Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1900 20 avril 1900
Description : 1900/04/20 (A4,N51,T6). 1900/04/20 (A4,N51,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378355b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
256 REVUE DES CULTURES COLONIALES
pour l'installation, en 1901, d'une ou peut-être même de plusieurs usines de féculerle de manioc;
M. Zolla a fait, à ce sujet, une communication au « syndicat des planteurs du Tonkin » dans la
réunion du 20 novembre dernier.
— De récentes recherches dii-Dr P. VAN LEERSUM ont démontré que les Cinchona succirubra
servant de porte-greffes aux C. Ledgeriana s'enrichissent en quinine par le fait d'une action
réciproque du greffon sur le porte-greffe. Depuis cette constatation, lisons-nous dans le « Teys-
mannia » (1900, n° 1), il apparaît que les planteurs n'ont plus intérêt à laisserjntacte, dans les
cultures, l'écorce des troncs succirubra; qu'au contraire il y a tout bénéfice à la récolter aussi,
d'autant plus que les alcaloïdes associés ont monté en prix.
— Le même savant vient de publier, dans son 4 e rapport trimestriel de 1899, des chiffres
qui démontrent, avec une frappante netteté riue le tourteau de ricin (a bœngkil ») améliore consi-
dérablement l'écorce des quinquinas; employé <¡ raison de 2 1/2 kilog. par arbre, cet engrais a fait
monter la richesse en quinine de l'écorce der. anatre arbres auxquels il avait élé appliqué six mois
auparavant de 6,55 à 7,04 %, de 7,73 H 8 %, de 6,87 à 7,25 et de 8,29 à 8,61 ;'
aucun des engrais artificiels expérimentés on même temps, sur d'autres arbres (sang en poudre,
scories de déphosphoration, chlorure de potO\<:;f\) n'a eu aucun effet améliorant comparable; seul
le fumier de ferme en exerce un, mais aux altitudes où se cultivent les quinquinas on n'en a point
à sa disposition et on n'en aura peut-être jamais. Le gouvernement a l'intention d'établir à
proximité des plantations de quinquinas de vastes' cultures de Ricinus spectabilis. Des particuliers
ont déjà commencé à fumer leurs quinquinas avec du « bœngkil w.
— D'après M. Bohringer, Ceylan pourrait avantageusement reprendre la production en grand
d'écorces de: iflli11qu.inas, par la culture des hybrides ; étant donné qu.e les écorces de Ceylan sont
particulièrement riches en alcaloïdes associés et que ces derniers, autrefois presque sans valeur, ont
atteint aujourd'hui presque le même prix que le sulfate de quinine.
— M. G. TROUETTE signale l'augmentation continue des cultures de sorgho à balais dans la région
de Dellys, en Kabylie. Les premiers essais datent de trois ans. Un article à ce sujet, fort docu-
menté, par M. BOUCHÉ, a été publié au Bulletin du Comice agricole du Bas-Sébaou, Dellys.
M. Trouette est vice-président de ce Comice.
En présence de la hausse continue du chanvre de Sisal, le « Kolonial Wirtschaftliches Komitee »
a décidé qu'une exposition de fibres d'agaves serait organisée au Musée botanique de Berlin, en
même temps qu'une conférence sur la matière; celle-ci sera faite par M. H.-F. BCEKEN, ingénieur,
qui a étudié l'industrie d'agave au Yucatan.
— Nous avons dit (déc. 1899) que la Chambre d'agriculture de la Réunion a accordé une sub-
vention à M. BOURDAGEAU pour l'aider à essayer la culture du Sida Humilis, à titre de textile. Le
« Tropenpflanzer » de Berlin qui, depuis le commencement de cette année, nous fait l'honneur de
reproduire la plupart de - nos « petites nouvelles », fait suivre celle-ci de la réflexion que voici:
« Il y a peu de chances à ce que cette malvacée, basse et grêle, fournisse une fibre rémunératrice. »
En reproduisant à notre tour cette appréciation, nous n'entendons d'ailleurs, en aucune façon,
influencer le jugement de la Chambre d'agriculture de la Réunion, car nous n'avons aucune com-
pétence personnelle sur cette matière précise. Nous remplissons simplement notre devoir d'infor-
mateurs soucieux de tenir nos lecteurs au courant de tout ce qui est susceptible de les intéresser
sans parti pris.
- A la suite d'un article de AA). BLECHYNDEN recommandant la culture des Sanseviella, la
rédaction du « Indian Gardening » (N° 10) fait connaître que M. JULES KARPELÈS a obtenu de la
fort belle fibre de S. Zeylanica en employant la décortiqueuse FAURE.
- D'après l' « Imperial institute Journal » (avril) le DEPARTMENT OF AGRICULTURE AND HORTICULTURE
de la'province d'Assam (Inde anglaise) a fait un essai de culture du chanvre de Sisal, sur une
superficie de 12 acres (l'acre vaut 40 ares 5); le rendement a été de 12 cwt à l'acre (le cwt
(quintal) = 50 kg, 802); le prix de revient est estimé à près de 10 £ par tonne [1 £ (livre sterling)
= 25 fr. 22 cts ; la tonne = 1016 kg, 048], à condition de faire la culture en grand.
— Le consul des États-Unis à Maracaïbo (Venezuela). ayant signalé une grosse araignée à soie
vivant dans les palmiers, le département d'agriculture de Washington s'est occupé de l'affaire et a
décidé qu'il n'y avait aucune application commerciale à en tirer (rapport de l'entomologiste, en
date du 21 janvier 1900).
