Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1900 05 juillet 1900
Description : 1900/07/05 (A4,N56,T7). 1900/07/05 (A4,N56,T7).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378360n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
402 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Maurice, Natal, États-Unis, République Argentine, etc., c'est que ces climats ne
sont nullement à la convenance de la plante?
Le climat d'un pays n'est pas une entité unique. Il faudrait, pour être affirmatif,
dire dans quelle partie du pays la tentative a échoué et si la plante avait été placée
dans son véritable milieu. Évidemment la Ramie, dans les États-Unis, ne peut
pas végéter à Chicago, mais elle sera prospère sur le littoral du golfe du Mexique,
dans la région de la canne à sucre, avec de l'irrigation, et si elle ne réussit pas
sur les plateaux de Madagascar, la pointe Nord, les parties basses et la zone du
vanillier lui conviennent; les terres à cannes et à bananiers sont de bonnes indi-
cations générales pour la culture de cette plante.
Il serait peut-être imprudent d'attribuer aux mauvaises conditions qu'auraient
présentées certains climats la lente éclosion de cette question. Ainsi qu'il est dit au
début de cet exposé, c'est autant l'état général du marché des fibres que l'incer-
titude des procédés de traitement de la Ramie qui ont fait reculer l'emploi de cette
dernière et conséquemment sa culture.
Evidemment les pays tempérés chauds et ceux chauds et humides conviennent
à ces orties, mais à la condition de prendre en considération la nature des deux
espèces précitées, dont l'une ne craint pas l'élévation du degré thermique. Les
contrées éminemment favorables sont celles où les pluies sont constantes et four-
nissent une tranche d'eau variant entre 2,50 à 3 mètres et plus, ou ceux où les ir-
rigations abondantes peuvent régulièrement fonctionner dans les périodes sèches.
La Ramie n'a aucune place indiquée en France, en Europe, et même sur le
littoral septentrional du bassin méditerranéen.
Dans le nord de l'Afrique, quelques points de l'Algérie seule, encore cela a-t-il
été discuté, offriraient des emplacements avantageux, notamment les plaines du
littoral des environs d'Oran, sur quelques milliers d'hectares, là où les irriga-
tions sont bien assurées pendant la période estivale.
La plaine du Chéliff a des irrigations d'été dans certaines parties, mais l'in-
solation intense et le siroco qui sont la caractéristique de ce climat pauvre en
pluie font que la Ramie a quelquefois une tendance à se ramifier.
Les plaines de Bône et de la Mitidja qui n'ont pas encore des irrigations suffi-
santes subissent quelques chutes de température hivernale qui arrêtent pendant
un temps plus ou moins long la végétation de la Ramie.
En Tunisie, cette culture ne serait praticable que sur la côte orientale, mais la
pluie y est insuffisante et les irrigations d'été n'existent pas et ne peuvent y être
établies. La Ramie n'a aucun avenir en Tunisie.
Dans nos colonies françaises, celles propres aux grandes cultures de Ramie
semblent être en première ligne l'Indo-Chine, grâce à son climat chaud et à ses
eaux abondantes, puis nos possessions équatoriales à grandes pluies de la côte 1
occidentale de l'Afrique, Dahomey, Guinée, Côte d'Ivoire, Gabon.
Mais les régions où l'état atmosphérique se divise en deux périodes bien tran-
chées,l'une pluvieuse,l'autre sèche,cette dernière souvent plus prolongée que la
première, Sénégal, Soudan, Congo, etc., la Ramie ne saurait y être implantée si
des moyens d'irrigation n'y étaient assurés, suffisants et permanents.
La culture de la Ramie doit être productive dans toutes les régions où la tem-
pérature ne s'abaisse pas au-dessous de zéro et où, à l'insuffisance des pluies, on
peut opposer l'irrigation : tels sontle littoral du golfe du Mexique dans l'Amérique
du Nord, la partie moyenne de l'Amérique du Sud, l'Inde transgangétique, etc..
