Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1900 05 juin 1900
Description : 1900/06/05 (A4,N54,T6). 1900/06/05 (A4,N54,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378358k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIE, TES 347
feuille un peu épaisse, en forme de coin, fait une incision bâillante qui assure
l'écoulement du latex pendant un temps plus long; on ne risque pas non plus de
l'enfoncer jusque dans le bois. Un ciseau ordinaire de charpentier représente juste
ce qu'il faut. Nous avons fait des expériences pour voir si, par hasard, des incisions
faites avec un ciseau à froid ou ciseau à pierre f « stone chisel, cold chisel ») ne four-
niraient pas plus de latex que des incisions faites avec le ciseau ordinaire de char-
pentier. L'un et l'autre des deux ciseaux avaient pareillement 33 millimètres de
lame; le ciseau de charpentier mesurait, à 6 millimètres du fil tranchant, 3 milli-
mètres d'épaisseur; le ciseau à froid avait, à la même distance du fil tranchant,
une épaisseur double, c'est-à-dire 6 millimètres.
« En effet, le ciseau de charpentier est un demi-coin, le ciseau à froid un
coin parfait; l'un n'est biseauté que sur un côté, l'autre l'est sur les deux côtés.
« La comparaison ne montre pas de supériorité appréciable, au point de vue
du produit en latex, en faveur du ciseau à froid. Il fut constaté, de plus, que
le ciseau à froid avait la tendance de faire éclater Yêcorce ; ce qui diminue le
rendement, car le latex s'écoule, par les craquelures, dans le mauvais sens. Le
ciseau à froid est aussi plus difficile à faire entrer dans l'écorce; ceci fait perdre
du temps, mais, d'autre part, ceci offre une garantie déplus que le ciseau n'ira pas
blesser le bois. Tout pesé, nous serions disposés à préconiser un ciseau de char-
pentier ayant, à 3 millimètres de distance du fil tranchant, 5 à 6 millimètres
d'épaisseur; il pourrait avoir 25 à 37 millimètres de lame. Nous aimerions mieux
encore un ciseau de mêmes dimensions, mais taillé en coin parfait. Il ne semble
pas utile d'avoir un arrêt sur le ciseau, car l'épaisseur de l'écorce varie quelque
peu, tant en raison de l'âge qu'en raison de la hauteur sur le tronc; à moins
donc d'avoir un arrêt déplaçable, réglable, le ciseau (étant fatalement toujours
poussé jusqu'à l'arrêt) pénétrerait dans le bois toutes les fois que l'écorce serait
un peu moins épaisse que la moyenne; au contraire, lorsque l'écorce serait un
peu plus épaisse que d'habitude, le ciseau n'atteindrait pas les couches internes
du liber qui justement renferment les vaisseaux laticifères les plus riches.
« Avec du soin et un peu d'exercice, on arrive à manier le ciseau et le maillet
de façon à atteindre tout juste le cambium et à n'endommager rien au-delà.
Les coups devront être légers et cesser aussitôt que l'on sentira la moindre
augmentation de résistance. »
Les remarques ci-dessus visent surtout Yffevea, mais s'appliquent aussi bien
au Manihot et au Castilloa.
- Ce dernier a l'écorce deux fois plus épaisse que l'Hevect.
IV. - Ecrémage du latex.
Généralités. - « Le caoutchouc se présente, dans le latex, sous forme de
petits globules suspendus dans un liquide; ils sont plus légers que l'eau. Cette
constitution du latex était connue depuis longtemps, et, vraiment, on ne comprend
pas que les gens n'aient pas eu plus tôt l'idée de séparer le caoutchouc du latex
comme on sépare le beurre du lait. C'est seulement M. BIFFEN, de l'Université
de Cambridge, qui a, tout récemment, inauguré le procédé d'extraction du
caoutchouc par écrémage; il effectue l'écrémage par la force centrifuge.