Le Gérant : A. MARTIAL.
PARIS. — IMPRIMERIE F. LEVÉ, RUE CASSETTE, 17.
pour l'installation, en 1901, d'une ou peut-être même de plusieurs usines de féculerle de manioc;
M. Zolla a fait, à ce sujet, une communication au « syndicat des planteurs du Tonkin » dans la
réunion du 20 novembre dernier.
— De récentes recherches dii-Dr P. VAN LEERSUM ont démontré que les Cinchona succirubra
servant de porte-greffes aux C. Ledgeriana s'enrichissent en quinine par le fait d'une action
réciproque du greffon sur le porte-greffe. Depuis cette constatation, lisons-nous dans le « Teys-
mannia » (1900, n° 1), il apparaît que les planteurs n'ont plus intérêt à laisserjntacte, dans les
cultures, l'écorce des troncs succirubra; qu'au contraire il y a tout bénéfice à la récolter aussi,
d'autant plus que les alcaloïdes associés ont monté en prix.
— Le même savant vient de publier, dans son 4 e rapport trimestriel de 1899, des chiffres
qui démontrent, avec une frappante netteté riue le tourteau de ricin (a bœngkil ») améliore consi-
dérablement l'écorce des quinquinas; employé <¡ raison de 2 1/2 kilog. par arbre, cet engrais a fait
monter la richesse en quinine de l'écorce der. anatre arbres auxquels il avait élé appliqué six mois
auparavant de 6,55 à 7,04 %, de 7,73 H 8 %, de 6,87 à 7,25 et de 8,29 à 8,61 ;'
aucun des engrais artificiels expérimentés on même temps, sur d'autres arbres (sang en poudre,
scories de déphosphoration, chlorure de potO\<:;f\) n'a eu aucun effet améliorant comparable; seul
le fumier de ferme en exerce un, mais aux altitudes où se cultivent les quinquinas on n'en a point
à sa disposition et on n'en aura peut-être jamais. Le gouvernement a l'intention d'établir à
proximité des plantations de quinquinas de vastes' cultures de Ricinus spectabilis. Des particuliers
ont déjà commencé à fumer leurs quinquinas avec du « bœngkil w.
— D'après M. Bohringer, Ceylan pourrait avantageusement reprendre la production en grand
d'écorces de: iflli11qu.inas, par la culture des hybrides ; étant donné qu.e les écorces de Ceylan sont
particulièrement riches en alcaloïdes associés et que ces derniers, autrefois presque sans valeur, ont
atteint aujourd'hui presque le même prix que le sulfate de quinine.
— M. G. TROUETTE signale l'augmentation continue des cultures de sorgho à balais dans la région
de Dellys, en Kabylie. Les premiers essais datent de trois ans. Un article à ce sujet, fort docu-
menté, par M. BOUCHÉ, a été publié au Bulletin du Comice agricole du Bas-Sébaou, Dellys.
M. Trouette est vice-président de ce Comice.
En présence de la hausse continue du chanvre de Sisal, le « Kolonial Wirtschaftliches Komitee »
a décidé qu'une exposition de fibres d'agaves serait organisée au Musée botanique de Berlin, en
même temps qu'une conférence sur la matière; celle-ci sera faite par M. H.-F. BCEKEN, ingénieur,
qui a étudié l'industrie d'agave au Yucatan.
— Nous avons dit (déc. 1899) que la Chambre d'agriculture de la Réunion a accordé une sub-
vention à M. BOURDAGEAU pour l'aider à essayer la culture du Sida Humilis, à titre de textile. Le
« Tropenpflanzer » de Berlin qui, depuis le commencement de cette année, nous fait l'honneur de
reproduire la plupart de - nos « petites nouvelles », fait suivre celle-ci de la réflexion que voici:
« Il y a peu de chances à ce que cette malvacée, basse et grêle, fournisse une fibre rémunératrice. »
En reproduisant à notre tour cette appréciation, nous n'entendons d'ailleurs, en aucune façon,
influencer le jugement de la Chambre d'agriculture de la Réunion, car nous n'avons aucune com-
pétence personnelle sur cette matière précise. Nous remplissons simplement notre devoir d'infor-
mateurs soucieux de tenir nos lecteurs au courant de tout ce qui est susceptible de les intéresser
sans parti pris.
- A la suite d'un article de AA). BLECHYNDEN recommandant la culture des Sanseviella, la
rédaction du « Indian Gardening » (N° 10) fait connaître que M. JULES KARPELÈS a obtenu de la
fort belle fibre de S. Zeylanica en employant la décortiqueuse FAURE.
- D'après l' « Imperial institute Journal » (avril) le DEPARTMENT OF AGRICULTURE AND HORTICULTURE
de la'province d'Assam (Inde anglaise) a fait un essai de culture du chanvre de Sisal, sur une
superficie de 12 acres (l'acre vaut 40 ares 5); le rendement a été de 12 cwt à l'acre (le cwt
(quintal) = 50 kg, 802); le prix de revient est estimé à près de 10 £ par tonne [1 £ (livre sterling)
= 25 fr. 22 cts ; la tonne = 1016 kg, 048], à condition de faire la culture en grand.
— Le consul des États-Unis à Maracaïbo (Venezuela). ayant signalé une grosse araignée à soie
vivant dans les palmiers, le département d'agriculture de Washington s'est occupé de l'affaire et a
décidé qu'il n'y avait aucune application commerciale à en tirer (rapport de l'entomologiste, en
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