Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1929-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1929 01 avril 1929
Description : 1929/04/01 (A18,N136)-1929/04/30. 1929/04/01 (A18,N136)-1929/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63791519
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE RIZ SUR LA CÔTE OUEST DE MADAGASCAR. 107
plateaux, exactes encore pour les rizières hautes, non soumises
aux crues de la côte ouest de Madagascar.
En ce qui concerne les rizières basses, les rizières de var
jeby, qui sont soumises aux grandes crues annuelles et à un
régime qui a beaucoup de rapport avec celui des terres de la
vallée du Nil, il est non moins certain qu'une grande partie
des éléments enlevés est restituée par les apports alluvion-
naires. Mais dans quelle proportion? Il serait intéressant de le
déterminer surtout pour chaque grand domaine, car ces apports
sont très différents suivant la situation topographique du lieu.
Il est, en effet, de toute évidence que les plaines qui sont situées
au pied des collines calcaires et gréseuses, reçoivent par les eaux
de ruissellement qui courent à leur surface pendant la saison
pluvieuse un apport de calcaire et de sable qui enrichissent
et divisent le sol.
Par contre, les grandes plaines de la basse Betsiboka qui ne
reçoivent que les eaux de la Betsiboka, qui charrient surtout des
alluvions arrachées aux terres latéritiques, qu'elle traverse,
dans son cours supérieur, et dont les éléments les plus gros
se sont déposés par ordre de densité, dès que ce fleuve est entré
dans la plaine, voient se former un sol par dépôt des éléments
extrêmement fins et légers en suspension dans les eaux basses
du fleuve. C'est une terre lévigée compacte qui, dès qu'elle
est exposée à l'air, prend la consistance d'une brique.
Une grande partie de la plaine de Marovay est dans ce cas.
Son sol est si dur, si compact, si profondément crevassé qu'aucun
instrument aratoire ne peut l'attaquer avant l'irrigation. Dans
ce sol l'humus fait presque totalement défaut; il est à former,
comme il est à former dans la plaine en arrière d'Ambato.
Nous venons de passer rapidement en revue les causes d'ordre
chimique qui conduisent à diminution progressive de la pro-
duction des terres mises uniquement et sans interruption en
culture de riz.
Cette diminution de la production se fait non seulement
sentir sur la quantité récoltée, mais aussi et peut-être davan-
tage sur la qualité. L'opacité du grain a pour cause principale
la diminution de la fertilité du sol, comme nous avons eu l'occasion
de le voir, au sujet de cette importante question.
8.
plateaux, exactes encore pour les rizières hautes, non soumises
aux crues de la côte ouest de Madagascar.
En ce qui concerne les rizières basses, les rizières de var
jeby, qui sont soumises aux grandes crues annuelles et à un
régime qui a beaucoup de rapport avec celui des terres de la
vallée du Nil, il est non moins certain qu'une grande partie
des éléments enlevés est restituée par les apports alluvion-
naires. Mais dans quelle proportion? Il serait intéressant de le
déterminer surtout pour chaque grand domaine, car ces apports
sont très différents suivant la situation topographique du lieu.
Il est, en effet, de toute évidence que les plaines qui sont situées
au pied des collines calcaires et gréseuses, reçoivent par les eaux
de ruissellement qui courent à leur surface pendant la saison
pluvieuse un apport de calcaire et de sable qui enrichissent
et divisent le sol.
Par contre, les grandes plaines de la basse Betsiboka qui ne
reçoivent que les eaux de la Betsiboka, qui charrient surtout des
alluvions arrachées aux terres latéritiques, qu'elle traverse,
dans son cours supérieur, et dont les éléments les plus gros
se sont déposés par ordre de densité, dès que ce fleuve est entré
dans la plaine, voient se former un sol par dépôt des éléments
extrêmement fins et légers en suspension dans les eaux basses
du fleuve. C'est une terre lévigée compacte qui, dès qu'elle
est exposée à l'air, prend la consistance d'une brique.
Une grande partie de la plaine de Marovay est dans ce cas.
Son sol est si dur, si compact, si profondément crevassé qu'aucun
instrument aratoire ne peut l'attaquer avant l'irrigation. Dans
ce sol l'humus fait presque totalement défaut; il est à former,
comme il est à former dans la plaine en arrière d'Ambato.
Nous venons de passer rapidement en revue les causes d'ordre
chimique qui conduisent à diminution progressive de la pro-
duction des terres mises uniquement et sans interruption en
culture de riz.
Cette diminution de la production se fait non seulement
sentir sur la quantité récoltée, mais aussi et peut-être davan-
tage sur la qualité. L'opacité du grain a pour cause principale
la diminution de la fertilité du sol, comme nous avons eu l'occasion
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