi-
net de M. Viviani, ministre du Travail 1906-
1909). Il a été élu député de la Guadeloupe
pour la première fois en 1912 C1 constamment
réélu. Il a été membre de nombreuses com-
missions, notamment de celles des finances,
de 4a marine militaire, des affaires étran-
gères, de la marine marchande, etc.
:--+. (
Hommage à Emile Gentil
«♦»
Le 15 juin aura lieu à Bordeaux la céré-
monie de l'apposition d'une pl aque commémo-
rativc sur l'immeuble où mourut Emile Gentil,
l'explorateur du Tchad. Ce même jour,
l' allée du Pin dans le quartier Saint-Augustin
changera de nom et sera désormais 1 a rue
Emile-Gentil.
C'est sur l'initiative du groupe colonial
post-scolaire de Bordeaux que cette décision
a été prise ainsi que nous l'avons déjà an-
noncé.
A la Société Coloniale
des Artistes français
Attribution de prix
Ce matin à 9 h. 1/2 a eu lieu au Grand-
Palais la distribution des prix coloniaux du
Salon de cette année et la désignation des
deux candidats de la Société Coloniale à pré-
senter pour l'attribution de la bourse colo-
niale (18.000 francs) décernée par la Ville de
Pat is.
Prix de l'Indochine M. jonchère ;
Prix de l'Afrique Occidentale française :
M. Bouehaud ;
Prix de l'Afrique équatoriale : M. Bécat ;
Prix de Madagascar : M. Quin quand ;
Prix du Maroc : M. Hervi-iult ;
Prix de l'Algérie \Prix Dumoulin) : M.
Gélicot ;
Prix de la Ville de Paris : M. Gttinard ;
Prix des Annales Coloniales : M. Ménar-
deau ;
Prix de la Tunisie : M. Pinard :
Prix de la Guadeloupp : Mme Eoury ;
Prix de la Compagnie Générale Transat-
lantique : M. jealt julien ;
Prix de la Compagnie de Navigation mix-
te : M. Virae ;
Prix de la Compagnie Paquet : M. Pau-
pion.
") - -.- (
L'antenne coloniale
-
A Radio-Alger
Dans les programmes de cette semaine on
annonce les émissions suivantes : dimanche,
un concert consacré à Mozart, avec présenta-
tion de la vie et l'œuvre du célèbre composi
teur. Mercredi, un concert des plus célèbres
chansons scoutes, et une charmante comédie
de Paul Hervieu, Modestie. Jeudi, un con-
cert instrumental et vocal, consacré à de?
airs et sélections des opérettes les plus
connues. Vendredi, une retransmission du
Casino municipal.
Après avoir retransmis avec succès un
certain nombre de films parlants, Radio-
Alger a eu l'excellente initiative de tirer pro-
fit de certains films non radiogéniques, mais
dont la partie musicale présente un certain
intérêt. Tel est le cas du film Le Prix d'un
baiser, qui a permis de donner un excellent
concert de musique espagnole.
Nouveau Poste à ondes courtes
à Pointe-Noire
La station radio-télégraphiquo de Pointe-
Noire vient d'être équipée avec un nouveau
matériel. Celui-ci comprend deux postes
émetteurs à ondes entretenues pures et mo-
dulées, (lui peuvent émettre sur 20 m. 70. Ils
sont destinés à assurer le service côtier avec
les navires munis de postes émetteurs à on-
des courtes et permettront d'assurer la
communication permanente pendant toute la
durée du trajet, entre Pointe-Noire et les
navires effectuant le service de Bordeaux à
Matadi.
Ces nouveaux postes permettront égale-
ment de correspondre avec tous les ports
étrangers.
Le nouvel équipement du poste radio-télé-
graphique de Pointe-Noire comprend aussi
un matériel de secours parfaitement au
point.
APRES LES CYCLONES
DES 23 ET 24 JANVIER 1932
La Nouvelle-Calédonie
et les Nouvelles-Hébrides
par le COMMANDAT LAPORTE.
Dès que la témpête eût terminé ses ravages
sur la Nouvelle-Calédonie et que les commu
nicatiom avec Nouméa furent rétablies, une
Commission fut nommée par le Gouverneur
dans chaque localité pour répartir entre les
sinistrés les secours immédiats qui {urent en-
voyés par l'Administration de la colonie.
Quelques jours après, des commissions ré-
gionales furent chargées d évaluer les dégâts
occasionnés par le cyclone et une Commission
spéciale fut chargée de centraliser à Nouméa
les dommages évalués par les commissions pré-
cédentes.
