Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE RIZ SUR LA CÔTE OUEST DE MADAGASCAR. 71
ASSOLEMENT DES RIZIERES.
Les études poursuivies, depuis plus de vingt ans, dans les grandes stations rizicoles de Java, d'Amérique, d'Indo-Chine, d'Italie, ont mis en lumière les graves inconvénients qui résultent de la culture indéfiniment renouvelée du riz, toujours du riz, sur le même terrain dans la même rizière.
Cette pratique, qui est de règle générale chez le riziculteur indigène, provoque un appauvrissement progressif du sol allant même, dans certains cas, à une stérilisation complète.
Si cet appauvrissement n'est pas plus rapide cela est dû aux conditions spéciales de culture d'une part et climatériques des régions tropicales, d'autre part.
Mais la diminution de la valeur productive des rizières sur lesquelles aucun assolement n'est pratiqué est incontestable, et la faiblesse des rendements des vieilles rizières d'Indo-Chine et de l'Imerina à Madagascar en est une preuve avec une pro- duction de 1 tonne à 1 t. 5 à l'hectare, contre les 5 et même 8 tonnes des rizières italiennes, javanaises et américaines où l'assolement est largement pratiqué.
Les rizières de la côte ouest de Madagascar n'échappent pas à cette règle générale. Déjà, sur les rizières les plus anciennes, on constate une diminution de rendement et de qualité. Cepen- dant ces rizières sont de création récente comparées à celles du delta du Tonkin ou de l'Imerina. Elles sont, en outre, placées dans des conditions extraordinairement favorables qui leur permet, pour la plupart, de recevoir annuellement une fine couche d'alluvion apportée par les grandes crues annuelles.
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