Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1900 20 septembre 1900
Description : 1900/09/20 (A4,N61,T7). 1900/09/20 (A4,N61,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378365q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
576 REVUE DES CULTURES COLONIALES
précaution de hacher menu les raquettes afin que les bestiaux ne se blessent pas le museau et les
sabots contre les piquants, ces blessures devenant parfois dangereuses.
« La valeur fourragère des raquettes, et aussi la saveur des fruits, ont fait introduire les Opuntia
dans maint pays de l'ancien continents en quoi on a peut-être été imprudent, car la faculté de pro-
pagation des Opuntia est inouïe ; sous ce rapport ils laissent loin derrière eux même le chardon.
Il faut y ajouter leur préférence marquée pour les terrains riches dont il est extrêmement diffi-
cile de les déloger une fois qu'ils en ont pris possession. Les Opuntia peuvent, de cette manière,
devenir la plaie d'un pays. Au New-South Wales, par exemple, ils ont envahi de vastes superfi-
cies de terres autrefois d'un bon rapport ; il a fallu édicter des lois rendant obligatoire la destruc-
tion de l'espèce, sous peine d'amende. »
— Il paraît que l'Arachide réussit bien au Queensland et qu'elle a un avenir dans ce pays
comme culture pour l'exportation (voir CHARLES BATTEN, dans l Queensland Agricultural Journal
de juillet 1899).
— Le Dr SCHULTE IM HOFE calcule, à la suite d'expériences faites au Cameroun, qu'une
Cacaoyère de 250 hectares, rapportant 750 kilog. de cacao à l'hectare, pourrait fournir en
même temps 2.750 à 3.750 litres d'alcool à 100 %, en distillant la pulpe au lieu de la laisser se
perdre comme aujourd'hui.
— Les Brésiliens affirment que seuls leurs Cafés inférieurs sont connus à l'étranger, les meil-
leures qualités étant vendues sous les noms de Mocha, Java, Martinique, Porto-Rico, Costa Rica, etc.
Généralement, l'intermédiaire qui opère cette substitution ajoute une certaine quantité de la pro-
venance véritable dont il usurpe le nom au détriment de la réputation du café brésilien auprès du
public. Il paraît que ce commerce-là laisse aux intermédiaires en question des bénéfices fabuleux.
Le consul général d'Angleterre à Rio ( « Board of Trade Journal », n° 192) cite à cet égard des
chiffres suggestifs.
— Il est assez curieux de constater qu'il a été impossible au consul de France à Aden de procu-
rer des semences de Café du pays à la Chambre d'agriculture de la Cochinchine qui désirait en
posséder, « les indigènes, même à prix d'or, ne voulant point en céder ».
— L'administrateur de Thai-Nguyen a établi une pépinière de 600 Camphriers près de Phuong-
Do; cette région offre quelques camphriers à l'état sauvage (« Bull. Econ. de l'Indo-Chine », n° 25,
p. 366).
— D'après le dernier « Kolonial Verslag » hollandais, la plantation Soe Kamadjoe (dans les
Preanger Regent-schappen, Java) a fait en 1898 une récolte de 63.000 kilos de Coca.
— La culture du Cotonnier devient de plus en plus importante en Annam. Au Thanh-hoa le
coton indigène annuel est coté, sur place, égréné, à 21 piastres le picul, ce qui est un prix très
rémunérateur. De nombreux semis de la variété « Louisiane » viennent d'être essayés avec succès
dans diverses régions (« Bull. Econ. de l'Indo-Chine », n° 25, p. 363).
— MM. Calo, Smadja et Cie font construire près de Tunis, à Sidi-Fatallah, une usine à vapeur
disposant d'une force de cinquante à soixante chevaux, qui traitera les feuilles de Lentisques
utilisées par la tannerie.
L'usine pourra triturer de 5 à 6.000 tonnes de feuilles par an.
En 1899, il a été exporté de Tunisie 7.239.671 kilos de feuilles de Lentisques(non triturées) dont
7.068.497 kilos à destination de l'Italie.
Le Lentisque, qui est assez riche en tanin (30 quelquefois), moins cependant que le sumac,
est peu connu de la tannerie, parce qu'il est toujours vendu sous le nom de sumac.
(Extrait de la « Feuille de renseignements D de la Direction de l'Agriculture de Tunis,
juillet.)
— L'Olivier pousse bien à la Jamaïque, mais n'y donne jamais de fruits (« Pharm. Journal 1),
n° 1571, p. 162).
— D'après le dernier rapport annuel (1899-1900) du Jardin botanique de Calcutta, la source
botanique du bois « padouk » demeure inconnue; une chose est certaine aujourd'hui, c'est que ce
n'est pas le bois de Pterocarpus indicus, comme on le pensait.
ERRATUM. — Dans le n° 60 de la Revue, à la page 539, 8E ligne, il faut lire 1.300.000 au lieu de
13.000, nombre de pieds de caféiers des plantations appartenant aux Allemands dans l'État
d'Oaxaca.
