Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS. 85
Canne à sucre et betterave luttent donc avec acharnement.
Les conséquences de cette lutte peuvent être funestes, soit à l'agriculture européenne, soit à celle des pays producteurs de canne, si les pouvoirs publics n'emploient pas toute leur activité à concilier les intérêts en présence.
Quoi qu'il en soit, le tableau ci-dessus montre que les colonies françaises n'exportent encore qu'une quantité de sucre peu éle- vée. En observant ce qui a été fait dans les pays étrangers, on peut affirmer, semble-t-il, qu'elles pourraient obtenir des résul- tats plus satisfaisants, non pas en augmentant les superficies déjà importantes, consacrées à la canne, mais en améliorant leurs pro- cédés de culture, et en cultivant des variétés sélectionnées, par un meilleur travail du sol, par une utilisation plus large des engrais et une lutte mieux comprise contre les insectes et les maladies qui s'attaquent à la canne.
RENDEMENT DU BASILIC À CAMPHRE.
On se souvient qu'à la séance de l'Académie d'agriculture de France du 21 décembre 1927, M. Charabot a fait une intéressante communication sur un basilic, l' Ocimum canum Sims. qui était signalé comme contenant du camphre.
Comme le basilic en question existe aux Comores, une impor- tante Société en a fait, sur place, une culture, pour déterminer la teneur de la plante en camphre.
A l'hectare on a obtenu 1 2 à 13 tonnes de matière verte ayant produit, à la distillation, 4,7 p. 1.000, soit 61 kilogrammes d'essence, desquels on a retiré 2 o kilogrammes de camphre extractible.
A priori, il semble que ce rendement n'est pas assez élevé pour rendre la culture de l'O. canum avantageuse.
Mais, bien entendu, ce ne sont là que de premiers rensei- gnements qui auraient besoin d'être confirmés par de nouvelles expériences avant de porter un jugement définitif sur le basilic à camphre, des Comores, au point de vue économique.
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