Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1900 05 décembre 1900
Description : 1900/12/05 (A4,N66,T7). 1900/12/05 (A4,N66,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783701
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 723
section microscopique à la figure 9. S'il s'agit d'une tige plus ou moins forte
(fig. 10, D), il faut user d'une certaine force pour vaincre la résistance de ces fils
et les rompre. D'autre part, si c'est une feuille d'un arbre à gutta de qualité
inférieure qui est brisée de cette façon, on n'observe que peu ou point de ces
fils et par suite on n'y trouve que peu de gutta.
Un arbre de dix ans donne 7 kilogrammes de feuilles sèches, et un de trente
ans, 11 kilogrammes. Comme les feuilles contiennent de 9 à 10 p. 100 de gutta-
percha, on pourrait obtenir de la cueillette annuelle autant que l'on retire main-
tenant d'un arbre entier. D'après une évaluation
nouvelle mais probablement trop optimiste, un
arbre de Palaquium, âgé de quatre ans et incisé
convenablement, donnerait environ 15 katies
(donc plus de 9 kilogrammes) de feuilles fraî-
ches; un arbre de pleine croissance (?), âgé de
quinze ans, donnerait, sans en souffrir, 60 kilo-
grammes de feuilles.
Les premières méthodes d'extraction se fai-
saient au moyen d'agents chimiques. Rigole (1892)
se servait de sulfure de carbone, Sérullas (1892)
de toluène chaud, Ramsay (1897) d'huile de ré-
sine, Obach (1897) d'esprit de pétrole bouillant.
Rigole obtenait la gutta-percha en distillant la
solution, Sérullas et Ramsay en la précipitant au
moyen d'acétone, Obach en refroidissant simple-
ment l'esprit de pétrole. Ces différentes méthodes
chimiques ont l'inconvénient de mettre en danger
la durabilité de la gutta-percha, notamment sous
l'action de l'air ou de la lumière.
On a essayé récemment d'appliquer une méhode
mécanique. On humecte les feuilles au moyen d'eau
chaude; on les réduit en poudre sous un rouleau,
et puis on les agite dans l'eau. On dit que la
gutta se rassemble alors à la surface de l'eau
FIG. 10
en une masse albumineuse et qu'il suffit de la recueillir au moyen d'un
mince tamis de cuivre. On la plonge ensuite dans l'eau chaude et on la presse
dans des formes. On prétend que ce système, qui vient d'être essayé à Singapore,
a donné des résultats remarquables sous le rapport de la qualité du produit. La
fabrique était malheureusement de peu d'importance et comme les feuilles sèches
venaient de Bornéo et Johore et occasionnaient par suite de grands frais de
transport (4.5 dollars par picul), il n'a pas été possible d'obtenir des résultats
financiers favorables. En 1898, une société s'est fondée à Medam, à Sumatra,
pour l'exploitation de ce procédé. Elle va construire une fabrique dans l'île de
Lingga, dans l'archipel Riouw près de Singapore dans le but d'exploiter les
arbres à gutta-percha qui s'y trouvent encore ainsi que les produits de la cul-
ture forestière de différents genres de Palaquium, entreprise sur une grande
échelle au moyen de boutures et de pousses.
Que cette tentative soit couronnée de succès ou non, nous nous trouvons en
tout cas à un tournant de la culture de la production de la gutta-percha qui aura
aussi son importance pour d'autres régions convenant à cet arbre, comme la
section microscopique à la figure 9. S'il s'agit d'une tige plus ou moins forte
(fig. 10, D), il faut user d'une certaine force pour vaincre la résistance de ces fils
et les rompre. D'autre part, si c'est une feuille d'un arbre à gutta de qualité
inférieure qui est brisée de cette façon, on n'observe que peu ou point de ces
fils et par suite on n'y trouve que peu de gutta.
Un arbre de dix ans donne 7 kilogrammes de feuilles sèches, et un de trente
ans, 11 kilogrammes. Comme les feuilles contiennent de 9 à 10 p. 100 de gutta-
percha, on pourrait obtenir de la cueillette annuelle autant que l'on retire main-
tenant d'un arbre entier. D'après une évaluation
nouvelle mais probablement trop optimiste, un
arbre de Palaquium, âgé de quatre ans et incisé
convenablement, donnerait environ 15 katies
(donc plus de 9 kilogrammes) de feuilles fraî-
ches; un arbre de pleine croissance (?), âgé de
quinze ans, donnerait, sans en souffrir, 60 kilo-
grammes de feuilles.
Les premières méthodes d'extraction se fai-
saient au moyen d'agents chimiques. Rigole (1892)
se servait de sulfure de carbone, Sérullas (1892)
de toluène chaud, Ramsay (1897) d'huile de ré-
sine, Obach (1897) d'esprit de pétrole bouillant.
Rigole obtenait la gutta-percha en distillant la
solution, Sérullas et Ramsay en la précipitant au
moyen d'acétone, Obach en refroidissant simple-
ment l'esprit de pétrole. Ces différentes méthodes
chimiques ont l'inconvénient de mettre en danger
la durabilité de la gutta-percha, notamment sous
l'action de l'air ou de la lumière.
On a essayé récemment d'appliquer une méhode
mécanique. On humecte les feuilles au moyen d'eau
chaude; on les réduit en poudre sous un rouleau,
et puis on les agite dans l'eau. On dit que la
gutta se rassemble alors à la surface de l'eau
FIG. 10
en une masse albumineuse et qu'il suffit de la recueillir au moyen d'un
mince tamis de cuivre. On la plonge ensuite dans l'eau chaude et on la presse
dans des formes. On prétend que ce système, qui vient d'être essayé à Singapore,
a donné des résultats remarquables sous le rapport de la qualité du produit. La
fabrique était malheureusement de peu d'importance et comme les feuilles sèches
venaient de Bornéo et Johore et occasionnaient par suite de grands frais de
transport (4.5 dollars par picul), il n'a pas été possible d'obtenir des résultats
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pour l'exploitation de ce procédé. Elle va construire une fabrique dans l'île de
Lingga, dans l'archipel Riouw près de Singapore dans le but d'exploiter les
arbres à gutta-percha qui s'y trouvent encore ainsi que les produits de la cul-
ture forestière de différents genres de Palaquium, entreprise sur une grande
échelle au moyen de boutures et de pousses.
Que cette tentative soit couronnée de succès ou non, nous nous trouvons en
tout cas à un tournant de la culture de la production de la gutta-percha qui aura
aussi son importance pour d'autres régions convenant à cet arbre, comme la
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