Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1900 05 juin 1900
Description : 1900/06/05 (A4,N54,T6). 1900/06/05 (A4,N54,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378358k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
UNE MISSION A LA TRINIDAD 329
D'après M. G. Landes, « la superficie de l'île étant de 445.500 hectares,
« 115.500 représentent des terres sans valeur; le reste, 330.000 hectares, peut
« être mis en culture. Celles qui sont entre les mains des particuliers couvraient
« en 1896 une superficie de 170.537 hectares, et il restait encore à la Couronne
< 140.462 hectares. Ces dernières sont en savanes naturelles ou possèdent
« encore de hautes forêts. »
Cette superficie nourrit une population qui s'est élevée en 1898 à 260.000 habi-
tants, y compris une centaine de mille immigrants indiens qui concourent, en
majeure partie, à constituer la main-d'œuvre agricole.
Les principales denrées de l'île sont, par ordre d'importance, le sucre et ses
dérivés, le cacao, la noix de coco, les bitters dont l'exportation, en même temps
que certains produits miniers comme l'asphalte, constitue une source de richesse
pour le pays.
Ces exportations sont très importantes, et le tableau suivant qui les met en
parallèle avec les importations durant ces cinq dernières années établit nette-
ment la situation économique de l'île pendant la période correspondante :
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tonne hect. hect. tonne kilog. tonne hect. unités francs francs
1894. 47.559 56.112 3.234 9.788 8.825 100.780 1.39613.929.61950.018.70053.822.075
1895.55.42665,419 8.017 13.345 6.332 90.501 1.805 10.211.320 31.627.600 56.92-1.600
1896.54.615 62.031 4.327 10.637 9.172 97.927 1.42412.438.16454.145.50061.388.125
1897.49.841 30.634 4.480 10.800 5.201 126.668 1.80611.649.13849.873.15054.030.775
1898. 57.449 29.724 3.891 11.026 4.081 101.799 1.529 12 240.306 57.753.325 57.076.400
LA CANNE A SUCRE
Le sucre et ses dérivés tiennent toujours la tête parmi les denrées exportées
de la Trinidad; ils proviennent de la canne dont la culture est en voie de
progrès dans quelques grandes exploitations comme la Madeleine, par exemple,
à San-Fernando.
A la suite des revers qui ont assailli cette industrie depuis 1884, beaucoup
d'usines insuffisamment outillées ont dû fermer leurs portes; seuls les indus-
triels disposant encore de gros capitaux et pouvant transformer leur matériel
ont résisté, de sorte qu'aujourd'hui les usines du pays sont bien agencées : leurs
sucres s'exportent en Angleterre et en Amérique.
L'exportation des mélasses a considérablement diminué depuis 1897, comme
le montre le tableau ci-dessus, à cause des droits presque prohibitifs établis
depuis cette époque à la Martinique qui était leur grand marché. Aujourd'hui
elles servent à l'alimentation des animaux ou bien sont distillées sur place.
L'industrie du rhum qui s'exerce exclusivement en utilisant les mélasses
mérite de fixer un peu notre attention, non pas qu'elle soit plus ou moins perfec-
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D'après M. G. Landes, « la superficie de l'île étant de 445.500 hectares,
« 115.500 représentent des terres sans valeur; le reste, 330.000 hectares, peut
« être mis en culture. Celles qui sont entre les mains des particuliers couvraient
« en 1896 une superficie de 170.537 hectares, et il restait encore à la Couronne
< 140.462 hectares. Ces dernières sont en savanes naturelles ou possèdent
« encore de hautes forêts. »
Cette superficie nourrit une population qui s'est élevée en 1898 à 260.000 habi-
tants, y compris une centaine de mille immigrants indiens qui concourent, en
majeure partie, à constituer la main-d'œuvre agricole.
Les principales denrées de l'île sont, par ordre d'importance, le sucre et ses
dérivés, le cacao, la noix de coco, les bitters dont l'exportation, en même temps
que certains produits miniers comme l'asphalte, constitue une source de richesse
pour le pays.
Ces exportations sont très importantes, et le tableau suivant qui les met en
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ment la situation économique de l'île pendant la période correspondante :
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1894. 47.559 56.112 3.234 9.788 8.825 100.780 1.39613.929.61950.018.70053.822.075
1895.55.42665,419 8.017 13.345 6.332 90.501 1.805 10.211.320 31.627.600 56.92-1.600
1896.54.615 62.031 4.327 10.637 9.172 97.927 1.42412.438.16454.145.50061.388.125
1897.49.841 30.634 4.480 10.800 5.201 126.668 1.80611.649.13849.873.15054.030.775
1898. 57.449 29.724 3.891 11.026 4.081 101.799 1.529 12 240.306 57.753.325 57.076.400
LA CANNE A SUCRE
Le sucre et ses dérivés tiennent toujours la tête parmi les denrées exportées
de la Trinidad; ils proviennent de la canne dont la culture est en voie de
progrès dans quelques grandes exploitations comme la Madeleine, par exemple,
à San-Fernando.
A la suite des revers qui ont assailli cette industrie depuis 1884, beaucoup
d'usines insuffisamment outillées ont dû fermer leurs portes; seuls les indus-
triels disposant encore de gros capitaux et pouvant transformer leur matériel
ont résisté, de sorte qu'aujourd'hui les usines du pays sont bien agencées : leurs
sucres s'exportent en Angleterre et en Amérique.
L'exportation des mélasses a considérablement diminué depuis 1897, comme
le montre le tableau ci-dessus, à cause des droits presque prohibitifs établis
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