Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1900 05 juin 1900
Description : 1900/06/05 (A4,N54,T6). 1900/06/05 (A4,N54,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378358k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 351
solubles renfermées dans le latex. La crème, épaisse, n'a alors plus qu'à être
desséchée pour devenir du caoutchouc marchand; la dessiccation, en couche
mince, se fera par simple exposition à l'air ou, mieux, par le procédé de la sur-
face poreuse.
« Au cours de nos expériences », poursuit M. PARKIN, « il a été fait quelques'
constatations d'un intérêt considérable au point de vue de la pratique de l'écré-
mage du latex, à savoir : c'est toujours le premier écrémage qui est le plus
rapide, c'est-à-dire qu'il faut le minimum de temps aux globules pour remonter
tous à la surface ; dans la suite, lorsqu'on répète l'opération, plus on va, plus elle
prend de temps. Quelles pourraient en être les raisons? Elles ne sont pas bien
apparentes, mais je me demande si on ne pourrait pas proposer l'explication
suivante :
« Au furet à mesure des écrémages répétés,les globules de caoutchouc se trou-
vent suspendus dans un liquide de plus en plus rapproché, par sa composition,
de celle de l'eau pure ; la densité de ce liquide diminue ainsi à chaque fois, et,
par le fait,diminue l'écart de densité entre le liquide et les globules ; la tendance
d'ascension de ces derniers pourrait bien en diminuer d'autant. Une autre cause
pourrait intervenir simultanément : dans le latex qui vient d'être tiré de l'arbre,
les globules sont groupés en petites agglomérations; il est naturel qu'ils montent
à la surface plus vite, par ce fait. Or, les lavages ultérieurs sont susceptibles de
diviser le caoutchouc en globules isolés, lesquels, certainement, ne peuvent avoir
la même force d'ascension. Des expériences variées m'ont amené à la conclusion
pratique suivante :
« Lorsque le latex a été dilué de cinq fois son volume d'eau, l'écrémage peut être
très aisément repris trois fois; si on voulait aller jusqu'à quatre, la séparation
de la crème cesserait d'être complète, le liquide à jeter resterait quelque peu
laiteux. D'ailleurs, en diluant chaque fois de cinq volumes d'eau, trois écrémages
répétés suffisent à bien laver le caoutchouc ; on obtient un produit marchand
presque incolore. A ce degré de dilution, même un seul lavage suffit déjà pour
obtenir un produit marchand de bonne qualité, très peu coloré, à condition de sécher
sur une surface poreuse, car cette dernière absorbe le liquide brunâtre entraîné
par la crème, et en débarrasse ainsi cette dernière.
« Des expériences, encore incomplètes, laissent supposer que la formation de
la crème de caoutchouc est favorisée par le barattage. Pour réaliser ce dernier,
on aurait, peut-être, avantage à prendre une baratte cylindrique tournant autour
de son axe court, et munie d'un bouchon dans le fond. »
M. PARKIN a fait une expérience, avec le latex dilué, dans une petite baratte
en verre, prêtée par la laiterie de l'école de Colombo ; une fois ramené au repos,
le latex créma, en effet, plus vite.
« La crème de caoutchouc - qu'on nous passe ce terme — est constituée par des
globules non fusionnés entre eux, et par de l'eau ; c'est du latex condensé, avec
cette différence que les corps dissous dans le latex sont absents de la partie
liquide de la crème. Pour faire du caoutchonc marchand avec cette crème, il n'y
a donc plus qu'à en éliminer l'eau.
« Pour ce faire, on pourrait verser la crème, en couches minces, sur une surface
quelconque, bien nettoyée, et attendre que l'eau s'évapore ; l'eau évaporée, les
globules fusionneront par le fait et constitueront une feuille de caoutchouc.
a Mais l'évaporation atmosphérique seule est lente; on va bien plus vite en ver-
sant la crème sur une surface poreuse faite avec quelque argile fine. Lorsque le
solubles renfermées dans le latex. La crème, épaisse, n'a alors plus qu'à être
desséchée pour devenir du caoutchouc marchand; la dessiccation, en couche
mince, se fera par simple exposition à l'air ou, mieux, par le procédé de la sur-
face poreuse.
« Au cours de nos expériences », poursuit M. PARKIN, « il a été fait quelques'
constatations d'un intérêt considérable au point de vue de la pratique de l'écré-
mage du latex, à savoir : c'est toujours le premier écrémage qui est le plus
rapide, c'est-à-dire qu'il faut le minimum de temps aux globules pour remonter
tous à la surface ; dans la suite, lorsqu'on répète l'opération, plus on va, plus elle
prend de temps. Quelles pourraient en être les raisons? Elles ne sont pas bien
apparentes, mais je me demande si on ne pourrait pas proposer l'explication
suivante :
« Au furet à mesure des écrémages répétés,les globules de caoutchouc se trou-
vent suspendus dans un liquide de plus en plus rapproché, par sa composition,
de celle de l'eau pure ; la densité de ce liquide diminue ainsi à chaque fois, et,
par le fait,diminue l'écart de densité entre le liquide et les globules ; la tendance
d'ascension de ces derniers pourrait bien en diminuer d'autant. Une autre cause
pourrait intervenir simultanément : dans le latex qui vient d'être tiré de l'arbre,
les globules sont groupés en petites agglomérations; il est naturel qu'ils montent
à la surface plus vite, par ce fait. Or, les lavages ultérieurs sont susceptibles de
diviser le caoutchouc en globules isolés, lesquels, certainement, ne peuvent avoir
la même force d'ascension. Des expériences variées m'ont amené à la conclusion
pratique suivante :
« Lorsque le latex a été dilué de cinq fois son volume d'eau, l'écrémage peut être
très aisément repris trois fois; si on voulait aller jusqu'à quatre, la séparation
de la crème cesserait d'être complète, le liquide à jeter resterait quelque peu
laiteux. D'ailleurs, en diluant chaque fois de cinq volumes d'eau, trois écrémages
répétés suffisent à bien laver le caoutchouc ; on obtient un produit marchand
presque incolore. A ce degré de dilution, même un seul lavage suffit déjà pour
obtenir un produit marchand de bonne qualité, très peu coloré, à condition de sécher
sur une surface poreuse, car cette dernière absorbe le liquide brunâtre entraîné
par la crème, et en débarrasse ainsi cette dernière.
« Des expériences, encore incomplètes, laissent supposer que la formation de
la crème de caoutchouc est favorisée par le barattage. Pour réaliser ce dernier,
on aurait, peut-être, avantage à prendre une baratte cylindrique tournant autour
de son axe court, et munie d'un bouchon dans le fond. »
M. PARKIN a fait une expérience, avec le latex dilué, dans une petite baratte
en verre, prêtée par la laiterie de l'école de Colombo ; une fois ramené au repos,
le latex créma, en effet, plus vite.
« La crème de caoutchouc - qu'on nous passe ce terme — est constituée par des
globules non fusionnés entre eux, et par de l'eau ; c'est du latex condensé, avec
cette différence que les corps dissous dans le latex sont absents de la partie
liquide de la crème. Pour faire du caoutchonc marchand avec cette crème, il n'y
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« Pour ce faire, on pourrait verser la crème, en couches minces, sur une surface
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globules fusionneront par le fait et constitueront une feuille de caoutchouc.
a Mais l'évaporation atmosphérique seule est lente; on va bien plus vite en ver-
sant la crème sur une surface poreuse faite avec quelque argile fine. Lorsque le
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