Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1900 05 avril 1900
Description : 1900/04/05 (A4,N50,T6). 1900/04/05 (A4,N50,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378354x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
214 REVUE DES CULTURES COLONIALES
VARIÉTÉS
LA CULTURE ET LA PRÉPARATION DE L'INDIGO AU CAMBODGE (1)
- 1° CULTURE.
Centres de culture. - L'indigotier est cultivé dans toutes les parties du Cam-
bodge où le fleuve dépose, pendant sa crue annuelle, son limon fertilisant.
Depuis Sambor jusqu'à Pnom-Penh, on rencontre cette culture sur les berges
du Grand Fleuve par petits champs de peu d'étendue. De Lovea-Em à la Cochin-
chine, dans la circonscription de Prey-Veng, elle se fait, depuis nombre d'an-
nées, sur une plus grande étendue; la production s'écoule en Cochinchine. Sur
les rives du Bassac, dans Klin-Soay et la circonscription de Takéo, les Annamites
et métis sino-cambodgiens, plus industrieux que les Cambodgiens, étendent cette
culture d'année en année, et, dans certains endroits (Ka-Thom), ils sèment même
pendant la saison des pluies; aussi, dans ces parages, la première coupe se fait-
elle avant que la culture soit commencée dans les autres régions. La plus grande
partie de cette production s'écoule en Cochinchine par Chaudoc. Enfin, sur le
Tonlé-Sap, les cultivateurs, d'origine malaise, augmentent également l'étendue
des indigotières.
La variété cultivée se rapproche beaucoup de la variété du Bengale.
Ctltltre. — Le Cambodgien ne cultive pas l'indigotier dans d'autres terrains
que dans les parties basses des dépôts plus ou moins argileux laissés par le
fleuve après l'inondation, le long des berges, sur les rives et dans les cuvettes
intérieures. Aussi l'importance de la culture et de la production varie-t-elle avec
l'importance de la crue.
Le colmatage du fait de l'inondation est de 10 à 60 centimètres par année. La
plante est cultivée plusieurs années de suite sur ce même terrain. Ce n'est qu'à
grand regret que le Cambodgien abandonne cette culture pour celle du cotonnier
et du mûrier, lorsque les apports du fleuve ne se font plus ou que l'inondation
ne recouvre plus les terres.
Préparation du sol. — La préparation de la terre consiste à débarrasser le
champ des débris encombrants laissés par l'eau : un léger binage ou un simple
sarclage et le champ est préparé. D'ailleurs, ces terrains sont propres et encore
légèrement vaseux. Le semis se fait immédiatement.
Époque du semis. — L'époque du semis varie de la fin d'octobre aux premiers
jours de décembre. Elle commence un peu après la baisse des eaux, lorsque les
terres nouvelles (châmka) commencent à prendre un peu de consistance, que l'on
peut y marcher sans trop enfoncer. Cette année (1899), les semis n'ont com-
mencé qu'après le 30 octobre, à cause des pluies tardives, et ne sont pas encore
entièrement terminés (29 novembre). Les semis tardifs de décembre ne fournis-
sent pas toujours de seconde coupe.
Mode de semis. — Le semeur frappe la terre molle de la crosse d'un bambou
solide ; l'empreinte laissée est une petite cuvette d'environ 3 centimètres de pro-
fondeur; il dépose dans cette sorte de paquet une pincée de quinze à vingt
graines mal vannées et recouvre de 2 centimètres de sable sec. Les distances
entre les trous sont de 30 centimètres dans les lignes et de 50 centimètres entre
les lignes.
(i) Extrait du Bulletin économique de l'Indo-Ckine française.
VARIÉTÉS
LA CULTURE ET LA PRÉPARATION DE L'INDIGO AU CAMBODGE (1)
- 1° CULTURE.
Centres de culture. - L'indigotier est cultivé dans toutes les parties du Cam-
bodge où le fleuve dépose, pendant sa crue annuelle, son limon fertilisant.
Depuis Sambor jusqu'à Pnom-Penh, on rencontre cette culture sur les berges
du Grand Fleuve par petits champs de peu d'étendue. De Lovea-Em à la Cochin-
chine, dans la circonscription de Prey-Veng, elle se fait, depuis nombre d'an-
nées, sur une plus grande étendue; la production s'écoule en Cochinchine. Sur
les rives du Bassac, dans Klin-Soay et la circonscription de Takéo, les Annamites
et métis sino-cambodgiens, plus industrieux que les Cambodgiens, étendent cette
culture d'année en année, et, dans certains endroits (Ka-Thom), ils sèment même
pendant la saison des pluies; aussi, dans ces parages, la première coupe se fait-
elle avant que la culture soit commencée dans les autres régions. La plus grande
partie de cette production s'écoule en Cochinchine par Chaudoc. Enfin, sur le
Tonlé-Sap, les cultivateurs, d'origine malaise, augmentent également l'étendue
des indigotières.
La variété cultivée se rapproche beaucoup de la variété du Bengale.
Ctltltre. — Le Cambodgien ne cultive pas l'indigotier dans d'autres terrains
que dans les parties basses des dépôts plus ou moins argileux laissés par le
fleuve après l'inondation, le long des berges, sur les rives et dans les cuvettes
intérieures. Aussi l'importance de la culture et de la production varie-t-elle avec
l'importance de la crue.
Le colmatage du fait de l'inondation est de 10 à 60 centimètres par année. La
plante est cultivée plusieurs années de suite sur ce même terrain. Ce n'est qu'à
grand regret que le Cambodgien abandonne cette culture pour celle du cotonnier
et du mûrier, lorsque les apports du fleuve ne se font plus ou que l'inondation
ne recouvre plus les terres.
Préparation du sol. — La préparation de la terre consiste à débarrasser le
champ des débris encombrants laissés par l'eau : un léger binage ou un simple
sarclage et le champ est préparé. D'ailleurs, ces terrains sont propres et encore
légèrement vaseux. Le semis se fait immédiatement.
Époque du semis. — L'époque du semis varie de la fin d'octobre aux premiers
jours de décembre. Elle commence un peu après la baisse des eaux, lorsque les
terres nouvelles (châmka) commencent à prendre un peu de consistance, que l'on
peut y marcher sans trop enfoncer. Cette année (1899), les semis n'ont com-
mencé qu'après le 30 octobre, à cause des pluies tardives, et ne sont pas encore
entièrement terminés (29 novembre). Les semis tardifs de décembre ne fournis-
sent pas toujours de seconde coupe.
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solide ; l'empreinte laissée est une petite cuvette d'environ 3 centimètres de pro-
fondeur; il dépose dans cette sorte de paquet une pincée de quinze à vingt
graines mal vannées et recouvre de 2 centimètres de sable sec. Les distances
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