Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1900 05 avril 1900
Description : 1900/04/05 (A4,N50,T6). 1900/04/05 (A4,N50,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378354x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
ÉTUDE SUR LE COMMERCE DES FRUITS TROPICAUX 207
plantes dont ils peuvent avoir besoin, mais encore de leur donner les indications
nécessaires sur la composition des sols, la détermination et la répartition des
engrais,les maladies des plantes,qu'elles soient dues aux insectes ou aux crypto-
games. Les pucerons, notamment, si dangereux pour les arbres fruitiers, y sont
étudiés avec beaucoup de soin, ce qui permet de lutter contre eux avec assez de
bonheur. Enfin la taille des arbres, la préparation de la récolte, la cueillette,l'em-
ballage des fruits et toutes les questions multiples et complexes qui peuvent
intéresser les planteurs y sont traitées, et les résultats portés à la connaissance
de ces derniers par des publications périodiques délivrées gratuitement. Des.
sociétés d'agriculture qui ont des ramifications jusque dans les dernières bour-
gades du pays font œuvre de vulgarisation et démontrent, par la pratique, ce
qu'il serait difficile de répandre par le canai des journaux. Le gouvernement de
la colonie s'intéresse à tous ces efforts et y contribue en s'occupant des moyens
de transport, en subventionnant, lorsque cela devient nécessaire, les chemins de
fer ou les vapeurs de façon à établir les courants d'affaires sans lesquels la
prospérité d'un pays ne saurait exister. Celui de la métropole intervient à son
tour et le Secrétaire d'État des Colonies, M. J. Chamberlain, a dernièrement
subventionné des lignes de vapeurs rapides munis d'installations frigorifiques
qui auront à transporter les fruits de la Jamaïque et des Antilles anglaises à
Londres. Ces lignes fonctionneront bientôt et nous serons fournis, par l'intermé-
diaire des Anglais, de fruits et de bananes des Antilles.
Sur ces entrefaites, ayant été chargé par M. le Gouverneur Gabrié de préparer
la participation de la colonie de la Martinique à l'Exposition de 1900, le souvenir
des expériences entreprises en 1886 par la maison Scrutton and son, lors de
l'Exposition coloniale de Londres, me revint à l'esprit. Et je pensais, qu'il serait
intéressant, pour les coloniaux, de retrouver à l'Exposition de 1900 les fruits
auxquels ils sont habitués, et pour les autres de pouvoir les connaître. Aussi je
priai M. Demartial, chef de bureau au ministère des Colonies, de vouloir s'occu-
per avec moi de cette question. M. Demartial me mit en relation avec M. Chabrier,
administrateur de la Compagnie Générale Transatlantique et commissaire de la
Réunion à l'Exposition universelle de 1900, et avec M. Dybowski, directeur du
Jardin colonial de Vincennes. Grâce au concours bienveillant de ces messieurs,
des expériences ont pu être entreprises dans de bonnes conditions. M. Chabrier,
qui a manifesté le plus grand empressement de voir réussir ces expériences et
qui y fait participer la Réunion, a usé de la très légitime influence qu'il possède
dans les conseils de la Compagnie Générale Transatlantique, pour faire installer,
par cette dernière, des appareils frigorifiques sur ses paquebots rapides-de la.
ligne des Antilles-Colon. Grâce à cette heureuse intervention, le transport en
France des mangues et des avocats est désormais assuré. M. Dybowski s'est
chargé des relations avec le monde commercial, qui a pu voir les fruits, les
apprécier et en fixer la valeur approximative. De plus, il a formé un dossier des
expériences, accompagné de photographies, qui se trouve déposé au Jardin
colonial où le public peut le consulter. M. Dybowski a ainsi, une fois de plus,
démontré le rôle et l'utilité de l'établissement qu'il dirige avec tant d'activité.
Il y a eu deux séries d'expériences. Les premières ont été faites sans qu'on
ait utilisé les appareils frigorifiques, les autres ont eu lieu avec le secours
de ces appareils. Les premières ont démontré que les légumes-racines,
ignames, choux caraïbes, colocases, patates, viennent facilement avec un bon
emballage. Les cannes à sucre cachetées et les petits citrons des halliers
plantes dont ils peuvent avoir besoin, mais encore de leur donner les indications
nécessaires sur la composition des sols, la détermination et la répartition des
engrais,les maladies des plantes,qu'elles soient dues aux insectes ou aux crypto-
games. Les pucerons, notamment, si dangereux pour les arbres fruitiers, y sont
étudiés avec beaucoup de soin, ce qui permet de lutter contre eux avec assez de
bonheur. Enfin la taille des arbres, la préparation de la récolte, la cueillette,l'em-
ballage des fruits et toutes les questions multiples et complexes qui peuvent
intéresser les planteurs y sont traitées, et les résultats portés à la connaissance
de ces derniers par des publications périodiques délivrées gratuitement. Des.
sociétés d'agriculture qui ont des ramifications jusque dans les dernières bour-
gades du pays font œuvre de vulgarisation et démontrent, par la pratique, ce
qu'il serait difficile de répandre par le canai des journaux. Le gouvernement de
la colonie s'intéresse à tous ces efforts et y contribue en s'occupant des moyens
de transport, en subventionnant, lorsque cela devient nécessaire, les chemins de
fer ou les vapeurs de façon à établir les courants d'affaires sans lesquels la
prospérité d'un pays ne saurait exister. Celui de la métropole intervient à son
tour et le Secrétaire d'État des Colonies, M. J. Chamberlain, a dernièrement
subventionné des lignes de vapeurs rapides munis d'installations frigorifiques
qui auront à transporter les fruits de la Jamaïque et des Antilles anglaises à
Londres. Ces lignes fonctionneront bientôt et nous serons fournis, par l'intermé-
diaire des Anglais, de fruits et de bananes des Antilles.
Sur ces entrefaites, ayant été chargé par M. le Gouverneur Gabrié de préparer
la participation de la colonie de la Martinique à l'Exposition de 1900, le souvenir
des expériences entreprises en 1886 par la maison Scrutton and son, lors de
l'Exposition coloniale de Londres, me revint à l'esprit. Et je pensais, qu'il serait
intéressant, pour les coloniaux, de retrouver à l'Exposition de 1900 les fruits
auxquels ils sont habitués, et pour les autres de pouvoir les connaître. Aussi je
priai M. Demartial, chef de bureau au ministère des Colonies, de vouloir s'occu-
per avec moi de cette question. M. Demartial me mit en relation avec M. Chabrier,
administrateur de la Compagnie Générale Transatlantique et commissaire de la
Réunion à l'Exposition universelle de 1900, et avec M. Dybowski, directeur du
Jardin colonial de Vincennes. Grâce au concours bienveillant de ces messieurs,
des expériences ont pu être entreprises dans de bonnes conditions. M. Chabrier,
qui a manifesté le plus grand empressement de voir réussir ces expériences et
qui y fait participer la Réunion, a usé de la très légitime influence qu'il possède
dans les conseils de la Compagnie Générale Transatlantique, pour faire installer,
par cette dernière, des appareils frigorifiques sur ses paquebots rapides-de la.
ligne des Antilles-Colon. Grâce à cette heureuse intervention, le transport en
France des mangues et des avocats est désormais assuré. M. Dybowski s'est
chargé des relations avec le monde commercial, qui a pu voir les fruits, les
apprécier et en fixer la valeur approximative. De plus, il a formé un dossier des
expériences, accompagné de photographies, qui se trouve déposé au Jardin
colonial où le public peut le consulter. M. Dybowski a ainsi, une fois de plus,
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