Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-07-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 juillet 1900 20 juillet 1900

Description : 1900/07/20 (A4,N57,T7). 1900/07/20 (A4,N57,T7).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783612

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA RAMIE 423

Deuxième séance.

29 JUIN MATIN

Les membres du Congrès international de la Ramie se sont réunis en séance
le vendredi 29 juin, à 9 h. 1/2 du matin, dans la salle des :conférences de l'Ex-
position coloniale, sous la présidence de M. Maxime Cornu, président, MM. Martel
et Rivière, assesseurs.

M. Rivière, rapporteur général, après la lecture du procès-verbal de la der-
nière séance, fait, en cette qualité, une observation au sujet de la culture de la
Ramie dans les régions tropicales; il pense que l'irrigation est indispensable
dans les pays chauds à périodes sèches : dans ces régions, la culture de la Ramie
n'est possible que par l'irrigation; c'est une culture intensive, il faut lui donner
environ J.500 mètres cubes d'eau par mois.

M. Gavelle tient à faire remarquer 1° qu'entre la Ramie nivett et la Ramie tena-
cissima il y a un caractère de distinction bien tranché : la caducité de la nivea,
tandis que \a tenacissima reste à végétation constante.

2° Sur le moment de la maturité de la tige, il rappelle que M. Rivière l'a par-
faitement déterminé en indiquant qu'il faut, pour reconnaître cette maturité,
pincer la tige à 10 centimètres de l'extrémité et, dès qu'on s'aperçoit qu'elle offre
une certaine résistance, elle est bonne à couper.

Le procès-verbal de la dernière séance est adopté.

L'ordre du jour appelle la discussion sur le rendement à l'hectare, en tige et
en filasse.
M. Rivière expose que ce rendement est absolument variable selon les climats,
qu'il est donc très difficile d'établir à première vue le rendement à l'hectare. Il
s'agirait au fond de savoir quel traitement les industriels veulent appliquer.

Doit-on opérer en vert ou à sec?

La Ramie exige une culture intensive. Dans les bonnes cultures, elle atteint lm60
et quelquefois 1 m70; la plantation doit être dense; 40 tiges au mètre carré et,
dans certains cas, 80 ou 85 tiges; mais en moyenne on peut réduire à 40 tiges
d'une hauteur de lm60 utilisable.

Si l'on coupe en vert, le poids brut varie entre 18 à 25.000 kilogrammes.

M. Duponchel confirme ces observations; il est arrivé à 18.000 kilogrammes
Mais, dans les pays chauds, immédiatement après la coupe on perd un poids
considérable; il appelle sur ce point l'attention des cultivateurs et industriels.

M. Gavelle estime qu'entre les cultivateurs et les industriels il faudra toujours
un intermédiaire. Pour la Ramie, comme pour le coton, comme pour la laine, les
filateurs n'iront pas acheter leur Ramie au producteur.

Il ne faut pas compter que l'intermédiaire achète jamais la Ramie sur pied au
poids de la tige verte. Il n'a pas intérêt au contraire à ce qu'elle pèse beau-
coup, mais bien à ce qu'elle contienne beaucoup de filasse.

M. Rivière est de cet avis; il y a en effet place pour un intermédiaire, non pas
au point de vue commercial seulement, mais comme industrie de préparation
des fibres.

M Gavelle estime qu'il y a place pour une industrie spéciale qui serait la dé-
cortication de la Ramie, mais M. Rivière la subordonne aux procédés qui seront
mis à la disposition des cultivateurs.

Il est incontestable, suivant M. Favier, que l'intermédiaire est indiqué pour la

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