Bien que nous ne connaissions pas encore
le montant des pertes subies par les victimes
de ce sinistre, les nouvelles que nous avons
reçues nous permettent d'affirmer qu' elles
s'élèvent à une somme très élevée et qu'il
faudra beaucoup de temps et beaucoup d'ar-
gent pour Jes récupérer.
Une loi du 26 avril 1932 a ouvert au mi-
nistre des colonies un crédit de 10 millions
de francs pour réparation des dommages causés
en Nouvelle Calédonie et aux Nouvelles-Hé-
brides par les cyclones du 16 mars 1931 et
des 23 et 24 février 1932. La répartition de
ce crédit entre les sinistrés ne peut constituer
qu'un premier et minime secours pour aider
les colons à la reconstitution de leurs planta-
tions. Mais comme nous a llons le démontrer,
il ne peut être considéré par rapport aux per-
tes que comme une goutte d'eau pour la mer.
Après avoir commis des débats importants
sur les îles Api et Vali du centre de l'archipel
des Nouvelles-Hébrides, la bourrasque a lia
layé la Nouvelle-Calédonie en allant de l tat
à l'Ouest et a ravagé la colonie sur une lar-
geur de 75 kilomètres environ. I outes les
plantations se trouvant sur son passage ont été
détruites ou si fortement endommagées qu'il
faudra les reconstituer entièrement. Ces plan-
tations comprenaient des caféiers, des cocotiers
et des cotonniers. Or, les caféiers qui consti
tuent les plus nombreuses cultures ne sont en
rapport qu'à la quatrième année, et les coco-
tiers à la dixième. Les cotonniers cultivés en
Nouvelle-Calédonie sont seuls annuels. Ce
R est pas avec 10 millions que les planteurs
sinistrés de Nouvelle-Calédonie et des Nou-
velles-Hébrides pourront rétablir leurs plan-
tations et être dédommagés de quatre récoltef
JOURMI QUOTIDIER
Rédaction & Administration :
14, KM II IMt-IMUr
PARIS O")
TtLtPH. t LOUVRE 1M7
- RICHELIEU 87.
Les Annales Coloniales
te. annonces et réclames sonI reçues -
bureau du tournai.
Directeur.Fondateur s Marcel RUEDEL
Tous les articles publiés dans notre journal ne ptuvânt
être reproduits qu'en citant les ANNALES CoLONIALU.
ABONNEMENTS
noc la Revue mens utils t
Ua u 6 mois 8 Mal*
France et
Colonies 180. 100 » 10 t
Étranger.. 240 » 125 » 70 »
On s'abonne sans frais d&Ql
tous les bureaux de poste.
La situation commerciale
en Malaisie
-- ) (
Les exportations de caoutchouc de
Malaisie britannique sont en diminu-
tion constante depuis deux années.
Le total des exportation pour les
Il premiers mois de 1930 a atteint
505.000 tonnes contre 528.000 pour la
même période en 1929. Il y a lieu d'ob-
server que la décroissance de ces chif-
fres est due surtout à une diminution
de la production de Sumatra. La pro-
duction du caoutchouc en Malaisie se
ralentit plus lentement qu'ailleurs parce
que les planteurs n'ont généralement
pas ici la possibilité de reporter leur
activité sur une autre culture, comme
le font leurs collègues des Indes Néer-
landaises.
Nous assistons donc à ce phénomène
curieux de planteurs de caoutchouc qui
ont des prix de revient sensiblement su-
périeurs aux prix de vente, et qui s'obs-
tinent à exploiter au jour le jour leurs
plantations, espérant sans doute le re-
tour, cependant bien aléatoire, des
beaux jours passés.
En tenant compte des statistiques of-
ficielles parues en 1930 et en 1931, on
arrive aux conclusions suivantes :
En 1930 et en 1931, le chiffre total
de la production mondiale du caout-
chouc baisse dans de très importantes
proportions.
La consommation, d'autre part, di-
minue considérablement. Les stocks
mondiaux se sont donc accrus.
Il n'est pas impossible que le prix
du caoutchouc baisse encore jusqu'à ce
qu'on constate une importante diminu-
tion de la production ou que de nou-
velles utilisations du caoutchouc soient
découvertes.
En ce qui concerne l'étain, la situa-
tion n'est pas meilleure. Les exporta-
tions de Malaisie sont aussi en voie de
régression.
D'autre part, les stocks continuent à
s'accroître.
Aucune amélioration n'est survenue
dans la consommation de l'étain et les
prix ont continué à s'avilir. De même
que pour le caoutchouc, des prix encore
plus bas seront nécessaires pour frei-
ndr efficacement la production et ré-
duire sensiblement les stocks.
