Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1900 05 septembre 1900
Description : 1900/09/05 (A4,N60,T7). 1900/09/05 (A4,N60,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783649
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
UNE NOUVELLE PLANTE A SUCRE DE L'AFRIQUE FRANÇAlSE- 517
trouve qu'en petite quantité, au sud du treizième degré de latitude N. C'est seu-
lement à partir de Ségou dans le Niger et de San dans le Bani qu'il devient
commun.
On le rencontre dans les marigots qui, pendant l'hivernage, mettent en com-
munication les deux fleuves avant leur confluence de Mopti : marigots du Sarro,
du Pondory, de Kouakourou, etc.
Il se retrouve en grande quantité dans les branches qui réunissent sur la rive
gauche le bras principal au lac Débo : marigots de Diafarabé etDiaka, de Murale,
de Kakagnoun, etc., formant un vaste labyrinthe aquatique pendant l'hivernage,
labyrinthe qui constitue une immense prairie de Bourgou, les quelques îlots non
inondés étant presque entièrement occupés par les villages et leurs cultures.
Le Bourgou est très abondant dans le lac Débo et dans les nombreuses dépres-
sions qui s'y abouchent. Il se trouve tout le long du fleuve après sa sortie, dans
la branche principale ou Issa-Ber, ainsi que dans les bras latéraux Bara-Issa,
Koli-Koli, etc. Nous l'avons rencontré abondamment dans le lac de Sumpi, ainsi
que sur l'emplacement asséché des lacs Télé et Fati, puis dans les marigots qui
les font communiquer entre eux et dans le marigot de Goundam qui les réunit
au Niger, près de Tombouctou.
Il nous a paru très rare sur les bords du grand lac Faguibine; en revanche, il
est commun dans les mares des Daouna.
Il est très répandu dans le Kissôu et les pays de rizières des environs de T.om-
bouctou, notamment dans l'Aribinda.
Sur la rive droite, Barth l'a rencontré dans le bassin- de Sarayamo (Sareyamou,
sur la carte de Guyj et il existe vraisemblablement dans les mares du sommet
de la Boucle, au pays touareg de la confédération Irréganaten.
Enfin, au delà de Tombouctou, on le rencontre, en très grande abondance,
d'après les renseignements qui nous ont été donnés par les officiers de la colonne
expéditionnaire de Gao et par notre ami Bailland, tout le long du fleuve, notam-
ment à Rhergo, Bamba, Ansongo. Il se raréfierait seulement à partir des pre-
miers rapides, à Fafa.
En résumé, on voit que le Bourgou est partout abondant dans la région d'inon-
dation du Niger, et le centre .où il parait le plus répandu et le plus facilement ex-
ploitable est le lac Débo qui, comme l'on sait, est aussi le centre et le régulateur
de l'inondation du grand fleuve de l'Ouest africain.
Le Bourgou existe aussi probablement dans le Sénégal, mais il doit y être rare,
le régime du fleuve, qui ne s'épand pas en une large inondation comme le Niger,
ne lui convenant pas. On y rencontre, au contraire, des espèces voisines à chaumes
plus grêles et inexploitables.
Au sud-est de Tombouctou, le Bourgou serait commun dans les marigots et
les mares et s'étendrait jusqu'au lac Tchad, d'après les renseignements obtenus
d'un indigène du Bornou. C'est probablement lui qui constitue, au moins en
partie, les prairies aquatiques du Tchad, signalées par tous les voyageurs qui
ont vu les rives de ce lac. Il y serait associé, comme dans le Niger, au Panicum
pyramidale Lamk. -
Il existe dans le Nil Blanc (Herbier du Muséum), où il a été recueilli en 1840 par
la mission d'Arnaud, chargée d'aller reconnaître les sources du Nil.
Il se rencontre aussi au Congo français. Nous avons reconnu cette plante dans
une graminée recueillie par M. le Dr Viancin dans le Haut-Oubangui en 1895 et
envoyée au Muséum. Elle est tout à fait identique à la plante de Tombouctou.
trouve qu'en petite quantité, au sud du treizième degré de latitude N. C'est seu-
lement à partir de Ségou dans le Niger et de San dans le Bani qu'il devient
commun.
On le rencontre dans les marigots qui, pendant l'hivernage, mettent en com-
munication les deux fleuves avant leur confluence de Mopti : marigots du Sarro,
du Pondory, de Kouakourou, etc.
Il se retrouve en grande quantité dans les branches qui réunissent sur la rive
gauche le bras principal au lac Débo : marigots de Diafarabé etDiaka, de Murale,
de Kakagnoun, etc., formant un vaste labyrinthe aquatique pendant l'hivernage,
labyrinthe qui constitue une immense prairie de Bourgou, les quelques îlots non
inondés étant presque entièrement occupés par les villages et leurs cultures.
Le Bourgou est très abondant dans le lac Débo et dans les nombreuses dépres-
sions qui s'y abouchent. Il se trouve tout le long du fleuve après sa sortie, dans
la branche principale ou Issa-Ber, ainsi que dans les bras latéraux Bara-Issa,
Koli-Koli, etc. Nous l'avons rencontré abondamment dans le lac de Sumpi, ainsi
que sur l'emplacement asséché des lacs Télé et Fati, puis dans les marigots qui
les font communiquer entre eux et dans le marigot de Goundam qui les réunit
au Niger, près de Tombouctou.
Il nous a paru très rare sur les bords du grand lac Faguibine; en revanche, il
est commun dans les mares des Daouna.
Il est très répandu dans le Kissôu et les pays de rizières des environs de T.om-
bouctou, notamment dans l'Aribinda.
Sur la rive droite, Barth l'a rencontré dans le bassin- de Sarayamo (Sareyamou,
sur la carte de Guyj et il existe vraisemblablement dans les mares du sommet
de la Boucle, au pays touareg de la confédération Irréganaten.
Enfin, au delà de Tombouctou, on le rencontre, en très grande abondance,
d'après les renseignements qui nous ont été donnés par les officiers de la colonne
expéditionnaire de Gao et par notre ami Bailland, tout le long du fleuve, notam-
ment à Rhergo, Bamba, Ansongo. Il se raréfierait seulement à partir des pre-
miers rapides, à Fafa.
En résumé, on voit que le Bourgou est partout abondant dans la région d'inon-
dation du Niger, et le centre .où il parait le plus répandu et le plus facilement ex-
ploitable est le lac Débo qui, comme l'on sait, est aussi le centre et le régulateur
de l'inondation du grand fleuve de l'Ouest africain.
Le Bourgou existe aussi probablement dans le Sénégal, mais il doit y être rare,
le régime du fleuve, qui ne s'épand pas en une large inondation comme le Niger,
ne lui convenant pas. On y rencontre, au contraire, des espèces voisines à chaumes
plus grêles et inexploitables.
Au sud-est de Tombouctou, le Bourgou serait commun dans les marigots et
les mares et s'étendrait jusqu'au lac Tchad, d'après les renseignements obtenus
d'un indigène du Bornou. C'est probablement lui qui constitue, au moins en
partie, les prairies aquatiques du Tchad, signalées par tous les voyageurs qui
ont vu les rives de ce lac. Il y serait associé, comme dans le Niger, au Panicum
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la mission d'Arnaud, chargée d'aller reconnaître les sources du Nil.
Il se rencontre aussi au Congo français. Nous avons reconnu cette plante dans
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envoyée au Muséum. Elle est tout à fait identique à la plante de Tombouctou.
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