Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA RAMIE 403
favorables au développement de la Ramie, même avec le secours des arrose-
ments, et les essais faits en Égypte, en dehors de la région de la canne à sucre,
sembleraient le prouver.
En résumé, les grandes terres de l'archipel de la Sonde, Sumatra, Java,
paraissent être par excellence les centres de végétation luxuriante de la Ramie,
puis viennent ensuite quelques autres climats insulaires, Ceylan, Havane,
Jamaïque, etc., et les rivages des continents caractérisés par la pfésence du
bananier. Mais il ne faut pas oublier cet axiome de simple pratique : « Toute
culture, pour être rémunératrice, ne doit pas se faire à la dernière limite de la
végétation de la plante. »
PLAN D'EXPLOITATION SUIVANT LES RÉGIONS.
Le plan déterminant les conditions de culture et de premier traitement indus-
triel de la Ramie doit-il avoir le caractère familial de la petite propriété ou exiger
la grande exploitation? En d'autres termes, doit-on agir avec de faibles moyens,
souvent manuels, ou opérer sur de grandes surfaces avec des instruments méca-
niques puissants et perfectionnés?
Le mode d'exploitation est variable avec les pays, et l'on a eu le grand tort en
France, relativement à cette question, de tout rapporter aux conditions de la
métropole, de l'Algérie ou de la Tunisie qui ne représentent pas les véritables
milieux où la culture de la Ramie doit évoluer économiquement. La main-
d'œuvre, dans ces cultures intensives compliquées de questions industrielles, a
une part prépondérante : or, son emploi est loin d'être résolu dans toutes nos
colonies, sauf au Tonkin.
En général, l'exploitation familiale ne paraît pas appelée à être la première
étape de la production de la Ramie et ce n'est pas par cette voie que l'industrie,
à ses débuts surtout, trouvera la matière première pour ses usines : elle n'aurait
là qu'un approvisionnement incertain ou insuffisant.
L'agriculture coloniale n'entreprendra de grandes plantations de Ramie que
quand elle aura sous les yeux les exemples probants de son rendement et de son
utilisation, car les frais de premier établissement en sont coûteux. D'autre part,
les résultats des petits essais tentés un peu partout et sans méthode ont été peu
satisfaisants, et il ne pouvait en être autrement. Ce serait donc continuer
à perdre inutilement du temps que de solliciter n'importe où le concours de
petits cultivateurs peu au courant de cette question et non convaincus de son
avenir. -.-
Aussi quelques compagnies étrangères, ne méconnaissant pas cette situation,
ont-elles agi sagement en prenant récemment toutes mesures pour parer au
manque ou à l'insuffisance de la matière première destinée à leurs usines et
pour se soustraire aux fluctuations du marché chinois. Dans ce but, ces compa
gnies ont commencé à créer pour leur propre compte des plantations de Ramie,
directement exploitées par elles, dans les zones intertropicales les plus favo
rables. Une compagnie étrangère aurait acquis 15.000 hectares dans la partie
nord est de Sumatra et aurait défriché plus de 500 hectares de forêt vierge déjà
convertis en plantation de Ramie.
Les industriels français doivent opérer de même, et en attendant l'implanta-
tion de cette culture dans nos colonies plus éloignées, l'Algérie offre dans ses
plaines basses du littoral Ouest quelques milliers d'hectares qui peuvent per-
favorables au développement de la Ramie, même avec le secours des arrose-
ments, et les essais faits en Égypte, en dehors de la région de la canne à sucre,
sembleraient le prouver.
En résumé, les grandes terres de l'archipel de la Sonde, Sumatra, Java,
paraissent être par excellence les centres de végétation luxuriante de la Ramie,
puis viennent ensuite quelques autres climats insulaires, Ceylan, Havane,
Jamaïque, etc., et les rivages des continents caractérisés par la pfésence du
bananier. Mais il ne faut pas oublier cet axiome de simple pratique : « Toute
culture, pour être rémunératrice, ne doit pas se faire à la dernière limite de la
végétation de la plante. »
PLAN D'EXPLOITATION SUIVANT LES RÉGIONS.
Le plan déterminant les conditions de culture et de premier traitement indus-
triel de la Ramie doit-il avoir le caractère familial de la petite propriété ou exiger
la grande exploitation? En d'autres termes, doit-on agir avec de faibles moyens,
souvent manuels, ou opérer sur de grandes surfaces avec des instruments méca-
niques puissants et perfectionnés?
Le mode d'exploitation est variable avec les pays, et l'on a eu le grand tort en
France, relativement à cette question, de tout rapporter aux conditions de la
métropole, de l'Algérie ou de la Tunisie qui ne représentent pas les véritables
milieux où la culture de la Ramie doit évoluer économiquement. La main-
d'œuvre, dans ces cultures intensives compliquées de questions industrielles, a
une part prépondérante : or, son emploi est loin d'être résolu dans toutes nos
colonies, sauf au Tonkin.
En général, l'exploitation familiale ne paraît pas appelée à être la première
étape de la production de la Ramie et ce n'est pas par cette voie que l'industrie,
à ses débuts surtout, trouvera la matière première pour ses usines : elle n'aurait
là qu'un approvisionnement incertain ou insuffisant.
L'agriculture coloniale n'entreprendra de grandes plantations de Ramie que
quand elle aura sous les yeux les exemples probants de son rendement et de son
utilisation, car les frais de premier établissement en sont coûteux. D'autre part,
les résultats des petits essais tentés un peu partout et sans méthode ont été peu
satisfaisants, et il ne pouvait en être autrement. Ce serait donc continuer
à perdre inutilement du temps que de solliciter n'importe où le concours de
petits cultivateurs peu au courant de cette question et non convaincus de son
avenir. -.-
Aussi quelques compagnies étrangères, ne méconnaissant pas cette situation,
ont-elles agi sagement en prenant récemment toutes mesures pour parer au
manque ou à l'insuffisance de la matière première destinée à leurs usines et
pour se soustraire aux fluctuations du marché chinois. Dans ce but, ces compa
gnies ont commencé à créer pour leur propre compte des plantations de Ramie,
directement exploitées par elles, dans les zones intertropicales les plus favo
rables. Une compagnie étrangère aurait acquis 15.000 hectares dans la partie
nord est de Sumatra et aurait défriché plus de 500 hectares de forêt vierge déjà
convertis en plantation de Ramie.
Les industriels français doivent opérer de même, et en attendant l'implanta-
tion de cette culture dans nos colonies plus éloignées, l'Algérie offre dans ses
plaines basses du littoral Ouest quelques milliers d'hectares qui peuvent per-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.78%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.78%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 23/36
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378360n/f23.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378360n/f23.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378360n/f23.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378360n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378360n
Facebook
Twitter