Cependant, la production de l'étain
n'étant pas illimitée comme celle du
caoutchouc, on est généralement plus
optimiste chez les mineurs que chez les
planteurs. On s'attend, après la ferme-
ture des exploitations déficitaires, à une
reprise rapide des cours jusqu'au ni-
veau normal de 180 livres la tonne de
métal.
Au point de vue général, la situation
commerciale eh Malaisie, et particuliè-
rement à Singapour, est très mauvaise.
Les faillites représentent un total im-
pressionnant et l'on s'attend à de nou-
velles déconfitures.
Il faut d'ailleurs observer que la si-
tuation prospère dont jouissait le com-
merce malais avait eu pour conséquence
une extension exagérée du crédit
accordé aux maisons chinoises établies
à Singapour.
Ce Bref exposé montre notamment
que nos possessions d'outre-mer ne sont
pas les seules à être durement touchées
par la crise économique.
Toutes les possessions coloniales,
sans exception, des autres nations colo-
nisatrices subissent en effet, elles aussi,
les inéluctables conséquences de la dé-
pression économique.
Cette constatation, bien que peu
encourageante dans l'ensemble, a au
moins l'avantage de prouver que la si-
tuation économique de nos territoires
extérieurs n'est pas plus mauvaise que
celles des domaines lointains des autres
pays.
- Dans ces conditions, je suis convaincu
que nous pouvons avoir confiance dans
F avenir de nos colonies et que nous
n'aurons pas à, regretter l'aide finan-
cière que nous leur avons déjà apportée
et que dans les mois qui vont venir nous
devons encore leur accorder dans l'inté-
rêt même de l'industrie et du commerce
métropolitains.
A l'heure où presque tous les marchés
extérieurs se ferment à notre exporta-
tion, notre devoir et notre intérêt sont
de maintenir et de développer notre
marché colonial.
Léon Archimbaud,
Député de la Drômc,
Ancien sous-Secrétaire d'Etat aux
Colonies.
M. et Mme Lucien Saint
dans le Sous ,
Le Résident général, accompagné de M.
Massonnaud, a rejoint Rabat après avoir par-
couru, la semaine précédente, la région du
Sud marocain.
Pendant son séjour dans le Sous, le Rési-
dent général a visité à Talaint le Caïd Ayad
Djerari qui commande une importante frac-
tion aux confins de la dissidence. D'autre
part, M. Lucien Saint a examiné sur place
toutes les questions municipales qui avaient
préoccupé, jusqu'à ces derniers temps, la
population d'Agadir et qui viennent de trou-
ver enfin une solution pleine de promesses
pour le développement de la région. Il a vi-
sité le centre d'hébergement construit derniè-
rement à Insgane ainsi que le nouvel hôpital
mixte d'Agadir.
Au cours de ce voyage, Mme Lucien Saint,
qui accompagnait le ministre jusqu'à Mar-
rakech, a constaté le parfait fonctionnement
des « Gouttes de Lait » qu'elle avait créées
précédemment à Tiznit et à Agadir.
A Taroundant, après avoir donné des ins-
tructions pour que soit hâtée la mise en train
d'une Goutte de Lait, dont le local vient
d'être élevé, Mme Saint, en compagnie du
Résident Général, s'est arrêtée à l'orphelinat
indigène dirigé par les sceurs Franciscaines.
Enfin, Mme Saint, toujours soucieuse de
manifester l'intérêt tout particulier qu'elle
porte aux populations indigènes, a fait dis-
tribuer dans les principale s localités qu'elle
a traversées, des vêtcmentis de toutes sortes,
aux familles les plus indigentes.
Mme Saint a regagné Klabat dans la jour-
née du lundi.
I > <
M. Lucien Saint a présidé la réunion
de la commission consultative
de crédit!
.,.
La Commission Consultative de Crédit
s'est réunie sous la présidence de M. le Ré-
sident général.
M. le Secrétaire général, les Directeurs
généraux de l'Agriculture, d es Finances, les
Chefs de service intéressés et les représen-
tants de la Caisse Fédérale t 1t des Caisses de
Crédit Agricole participaient à la réunion.
Après avoir arrêté les pri ncipes qui régi-
ront le remboursement des dettes fédérales,
la Commission a réparti 14* avances d'Etat
sur fonds d'emprunt entn les Caisses de
Crédit Agricole, les Docks- silos coopératifs
et les caves coopératives.
Mme Lucien Saint
a présidé le Conseil d'administration
des colonies scolaires -
le
Mme Lucien Saint a présidé à la Résidence
générale une -réunion du Conseil d'adminis-
tration des colonies scolaires de vacances à
laquelle assistaient MM. Gotteland, direc-
teur général de l'Instruction publique ; Voi-
zard, chef du cabinet civil et Snyers. chef de
bureau à la Direction générale de l'Instruc-
tion publique.