M. BIFFEN a fait un voyage dans les pays à caoutchouc de l'Amérique, en compa-
gnie de M. ESMÉ HOWARD; à l'aide d'un type modifié du centrifugeur qui sert à
écrémer le lait, ils ont extrait le caoutchouc de plusieurs espèces de latex.
feuille un peu épaisse, en forme de coin, fait une incision bâillante qui assure
l'écoulement du latex pendant un temps plus long; on ne risque pas non plus de
l'enfoncer jusque dans le bois. Un ciseau ordinaire de charpentier représente juste
ce qu'il faut. Nous avons fait des expériences pour voir si, par hasard, des incisions
faites avec un ciseau à froid ou ciseau à pierre f « stone chisel, cold chisel ») ne four-
niraient pas plus de latex que des incisions faites avec le ciseau ordinaire de char-
pentier. L'un et l'autre des deux ciseaux avaient pareillement 33 millimètres de
lame; le ciseau de charpentier mesurait, à 6 millimètres du fil tranchant, 3 milli-
mètres d'épaisseur; le ciseau à froid avait, à la même distance du fil tranchant,
une épaisseur double, c'est-à-dire 6 millimètres.
« En effet, le ciseau de charpentier est un demi-coin, le ciseau à froid un
coin parfait; l'un n'est biseauté que sur un côté, l'autre l'est sur les deux côtés.
« La comparaison ne montre pas de supériorité appréciable, au point de vue
du produit en latex, en faveur du ciseau à froid. Il fut constaté, de plus, que
le ciseau à froid avait la tendance de faire éclater Yêcorce ; ce qui diminue le
rendement, car le latex s'écoule, par les craquelures, dans le mauvais sens. Le
ciseau à froid est aussi plus difficile à faire entrer dans l'écorce; ceci fait perdre
du temps, mais, d'autre part, ceci offre une garantie déplus que le ciseau n'ira pas
blesser le bois. Tout pesé, nous serions disposés à préconiser un ciseau de char-
pentier ayant, à 3 millimètres de distance du fil tranchant, 5 à 6 millimètres
d'épaisseur; il pourrait avoir 25 à 37 millimètres de lame. Nous aimerions mieux
encore un ciseau de mêmes dimensions, mais taillé en coin parfait. Il ne semble
pas utile d'avoir un arrêt sur le ciseau, car l'épaisseur de l'écorce varie quelque
peu, tant en raison de l'âge qu'en raison de la hauteur sur le tronc; à moins
donc d'avoir un arrêt déplaçable, réglable, le ciseau (étant fatalement toujours
poussé jusqu'à l'arrêt) pénétrerait dans le bois toutes les fois que l'écorce serait
un peu moins épaisse que la moyenne; au contraire, lorsque l'écorce serait un
peu plus épaisse que d'habitude, le ciseau n'atteindrait pas les couches internes
du liber qui justement renferment les vaisseaux laticifères les plus riches.
« Avec du soin et un peu d'exercice, on arrive à manier le ciseau et le maillet
de façon à atteindre tout juste le cambium et à n'endommager rien au-delà.
Les coups devront être légers et cesser aussitôt que l'on sentira la moindre
augmentation de résistance. »
Les remarques ci-dessus visent surtout Yffevea, mais s'appliquent aussi bien
au Manihot et au Castilloa.
- Ce dernier a l'écorce deux fois plus épaisse que l'Hevect.
IV. - Ecrémage du latex.
Généralités. - « Le caoutchouc se présente, dans le latex, sous forme de
petits globules suspendus dans un liquide; ils sont plus légers que l'eau. Cette
constitution du latex était connue depuis longtemps, et, vraiment, on ne comprend
pas que les gens n'aient pas eu plus tôt l'idée de séparer le caoutchouc du latex
comme on sépare le beurre du lait. C'est seulement M. BIFFEN, de l'Université
de Cambridge, qui a, tout récemment, inauguré le procédé d'extraction du
caoutchouc par écrémage; il effectue l'écrémage par la force centrifuge.
M. BIFFEN a fait un voyage dans les pays à caoutchouc de l'Amérique, en compa-
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