Le Gérant : A. MARTIAL.
PARIS. — IMPRIMERIE F. LEVÉ, RUE CASSETTE, 17.
précaution de hacher menu les raquettes afin que les bestiaux ne se blessent pas le museau et les
sabots contre les piquants, ces blessures devenant parfois dangereuses.
« La valeur fourragère des raquettes, et aussi la saveur des fruits, ont fait introduire les Opuntia
dans maint pays de l'ancien continents en quoi on a peut-être été imprudent, car la faculté de pro-
pagation des Opuntia est inouïe ; sous ce rapport ils laissent loin derrière eux même le chardon.
Il faut y ajouter leur préférence marquée pour les terrains riches dont il est extrêmement diffi-
cile de les déloger une fois qu'ils en ont pris possession. Les Opuntia peuvent, de cette manière,
devenir la plaie d'un pays. Au New-South Wales, par exemple, ils ont envahi de vastes superfi-
cies de terres autrefois d'un bon rapport ; il a fallu édicter des lois rendant obligatoire la destruc-
tion de l'espèce, sous peine d'amende. »
— Il paraît que l'Arachide réussit bien au Queensland et qu'elle a un avenir dans ce pays
comme culture pour l'exportation (voir CHARLES BATTEN, dans l Queensland Agricultural Journal
de juillet 1899).
— Le Dr SCHULTE IM HOFE calcule, à la suite d'expériences faites au Cameroun, qu'une
Cacaoyère de 250 hectares, rapportant 750 kilog. de cacao à l'hectare, pourrait fournir en
même temps 2.750 à 3.750 litres d'alcool à 100 %, en distillant la pulpe au lieu de la laisser se
perdre comme aujourd'hui.
— Les Brésiliens affirment que seuls leurs Cafés inférieurs sont connus à l'étranger, les meil-
leures qualités étant vendues sous les noms de Mocha, Java, Martinique, Porto-Rico, Costa Rica, etc.
Généralement, l'intermédiaire qui opère cette substitution ajoute une certaine quantité de la pro-
venance véritable dont il usurpe le nom au détriment de la réputation du café brésilien auprès du
public. Il paraît que ce commerce-là laisse aux intermédiaires en question des bénéfices fabuleux.
Le consul général d'Angleterre à Rio ( « Board of Trade Journal », n° 192) cite à cet égard des
chiffres suggestifs.
— Il est assez curieux de constater qu'il a été impossible au consul de France à Aden de procu-
rer des semences de Café du pays à la Chambre d'agriculture de la Cochinchine qui désirait en
posséder, « les indigènes, même à prix d'or, ne voulant point en céder ».
— L'administrateur de Thai-Nguyen a établi une pépinière de 600 Camphriers près de Phuong-
Do; cette région offre quelques camphriers à l'état sauvage (« Bull. Econ. de l'Indo-Chine », n° 25,
p. 366).
— D'après le dernier « Kolonial Verslag » hollandais, la plantation Soe Kamadjoe (dans les
Preanger Regent-schappen, Java) a fait en 1898 une récolte de 63.000 kilos de Coca.
— La culture du Cotonnier devient de plus en plus importante en Annam. Au Thanh-hoa le
coton indigène annuel est coté, sur place, égréné, à 21 piastres le picul, ce qui est un prix très
rémunérateur. De nombreux semis de la variété « Louisiane » viennent d'être essayés avec succès
dans diverses régions (« Bull. Econ. de l'Indo-Chine », n° 25, p. 363).
— MM. Calo, Smadja et Cie font construire près de Tunis, à Sidi-Fatallah, une usine à vapeur
disposant d'une force de cinquante à soixante chevaux, qui traitera les feuilles de Lentisques
utilisées par la tannerie.
L'usine pourra triturer de 5 à 6.000 tonnes de feuilles par an.
En 1899, il a été exporté de Tunisie 7.239.671 kilos de feuilles de Lentisques(non triturées) dont
7.068.497 kilos à destination de l'Italie.
Le Lentisque, qui est assez riche en tanin (30 quelquefois), moins cependant que le sumac,
est peu connu de la tannerie, parce qu'il est toujours vendu sous le nom de sumac.
(Extrait de la « Feuille de renseignements D de la Direction de l'Agriculture de Tunis,
juillet.)
— L'Olivier pousse bien à la Jamaïque, mais n'y donne jamais de fruits (« Pharm. Journal 1),
n° 1571, p. 162).
— D'après le dernier rapport annuel (1899-1900) du Jardin botanique de Calcutta, la source
botanique du bois « padouk » demeure inconnue; une chose est certaine aujourd'hui, c'est que ce
n'est pas le bois de Pterocarpus indicus, comme on le pensait.
ERRATUM. — Dans le n° 60 de la Revue, à la page 539, 8E ligne, il faut lire 1.300.000 au lieu de
13.000, nombre de pieds de caféiers des plantations appartenant aux Allemands dans l'État
d'Oaxaca.
Le Gérant : A. MARTIAL.
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