) (
Notre action au Maroc
M. Lucien Saint reçoit des soumissions
Le Résident général s'est rendu à Qua-
Ouisert jeudi puis a gagné, de là, le Na-
ghayil des Aït Issaq qui vient d'être occupé
par les troupes françaises. Quatre cent cin-
quante familles ont fait leur soumission com-
prenant la totalité des Aït Issimour et des
Aït Mazig.
Ces brillants résultats ont été obtenus ces
jours derniers par l'action combinée des gé-
néraux Loustal et Catroux.
Les soumissions en masse se poursuivent
en ce moment, sur le front du Tadla devien-
nent impressionnantes par leur nombre. La
région sud de Casbah-Tadlta est entièrement
soumise jusqu'au delà de Ouaouizert. C'est
une avance considérable et la jonction com-
plète entre les troupes du général Loustal et
celles du général Catroux, provenant de
Marrakech.
Nos troupes sont déjà arrivées à Talmets
et nos partisans locaux ont pu atteindre sans
difficultés les rives de l'Oued-Ahansal. Un
fait notoire, c'est que les habitants des ré-
gions nouvellement occupées n'ont pas fui
devant nous, ainsi que cela se passait autre-
fois. ,
Le général Huré à l'honneur
M. Lucien Saint a remis la plaque de
grand-officier de la Légion d'honneur au gé-
néral Huré, commandant supérieur, devant
le détachement des forces régulières de Mar-
rakech qui vient de prendre part à cette ac-
tion en liaison avec les forces de Tadla. Le
Résident général a félicité vivement les gé-
néraux et toutes les forces régulières supplé-
tives et aéronautiques.
Il convient de signaler également les bril-
lantes manœuvres des troupes opérant dans
ces régions montagneuses particulièrement
difficiles, contre des dissidents longtemps ir-
réductibles et amenant leur soumission sans
pertes.
A RABAT
18"
A la Résidence générale
Le Résident général a reçu l'amiral de
Laborde, commandant la deuxième escadre
lors de son séjour dans les ports marocains.
Un plan d'outillage
économique pour la Tunisie
8.
9
- 5z"
.&'O;..-.,a¡
N a souvent reproché
aux directions ad-
mimstratives qui
gèrent les affaires
de la Tunisie de se
borner à envisager
les nécessités im-
médiates sans pré-
voir les besoins de l'avenir, de telle façon
que les solutions qui far eut plus ou moins
bien aux premières puissent s'harmoniser
dans la suite aux mesures susceptibles de
satisfaire aux seconds.
M. Manceron qui, en devenant Résident
Général en Tunisie, avait cet immense avan-
tage d'avoir déjà appartenu à la haute admi-
nistration du Protectorat, savait mieux que
personne que ce grief était fondi. C'est
pourquoi il avisa sans tarder aux moyens de
remédier à cet état de choses défectueux. Il
institua dans ce but, par un arrêté du
25 mai 1029, une Commission d'études éco-
nomiques - et financières chargée, d'une part,
d'établir un inventaire des besoins de la Tu-
nisie et de proposer un programme de tra-
vaux pour y repondre; d'autre part, de re-
chercher les voies et moyens financiers sus-
ceptibles d'cil permettre la réalisation. Ainsi
se trouvait tout indiquée la division de cette
Commission en deux sous-commissionsf l'une
vouée à Véconomique, Vautre chargée de la
finance.
Un programme aussi vaste nécessitait de
longues études préparatoires. Aussi n'est-ce
que tout récemment qu'ont pu être publiés
les rapports particuliers des diverses sections
auxquelles avaiellt été rettvoyés tels ou tels
points de l'oeuvre totale et le rapport géné-
ral adopté par la sous-commission des études
économiques.
Ces documents forment la matière de trois
gros volumes et constituent un ouvrage d'une
importance capitale pour la Ttmisie.
Comme il était logique, d'après le mandat
même confié à la sous-commission économi-
que, son auvre se présente en deux parties
bien distinctes : 1° l'inventaire complet de
ce qui a déjà été accompli pour l'organisa-
tion de la l'uni sic; 20 le tableau des travaux
nécessaires pour compléter l'équipement du
pays et lui permettre le développement nor-
mal auquel il semble appelé.
Ce plan comporterait des conséquences
financières qui seraient de l'ordre de 4 mil-
liards, chiffre redoutable pour un pays aux
Possibilités restreintes comme la Tunisie.
Dans cet ensemble, la sous-commission a
fait une première sélection de travaux lui
paraissant spécialement urgents, c'est-à-dire
dont la réalisation progressive serait souhai-
table dans un délai de dix ans. Ils deman-
deraient encore une dépense de 1 mil-
liard 835 millions de francs, à laquelle la
Tunisie ne saurait faire face par ses res-
sources ordinaires.
