Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1900 20 mai 1900
Description : 1900/05/20 (A4,N53,T6). 1900/05/20 (A4,N53,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63783575
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
304 REVUE DES CULTURES COLONIALES
SUR UN NOUVEAU PROCÉDÉ D'EXTRACTION DU CAOUTCHOUC
CONTENU DANS LES ÉCORCES DE DIVERSES PLANTES, ET NOTAMMENT DU LANDOLPHIA
La Revue des Cultures Coloniales a publié dans son numéro du 5 février une note de
M. Godefroy-Lebeuf sur le procédé qui a fait l'objet de la communication suivante de
MM. A. Arnaud et Verneuil, extraite du Bulletin du Muséum d'Histoire Naturelle
Les applications industrielles du caoutchouc se multiplient de jour en jour,
sans qu'il soit permis d'espérer que la production puisse indéfiniment s'accroître
par l'exploitation des seules ressources naturelles et spontanées.
Aussi les industriels ont-ils déjà songé à utiliser les cultures intensives de
certaines plantes à caoutchouc, et le rapide essor que prennent les cultures
coloniales justifie pleinement leurs espérances (1). Les Landolphia tiennent le
premier rang parmi les espèces à préconiser pour la culture, non seulement en
raison de leur rapide croissance, mais aussi parce que le caoutchouc qu'ils
fournissent est de toute première qualité.
Ces lianes croissent spontanément dans presque toute l'Afrique [et fournissent
déjà, par le procédé barbare de la saignée, ou incision, une grande quantité de
caoutchouc très apprécié dans le commerce. Le procédé de la saignée, le seul
universellement employé, ne réussit cependant que médiocrement avec les lianes.
Landolphia ou autres, car le latex de celles-ci, loin de s'écouler facilement et
abondamment, comme cela a lieu pour les Hevea du Brésil ou les Castilloa de
l'Amérique centrale, se coagule presque instantanément sur le lieu même de
l'incision, laissant ainsi la majeure partie du caoutchouc dans les vaisseaux
laticifères.
Depuis quelques années, on a beaucoup cherché une solution donnant toute
satisfaction, mais presque tous les procédés proposés reposent sur l'emploi des
dissolvants appropriés, tels que le sulfure de carbone, la benzine, etc., agissant
sur les écorces de Landolphia desséchées et grossièrement pulvérisées. Mais les
dissolvants doivent être employés en quantité énorme par rapport au caoutchouc
et, de plus, par évaporation, ils donnent toujours un caoutchouc ayant perdu une
partie de sa ténacité et de sa valeur commerciale. Aussi, quelle que soit la sim-
plicité relative d'un tel procédé, n'en connaissons-nous pas d'application
industrielle.
On a pensé à détruire, ou tout au moins à désagréger la cellulose de l'écorce,
soit par l'action des alcalis, soit par celle des acides, afin de mettre en liberté le
caoutchouc. Le procédé récemment préconisé par M. Deiss utilise l'action
destructive de l'acide sulfurique concentré. Mais, quoique ce procédé soit
appliqué, paraît-il, pour traiter les écorces du Willughbeia dans la presqu'île de
Malacca, il est évidemment trop coûteux pour que son application se généralise.
Nous avons réussi à tourner la difficulté en traitant les écorces par un procédé
purement mécanique, sans aucune intervention chimique. Les écorces fraîches
ou sèches de Landolphia (Lianes Toll du Sénégal ou Lianes Gohine du Soudan) mises
obligeamment à notre disposition par l'éminent horticulteur M. Godefroy-Lebeuf,
qui fut l'un des premiers à préconiser le traitement direct des écorces, nous ont
donné d'excellents résultats, que nous résumons ici :
1 Les écorces sèches sont pulvérisées au pilon ou à la meule, puis tamisées de
façon à séparer 40 ou 50 de poudre fine ne renfermant pas de caoutchouc. Le
résidu, en partie aggloméré par plaques, est imbibé d'eau chaude, puis soumis
(i) On fait actuellement au Congo belge des plantations de Landolphia sur une grande échelle.
SUR UN NOUVEAU PROCÉDÉ D'EXTRACTION DU CAOUTCHOUC
CONTENU DANS LES ÉCORCES DE DIVERSES PLANTES, ET NOTAMMENT DU LANDOLPHIA
La Revue des Cultures Coloniales a publié dans son numéro du 5 février une note de
M. Godefroy-Lebeuf sur le procédé qui a fait l'objet de la communication suivante de
MM. A. Arnaud et Verneuil, extraite du Bulletin du Muséum d'Histoire Naturelle
Les applications industrielles du caoutchouc se multiplient de jour en jour,
sans qu'il soit permis d'espérer que la production puisse indéfiniment s'accroître
par l'exploitation des seules ressources naturelles et spontanées.
Aussi les industriels ont-ils déjà songé à utiliser les cultures intensives de
certaines plantes à caoutchouc, et le rapide essor que prennent les cultures
coloniales justifie pleinement leurs espérances (1). Les Landolphia tiennent le
premier rang parmi les espèces à préconiser pour la culture, non seulement en
raison de leur rapide croissance, mais aussi parce que le caoutchouc qu'ils
fournissent est de toute première qualité.
Ces lianes croissent spontanément dans presque toute l'Afrique [et fournissent
déjà, par le procédé barbare de la saignée, ou incision, une grande quantité de
caoutchouc très apprécié dans le commerce. Le procédé de la saignée, le seul
universellement employé, ne réussit cependant que médiocrement avec les lianes.
Landolphia ou autres, car le latex de celles-ci, loin de s'écouler facilement et
abondamment, comme cela a lieu pour les Hevea du Brésil ou les Castilloa de
l'Amérique centrale, se coagule presque instantanément sur le lieu même de
l'incision, laissant ainsi la majeure partie du caoutchouc dans les vaisseaux
laticifères.
Depuis quelques années, on a beaucoup cherché une solution donnant toute
satisfaction, mais presque tous les procédés proposés reposent sur l'emploi des
dissolvants appropriés, tels que le sulfure de carbone, la benzine, etc., agissant
sur les écorces de Landolphia desséchées et grossièrement pulvérisées. Mais les
dissolvants doivent être employés en quantité énorme par rapport au caoutchouc
et, de plus, par évaporation, ils donnent toujours un caoutchouc ayant perdu une
partie de sa ténacité et de sa valeur commerciale. Aussi, quelle que soit la sim-
plicité relative d'un tel procédé, n'en connaissons-nous pas d'application
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On a pensé à détruire, ou tout au moins à désagréger la cellulose de l'écorce,
soit par l'action des alcalis, soit par celle des acides, afin de mettre en liberté le
caoutchouc. Le procédé récemment préconisé par M. Deiss utilise l'action
destructive de l'acide sulfurique concentré. Mais, quoique ce procédé soit
appliqué, paraît-il, pour traiter les écorces du Willughbeia dans la presqu'île de
Malacca, il est évidemment trop coûteux pour que son application se généralise.
Nous avons réussi à tourner la difficulté en traitant les écorces par un procédé
purement mécanique, sans aucune intervention chimique. Les écorces fraîches
ou sèches de Landolphia (Lianes Toll du Sénégal ou Lianes Gohine du Soudan) mises
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1 Les écorces sèches sont pulvérisées au pilon ou à la meule, puis tamisées de
façon à séparer 40 ou 50 de poudre fine ne renfermant pas de caoutchouc. Le
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