Les zones désertiques et steppiennes, malgré l'irrigation, ne paraissent pas
Maurice, Natal, États-Unis, République Argentine, etc., c'est que ces climats ne
sont nullement à la convenance de la plante?
Le climat d'un pays n'est pas une entité unique. Il faudrait, pour être affirmatif,
dire dans quelle partie du pays la tentative a échoué et si la plante avait été placée
dans son véritable milieu. Évidemment la Ramie, dans les États-Unis, ne peut
pas végéter à Chicago, mais elle sera prospère sur le littoral du golfe du Mexique,
dans la région de la canne à sucre, avec de l'irrigation, et si elle ne réussit pas
sur les plateaux de Madagascar, la pointe Nord, les parties basses et la zone du
vanillier lui conviennent; les terres à cannes et à bananiers sont de bonnes indi-
cations générales pour la culture de cette plante.
Il serait peut-être imprudent d'attribuer aux mauvaises conditions qu'auraient
présentées certains climats la lente éclosion de cette question. Ainsi qu'il est dit au
début de cet exposé, c'est autant l'état général du marché des fibres que l'incer-
titude des procédés de traitement de la Ramie qui ont fait reculer l'emploi de cette
dernière et conséquemment sa culture.
Evidemment les pays tempérés chauds et ceux chauds et humides conviennent
à ces orties, mais à la condition de prendre en considération la nature des deux
espèces précitées, dont l'une ne craint pas l'élévation du degré thermique. Les
contrées éminemment favorables sont celles où les pluies sont constantes et four-
nissent une tranche d'eau variant entre 2,50 à 3 mètres et plus, ou ceux où les ir-
rigations abondantes peuvent régulièrement fonctionner dans les périodes sèches.
La Ramie n'a aucune place indiquée en France, en Europe, et même sur le
littoral septentrional du bassin méditerranéen.
Dans le nord de l'Afrique, quelques points de l'Algérie seule, encore cela a-t-il
été discuté, offriraient des emplacements avantageux, notamment les plaines du
littoral des environs d'Oran, sur quelques milliers d'hectares, là où les irriga-
tions sont bien assurées pendant la période estivale.
La plaine du Chéliff a des irrigations d'été dans certaines parties, mais l'in-
solation intense et le siroco qui sont la caractéristique de ce climat pauvre en
pluie font que la Ramie a quelquefois une tendance à se ramifier.
Les plaines de Bône et de la Mitidja qui n'ont pas encore des irrigations suffi-
santes subissent quelques chutes de température hivernale qui arrêtent pendant
un temps plus ou moins long la végétation de la Ramie.
En Tunisie, cette culture ne serait praticable que sur la côte orientale, mais la
pluie y est insuffisante et les irrigations d'été n'existent pas et ne peuvent y être
établies. La Ramie n'a aucun avenir en Tunisie.
Dans nos colonies françaises, celles propres aux grandes cultures de Ramie
semblent être en première ligne l'Indo-Chine, grâce à son climat chaud et à ses
eaux abondantes, puis nos possessions équatoriales à grandes pluies de la côte 1
occidentale de l'Afrique, Dahomey, Guinée, Côte d'Ivoire, Gabon.
Mais les régions où l'état atmosphérique se divise en deux périodes bien tran-
chées,l'une pluvieuse,l'autre sèche,cette dernière souvent plus prolongée que la
première, Sénégal, Soudan, Congo, etc., la Ramie ne saurait y être implantée si
des moyens d'irrigation n'y étaient assurés, suffisants et permanents.
La culture de la Ramie doit être productive dans toutes les régions où la tem-
pérature ne s'abaisse pas au-dessous de zéro et où, à l'insuffisance des pluies, on
peut opposer l'irrigation : tels sontle littoral du golfe du Mexique dans l'Amérique
du Nord, la partie moyenne de l'Amérique du Sud, l'Inde transgangétique, etc..
Les zones désertiques et steppiennes, malgré l'irrigation, ne paraissent pas
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