La sous-commission d'études financières
n'a pas encore donné le résultat de ses re-
cherches sur les moyens capables d'assurer
l'cxècution du programme économique.
D'ores et déjà, cependant, les chiffres in-
diques ne permettent guère d'envisager une
autre solution que celle d'un emprunt éche-
lonné sur la période d'accomplissemcnt des
travaux, solution qui, du reste, n'a rien que
de très normal.
Il n'est pas possible, en effet, d'opposer
Vinertie d'un « non possumus » (t toutes les
questions vitales du pays : colonisation euro-
péenne et indigène, hydraulique agricole et
urbaine, routes, enseignement, institutions
d'hygiène et d'assistance, habitations à bon
marché, bâtiments civils, etc.
Ces titres de chapitres suffisent à indiquer
qu'il ne s'agit nulle part de dépenses somp-
tuaircs, mais, au colltraire, de nécessités
incontestables pour la vie générale de la
Tunisie.
l'initiative de M. le Résident Général
Manceron aura eu, entre autres mérites,
celui de provoquer l'établissement d'une do-
cumelltatiolt complète sur des questions vi-
tales dont le gouvernement du Protectorat a
Vobligation stricte de se préoccuper.
Ernest Haudos,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
') < IE
Construction d'un hôtel
Congo- Océan
Le chemin de fer du Congo-Océan cons-
truit actuellement à Madingou, sur la ligne
de Pointe-Noire à Brazzaville, un hôtel mo-
derne où les voyageurs seront assurés de
trouver des chambres confortables et un res-
taurant ouvert à toute heure.
INTERIM
Au Tchad
M. Prouteaux, administrateur en chef, qui
a été désigné par le ministre des Colonies
pour assurer l'intérim du Gouvernement de
la colonie du Tchad, pendant l'absence du
Gouverneur de Coppet, est arrivé à Fort-
Lamy et a pris aussitôt la direction des ser-
vices du Gouvernement.
) ..- (
RETOUR
T.'
M. le Gouverneur Marchand, Commissaire
de la République au Cameroun, rentrera en
France le mois prochain pour raison de
santé.
Le ministère Herriot
> +- (
j MINISTRES
MM.
Présidence dIt Conseil et Affaires étrangères. Edouard HERRIOT, député.
justice .,. René RENOULT, sénateur.
Intérieur Camille CHAUTEMPS, député.
Guerre PAUL-BONCOUR, sénateur.
Marine Georges LEYGUES, député.
Air Paul PAIN LEVE, député.
Finances GERMAIN-MARTIN, députe.
Budget Maurice PALMAIJE, député.
Education nationale Anatole de MONZIE, député.
Travaux publics Edouard DALADIER, député.
Commerce Julien DURAND, député.
Traitait Albert DA 1. BlIER, député.
Marine marchande. Léon ME VER, député.
Agriculture. Abel GARDEY, sénateur.
Santé publique Justin GODART, sénateur.
P. T. T. Henri QUEUILLE, député.
Colonies Albert SARRAUT, sénateur.
Pensions Aimé BERTHOD, député.
Ip
SOUS-SECRETAIRES D'ETAT
* '1;';:n MM.
Présidence du Conseil et Alsace-Lorraine MARCIIANDL-AU, député.
Economie nationale.,. PATENOTRE, député.
Affaires étrangères PAGANON, député.
Intérieur ISRAËL, sénateur.
~MM~î~j- MISTLER, député.
Enseignement technique DUCOS, député.
Education physique MARCOMBES, député.
Air BERNIER, député.
Travaux ~<~~c~ MARGAINE, léputé.
Tourisme. GOURDEAU, député.
Colonies CANDACE, député.
La physionomie politique
Le troisième ministère Herriot est consti-
tué.,
Le nouveau cabinet comprend 18 minis-
tères et Il sous-secrétariats d'Etat.
M. Painlevé, par délégation du président
du Conseil, présidera le haut comité chargé
de la coordination des besoins de la défense
nationale.
Le sous-secrétaire d'Etat a l'Air est chargé
de la coordination industrielle et commer-
ciale des achats de la défense nationale.
Le garde des Sceaux, ministre de la Jus-
tice, assumera en même temps les fonctions
de vice-président du Conseil.
Les 29 membres du cabinet Herriot se
répartissent ainsi :
6 sénateurs ;
23 députés.
Radicaux-socialistes. Parmi les députés
neuf ministres : Edouard Herriot, Camille
Chautemps, Edouard Daladier, Maurice Pal-
made, Julien Durand, Albert Dalimier, Léon
Meyer, Aimé Berthod, Henri Queuille.
