Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1900 05 juin 1900
Description : 1900/06/05 (A4,N54,T6). 1900/06/05 (A4,N54,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378358k
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 345
Il n'y a pas, aux Philippines, d'époque spéciale pour la récolte de l'abaca. Les
plantes mûrissent à des moments différents, -et plus ou moins (dans la province
d'Albay) toute l'année. Nous ignorons s'il en serait de même dans le moyen
Tonkin.
Le point important est de récolter avant la fructification, qui diminue le rende-
ment en filasse et la force de résistance de celle-ci.
Longueur des couches corticales. - Pourcentage d'humidité, etc. — Les bases engai-
nantes des anciennes feuilles d'où l'on extrait la filasse (on jette les premières
couches) atteignent en moyenne, dans la province d'Albay, de im95 à 2m. Fore-
man ne donne pas la longueur moyenne des fibres, mais, étant donné les pertes
au décortiquage, elles ne doivent guère dépasser lm70 à 1m80.
Le poids d'humidité, dans la filasse fraîchement extraite, dépasse 50 0/0
(56 0/0 d'après Foreman). Il est très important, si on veut avoir une belle filasse
bien blanche .et marchande, de décortiquer les gaines fibreuses aussitôt déta-
chées, et, d'autre part, de sécher la filasse immédiatement au soleil, auquel il
faut l'exposer pendant au moins 5 heures.
C'est faute d'observer cette règle, de même que par suite d'un abatage pré-
maturé, ou, au contraire, trop tardif, et de l'emploi de lames à décortiquer mal
entretenues et brisées en dents de scie, que la proportion d'abaca de qualité
inférieure serait allée en grandissant dans ces dernières années aux Philippines.
Il importerait que des planteurs européens apportassent, la plus grande vigi-
lance sur ces points, de même que sur la conservation de la filasse dans un lieu
propre.
Mise en balles. — Une presse, employant 60 coolies (hommes et enfants), dont
les salaires varient entre$0.125 et$0.50 par jour, peut presser 230 balles de -
2 piculs (126 kil.) par jour. -
Commerce et prix deVabaca. — Nous avons donné, dans le dernier numéro du
Bulletin économique de Y Indo-Chine (1), le chiffre des exportations d'abaca, de
Manille, d'après les renseignements obligeamment fournis par notre consul,
M. de Bérard. Elles oscillent entre 88.000 et 100.000 tonnes par an depuis quel-
ques années, le maximum ayant été de 115.293 tonnes, en 1897.
Le principal destinataire est la Grande-Bretagne, bien que, deux fois déjà
depuis 5 ans, en 1894 et en 1897, les États-Unis aient pris, à eux seuls, plus de
la moitié de l'exportation. Le maximum importé directement par le continent
européen a été de 1.818 tonnes, en 1897; il reçoit la plus grosse partie de son-
abaca d'Angleterre.
Les prix de l'abaca de lre qualité (corriente), de 1882 à 1896, ont oscillé, à
Manille, entre 17.215 et $ 6 par picul de 63 kil. 262. Lors de la mission de
M. Duchemin, en 1898, le prix était de ?$le picul; mais, sans doute, pour la
28 qualité, qui vaut de$1.50 à $ 2.25 par picul de moins que l'abaca de Fe qua-
lité. Nous n'avons malheureusement pas de chiffres sûrs plus récents.
Les cotes du marché de Londres sont encore plus intéressantes pour les pro-
ducteurs éventuels du Tonkin. Nous en donnons ci-dessous un certain nombre,
(t) Voir le nO du 1er janvier 1900, p. 60. Une erreur s'y est glissée, dans la première ligne qui
suit le tableau. Il faut la lire comme ci-dessus : 113.293 tonnes en 1897 (exportation maxima), au
lieu de 92 604 tonnes en 1895. Le picul employé à Manille est de 63 kil. 262.
Il n'y a pas, aux Philippines, d'époque spéciale pour la récolte de l'abaca. Les
plantes mûrissent à des moments différents, -et plus ou moins (dans la province
d'Albay) toute l'année. Nous ignorons s'il en serait de même dans le moyen
Tonkin.
Le point important est de récolter avant la fructification, qui diminue le rende-
ment en filasse et la force de résistance de celle-ci.
Longueur des couches corticales. - Pourcentage d'humidité, etc. — Les bases engai-
nantes des anciennes feuilles d'où l'on extrait la filasse (on jette les premières
couches) atteignent en moyenne, dans la province d'Albay, de im95 à 2m. Fore-
man ne donne pas la longueur moyenne des fibres, mais, étant donné les pertes
au décortiquage, elles ne doivent guère dépasser lm70 à 1m80.
Le poids d'humidité, dans la filasse fraîchement extraite, dépasse 50 0/0
(56 0/0 d'après Foreman). Il est très important, si on veut avoir une belle filasse
bien blanche .et marchande, de décortiquer les gaines fibreuses aussitôt déta-
chées, et, d'autre part, de sécher la filasse immédiatement au soleil, auquel il
faut l'exposer pendant au moins 5 heures.
C'est faute d'observer cette règle, de même que par suite d'un abatage pré-
maturé, ou, au contraire, trop tardif, et de l'emploi de lames à décortiquer mal
entretenues et brisées en dents de scie, que la proportion d'abaca de qualité
inférieure serait allée en grandissant dans ces dernières années aux Philippines.
Il importerait que des planteurs européens apportassent, la plus grande vigi-
lance sur ces points, de même que sur la conservation de la filasse dans un lieu
propre.
Mise en balles. — Une presse, employant 60 coolies (hommes et enfants), dont
les salaires varient entre$0.125 et$0.50 par jour, peut presser 230 balles de -
2 piculs (126 kil.) par jour. -
Commerce et prix deVabaca. — Nous avons donné, dans le dernier numéro du
Bulletin économique de Y Indo-Chine (1), le chiffre des exportations d'abaca, de
Manille, d'après les renseignements obligeamment fournis par notre consul,
M. de Bérard. Elles oscillent entre 88.000 et 100.000 tonnes par an depuis quel-
ques années, le maximum ayant été de 115.293 tonnes, en 1897.
Le principal destinataire est la Grande-Bretagne, bien que, deux fois déjà
depuis 5 ans, en 1894 et en 1897, les États-Unis aient pris, à eux seuls, plus de
la moitié de l'exportation. Le maximum importé directement par le continent
européen a été de 1.818 tonnes, en 1897; il reçoit la plus grosse partie de son-
abaca d'Angleterre.
Les prix de l'abaca de lre qualité (corriente), de 1882 à 1896, ont oscillé, à
Manille, entre 17.215 et $ 6 par picul de 63 kil. 262. Lors de la mission de
M. Duchemin, en 1898, le prix était de ?$le picul; mais, sans doute, pour la
28 qualité, qui vaut de$1.50 à $ 2.25 par picul de moins que l'abaca de Fe qua-
lité. Nous n'avons malheureusement pas de chiffres sûrs plus récents.
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ducteurs éventuels du Tonkin. Nous en donnons ci-dessous un certain nombre,
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suit le tableau. Il faut la lire comme ci-dessus : 113.293 tonnes en 1897 (exportation maxima), au
lieu de 92 604 tonnes en 1895. Le picul employé à Manille est de 63 kil. 262.
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