Sept sous-secrétaires d'état : MM. Bernier,
Ducos, Marcombes, Marchandeau, Margaine,
Mistler, Paganon.
Républicains socialistes .̃ 2 ministres, MM.
de Monzie et Painlevé.
Gauche radicale (tendallce de :droite) :
1 ministre, M. Germ'ain-Martin ; 1 sous-se-
crétaire d'Etat, M. Oandace.
Indépendants de gauche : 2 sous-secrétaires
d'Etat, MM. Patenôtre et Gourdeau.
Républicains de gauche (groupe Tardieu) :
1 ministre, M. Georges Loygues.
LES PERSONNALITES
M. Aimé Berthod
Nous sommes heureux de relever parmi les
ministres le nom de notre excellent collabo-
rateur et ami Aimé Berthod qui est nommé
ministre des Pensions. C'est la quatrième
fois qu'il fréquente les allées dit pouvoir,
nous lui adressons nos sincères félicitations
certains tqu'il fera bonne et utile besogne là
où il a été appelé à servir le pays.
M. Berthod (radical-socialiste) est né le
9 août 1878 à Champagnol (Jura). Ancien
élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé
de philosophie, docteur èès-sciences politi.
ques, ancien chef de cabinet du ministre
des Affaires étrangères, il a été élu député
du Jura en 1911.
M. Berthod a été sous-secrétaire d'Etat à
la présidence du Conseil dans le troisième
cabinet Painlevé (1925) et dans le cabinet
Chautemps (février 1930), enfin, sous-secré-
taire d'Etat aux Beaux-Arts dans le cabinet
Steeg ( 1930-1931).
M. Edouard Daladier
M. Daladier (radical-socialiste) est né le
18 juin 1884 à Carpentras. Après avoir fait
sa carrière dans l'enseignement (agrégé
d'histoire), M. Daladier a été élu député de
Vaucluse en 1919. Il a toujours été réélu de-
puis lors.
Ministre des Colonies dans le premier ca-
binet Herriot (1924-1925), M. Daladier a été
ministre de la Guerre dans le troisième ca-
binet Painlevé (1925) ; de l'Instruction pu-
blique dans le huitième cabinet Briand
(ï925-t92Ô). Il conserva ce portefeuille dans
le deuxième cabinet Herriot (juillet 1926).
Président du parti radical-socialiste en
1927, en remplacement de M. Maurice Sar-
raut qui ne sollicitait pas le renouvellement
de sa fonction, M. Daladier est devenu mi-
nistre des Travaux publics dans le cabinet
Chautemps (22-25 février 1930), et ministre
des P. T. T. dans le ministère Stecg (dé-
cembre 1930-janvier 1931).
M. Camille Chautemps
M. Camille Chautemps, radical-socialiste,
est né le il" février 1885 à Paris. Avocat,
docteur en droit, ancien maire de Tours,
il a été élu député d'Indre-et-Loire en 1910
et réélu en 1924 en tête de la liste d'union
des gauches. Ministre de l'intérieur du cabi.
net Herriot (1924-1925), garde, des Sceaux du
cabinet Painlevé (29 octobre au 22 novembre
1925), de nouveau ministre de F Intérieur dans
le cabinet Briand (29 novembre 1925 au 6
mars 192G) et dans l'éphémère cabinet Hel"
riot (19 au 21 juillet 1026), M. Camille Chau.
temps fut battu aux élections de 1928. Elu le
4 août 1929 député de Blois, il succéda à
M. André Tardieu comme président du Con-
seil avec le portefeuille de l'Intérieur et fut
renversé le jour même de la présentation du
cabinet devant la Chambre le 25 février
1930. Il détint le portefeuille de l'Instruction
publiaue dans le cabinet Steeg (13 décembre
1930 au 22 janvier 1931) et fut brillamment
réélu au premier tour, à Blois, lors des der-
nières élections. M. Camille Chautemps est
le fils de l'ancien ministre des Colonies.
M. Albert Dalimier
M. Albert Dalimier (radical-socialiste) est
né à Corbeil, le 20 février 1875. Avocat, doc-
teur en droit, ancien attaché du cabinet de
Waldeck-Rousseau, il a été élu député de la
première circonscription de Corbeil le 5 mai
1906 et réélu en 1910 et 1914. Non candidat
en 1919, il a été le Il mai 1924 le seul élu
etc la liste du cartel des gauches. Depuis
1928, il représente de nouveau à la Cham-
bre la première circonscription de Corbeil.
De 1914 à 1918, M. Albert Dalimier a été
sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts.
M. Justin Godart
M. Justin Godart (gauche démocratique du
Sénat) est né le 26 novembre 1871 à Lyon.
Avocat, docteur en droit, M. Justin Godart
fut élu pour la première fois député du
Rhône en mai 1906. Il fut depuis lors cons-
tamment réélu jusqu'au moment où il devint,
le 15 mai 1926, en remplacement de M.
Gourju, qui venait de mourir, sous-secrétaire
d'Etat a la Guerre, de juillet 1915 à février
1918. M. Justin Godart a assumé la lourde
tâche de réorganiser le service de santé mi-
litaire. Il a déjà été le collaborateur de M.
Hcrriot comme ministre du Travail.
M. Paul Marchandeau
M. Paul Marchandeau ((radical-socialiste)
est né le 10 août 1882 à Gaillac (Tarn).
Avocat et journaliste, M. Marchandeau était
maire de Reims lorsqu'il fut élu pour la pre-
mière fois député, le 28 février 1926, en
remplacement de M. Haudos, devenu séna-
teur. Réélu en 1928, de même qu'aux élec-
tions dernières, M. Marchandeau avait été
choisi comme sous-secrétaire d'Etat à l'In-
térieur par M. Chautemps, et comme sous-
secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil
par M. Steeg.
M. Albert Sarraut
M. Albert Sarraut (gauche démocratique)
est né le 28 juillet 1872 à Bordeaux. Jour-
naliste, docteur en droit, il a été élu député
de l'Aude en 1902 et réélu sans interruption
jusqu'en 1924.
M. Albert Sarraut a été sous-secrétaire
d'Etat à l'Intérieur dans le cabinet Sarricn
(1906) et dans le cabinet Clemenceau (1906-
1909); sous-secrétaire d'Etat à la Guerre
dans le cabinet Briand (1909-1910) et gou-
verneur général de l'Indochine (1911).
Ministre des Colonies dans le cabinet Mil-
lerand (1920), il conserva ce portefeuille dans
le cabinet Leygues, dans le septième cabinet
Briand (1921-1922), dans le deuxième cabinet
Poincaré (1922-1924).
M. Albert Sarraut ne sollicita pas, en
1924, le renouvellement de son mandat de
député. Nommé ambassadeur de France en
Turquie, il occupait ce poste quand il fut
élu sénateur (18 juillet 1926).
Il n'était pas encore validé comme séna-
teur qu'il entrait dans le quatrième cabinet
Poincaré (juillet 1926) comme ministre de
l'Intérieur. Démissionnaire au lendemain du
congrès d'Angers (novembre 1928), il devint
ministre de la Marine dans le cabinet Chau-
temps (février 1930) et dans le cabinet Steeg
(1930-1931)
M. Gratien Candace
M. Candacc (gauche radicale) est né le
18 décembre 1873 à Baillif (Guadeloupe).
Ancien professcur: il a été chef de cabi-
net de M. Viviani, ministre du Travail 1906-
1909). Il a été élu député de la Guadeloupe
pour la première fois en 1912 C1 constamment
réélu. Il a été membre de nombreuses com-
missions, notamment de celles des finances,
de 4a marine militaire, des affaires étran-
gères, de la marine marchande, etc.
:--+. (
Hommage à Emile Gentil
«♦»
Le 15 juin aura lieu à Bordeaux la céré-
monie de l'apposition d'une pl aque commémo-
rativc sur l'immeuble où mourut Emile Gentil,
l'explorateur du Tchad. Ce même jour,
l' allée du Pin dans le quartier Saint-Augustin
changera de nom et sera désormais 1 a rue
Emile-Gentil.
C'est sur l'initiative du groupe colonial
post-scolaire de Bordeaux que cette décision
a été prise ainsi que nous l'avons déjà an-
noncé.
A la Société Coloniale
des Artistes français
Attribution de prix
Ce matin à 9 h. 1/2 a eu lieu au Grand-
Palais la distribution des prix coloniaux du
Salon de cette année et la désignation des
deux candidats de la Société Coloniale à pré-
senter pour l'attribution de la bourse colo-
niale (18.000 francs) décernée par la Ville de
Pat is.
Prix de l'Indochine M. jonchère ;
Prix de l'Afrique Occidentale française :
M. Bouehaud ;
Prix de l'Afrique équatoriale : M. Bécat ;
Prix de Madagascar : M. Quin quand ;
Prix du Maroc : M. Hervi-iult ;
Prix de l'Algérie \Prix Dumoulin) : M.
Gélicot ;
Prix de la Ville de Paris : M. Gttinard ;
Prix des Annales Coloniales : M. Ménar-
deau ;
Prix de la Tunisie : M. Pinard :
Prix de la Guadeloupp : Mme Eoury ;
Prix de la Compagnie Générale Transat-
lantique : M. jealt julien ;
Prix de la Compagnie de Navigation mix-
te : M. Virae ;
Prix de la Compagnie Paquet : M. Pau-
pion.
") - -.- (
L'antenne coloniale
-
A Radio-Alger
Dans les programmes de cette semaine on
annonce les émissions suivantes : dimanche,
un concert consacré à Mozart, avec présenta-
tion de la vie et l'œuvre du célèbre composi
teur. Mercredi, un concert des plus célèbres
chansons scoutes, et une charmante comédie
de Paul Hervieu, Modestie. Jeudi, un con-
cert instrumental et vocal, consacré à de?
airs et sélections des opérettes les plus
connues. Vendredi, une retransmission du
Casino municipal.
Après avoir retransmis avec succès un
certain nombre de films parlants, Radio-
Alger a eu l'excellente initiative de tirer pro-
fit de certains films non radiogéniques, mais
dont la partie musicale présente un certain
intérêt. Tel est le cas du film Le Prix d'un
baiser, qui a permis de donner un excellent
concert de musique espagnole.
Nouveau Poste à ondes courtes
à Pointe-Noire
La station radio-télégraphiquo de Pointe-
Noire vient d'être équipée avec un nouveau
matériel. Celui-ci comprend deux postes
émetteurs à ondes entretenues pures et mo-
dulées, (lui peuvent émettre sur 20 m. 70. Ils
sont destinés à assurer le service côtier avec
les navires munis de postes émetteurs à on-
des courtes et permettront d'assurer la
communication permanente pendant toute la
durée du trajet, entre Pointe-Noire et les
navires effectuant le service de Bordeaux à
Matadi.
Ces nouveaux postes permettront égale-
ment de correspondre avec tous les ports
étrangers.
Le nouvel équipement du poste radio-télé-
graphique de Pointe-Noire comprend aussi
un matériel de secours parfaitement au
point.
APRES LES CYCLONES
DES 23 ET 24 JANVIER 1932
La Nouvelle-Calédonie
et les Nouvelles-Hébrides
par le COMMANDAT LAPORTE.
Dès que la témpête eût terminé ses ravages
sur la Nouvelle-Calédonie et que les commu
nicatiom avec Nouméa furent rétablies, une
Commission fut nommée par le Gouverneur
dans chaque localité pour répartir entre les
sinistrés les secours immédiats qui {urent en-
voyés par l'Administration de la colonie.
Quelques jours après, des commissions ré-
gionales furent chargées d évaluer les dégâts
occasionnés par le cyclone et une Commission
spéciale fut chargée de centraliser à Nouméa
les dommages évalués par les commissions pré-
cédentes.
Bien que nous ne connaissions pas encore
le montant des pertes subies par les victimes
de ce sinistre, les nouvelles que nous avons
reçues nous permettent d'affirmer qu' elles
s'élèvent à une somme très élevée et qu'il
faudra beaucoup de temps et beaucoup d'ar-
gent pour Jes récupérer.
Une loi du 26 avril 1932 a ouvert au mi-
nistre des colonies un crédit de 10 millions
de francs pour réparation des dommages causés
en Nouvelle Calédonie et aux Nouvelles-Hé-
brides par les cyclones du 16 mars 1931 et
des 23 et 24 février 1932. La répartition de
ce crédit entre les sinistrés ne peut constituer
qu'un premier et minime secours pour aider
les colons à la reconstitution de leurs planta-
tions. Mais comme nous a llons le démontrer,
il ne peut être considéré par rapport aux per-
tes que comme une goutte d'eau pour la mer.
Après avoir commis des débats importants
sur les îles Api et Vali du centre de l'archipel
des Nouvelles-Hébrides, la bourrasque a lia
layé la Nouvelle-Calédonie en allant de l tat
à l'Ouest et a ravagé la colonie sur une lar-
geur de 75 kilomètres environ. I outes les
plantations se trouvant sur son passage ont été
détruites ou si fortement endommagées qu'il
faudra les reconstituer entièrement. Ces plan-
tations comprenaient des caféiers, des cocotiers
et des cotonniers. Or, les caféiers qui consti
tuent les plus nombreuses cultures ne sont en
rapport qu'à la quatrième année, et les coco-
tiers à la dixième. Les cotonniers cultivés en
Nouvelle-Calédonie sont seuls annuels. Ce
R est pas avec 10 millions que les planteurs
sinistrés de Nouvelle-Calédonie et des Nou-
velles-Hébrides pourront rétablir leurs plan-
tations et être dédommagés de quatre récoltef
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.86%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.86%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k63804950/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k63804950/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k63804950/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k63804950
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k63804950
Facebook
Twitter