Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1900 20 février 1900
Description : 1900/02/20 (A4,N47,T6). 1900/02/20 (A4,N47,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378351p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
H6 REVUE DES CULTURES COLONIALES
qui attaque le caféier; on dit que c'est la maladie du pois-doux mort, maladie
qu'on va jusqu'à accuser d'empêcher d'autres pois-doux de pousser à cette
même place, si on en replantait avant un long temps de repos.
Le pois doux a laissé un « vice » à la terre, c'est l'expression consacrée.
Puisque j'ai entrepris la réhabilitation du pois-doux, je ne m'arrêterai pas en
si beau chemin; c'est un principe général bien établi en arboriculture que deux
arbres de même essence ne peuvent être plantés successivement à la même
place. Après la mort du premier, pour qu'un second pousse bien, il faut changer
la terre, ou attendre un certain temps. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il en soit
de même pour le pois-doux.
Les planteurs de café de la montagne du Vauclin ont observé que ce temps
était assez court et que le « vice » laissé par le pois-doux à la terre disparaissait
très vite si, dans l'emplacement laissé par le pois-doux mort, on plantait de la
canne à sucre. Après l'enlèvement de la canne, le pois-doux recommence à
bien pousser.
J'ai assez lutté dans ce pays en faveur de l'assolement des Graminées par les
Légumineuses pour ne pas retenir et citer avec plaisir ce cas curieux d'un asso-
lement d'une Légumineuse par une Graminée, se présentant aussi fortuitement.
LES PLANTATIONS DE POIVRIERS AU CAMBODGE
(Suite et Fin)
6. — Quelque faible que soit encore l'effort indigène, ces chiffres donnent la
situation des planteurs cambodgiens en face des planteurs d'origine chinoise.
Ils prouvent un effort nouveau d'une race qui, jusqu'en 1892, paraissait confinée
dans ses rizières et incapable d'aborder les cultures riches qui demandent un
travail constant d'arrosage, de fumure, de nettoyage et de binage.
C'est à ce point de vue surtout qu'ils méritent d'attirer notre attention. Ou
comprendra mieux l'importance de ce fait nouveau quand on saura que les
Annamites, plus jardiniers que les Cambodgiens, possèdent très peu de plan-
tations de poivriers à Hong-chong (Cochinchine) et qu'il leur a fallu tout autant
de temps qu'aux Cambodgiens pour se décider à en établir quelques-unes, quand
on saura qu'il n'y avait qu'un seul Cambodgien avant 1885 qui possédât une
plantation de poivriers, dans toute la résidence de Kampot. C'est donc là un
mouvement intéressant, qu'il convient d'observer et d'encourager, que celui
de l'entreprise, par les Cambodgiens, de cultures qui, hier encore,, étaient
exclusivement entre les mains des Chinois.
Il y a maintenant au Cambodge 1.672 planteurs de race cambodgienne, 19 plan-
teurs de race malaisé et 26 Annamites, soit 1.727 planteurs indigènes ou assi-
milés, contre 1.840 planteurs de race chinoise, c'est-à-dire étrangère. Ne serait-
il pas heureux de voir nos sujets et nos protégés posséder des plantations de
poivriers aussi belles que celles des Chinois et de les voir produire autant qu'eux?
Ces planteurs indigènes n'eussent-ils, pour la plupart, que des petites plantations
de 300 et 400 pieds de poivriers, qu'il y aurait encore intérêt pour nous et pour
la civilisation à encourager leurs efforts, parce que le rendement de ces petits
jardins leur donnerait des ressources nouvelles, les moyens de satisfaire aux
qui attaque le caféier; on dit que c'est la maladie du pois-doux mort, maladie
qu'on va jusqu'à accuser d'empêcher d'autres pois-doux de pousser à cette
même place, si on en replantait avant un long temps de repos.
Le pois doux a laissé un « vice » à la terre, c'est l'expression consacrée.
Puisque j'ai entrepris la réhabilitation du pois-doux, je ne m'arrêterai pas en
si beau chemin; c'est un principe général bien établi en arboriculture que deux
arbres de même essence ne peuvent être plantés successivement à la même
place. Après la mort du premier, pour qu'un second pousse bien, il faut changer
la terre, ou attendre un certain temps. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il en soit
de même pour le pois-doux.
Les planteurs de café de la montagne du Vauclin ont observé que ce temps
était assez court et que le « vice » laissé par le pois-doux à la terre disparaissait
très vite si, dans l'emplacement laissé par le pois-doux mort, on plantait de la
canne à sucre. Après l'enlèvement de la canne, le pois-doux recommence à
bien pousser.
J'ai assez lutté dans ce pays en faveur de l'assolement des Graminées par les
Légumineuses pour ne pas retenir et citer avec plaisir ce cas curieux d'un asso-
lement d'une Légumineuse par une Graminée, se présentant aussi fortuitement.
LES PLANTATIONS DE POIVRIERS AU CAMBODGE
(Suite et Fin)
6. — Quelque faible que soit encore l'effort indigène, ces chiffres donnent la
situation des planteurs cambodgiens en face des planteurs d'origine chinoise.
Ils prouvent un effort nouveau d'une race qui, jusqu'en 1892, paraissait confinée
dans ses rizières et incapable d'aborder les cultures riches qui demandent un
travail constant d'arrosage, de fumure, de nettoyage et de binage.
C'est à ce point de vue surtout qu'ils méritent d'attirer notre attention. Ou
comprendra mieux l'importance de ce fait nouveau quand on saura que les
Annamites, plus jardiniers que les Cambodgiens, possèdent très peu de plan-
tations de poivriers à Hong-chong (Cochinchine) et qu'il leur a fallu tout autant
de temps qu'aux Cambodgiens pour se décider à en établir quelques-unes, quand
on saura qu'il n'y avait qu'un seul Cambodgien avant 1885 qui possédât une
plantation de poivriers, dans toute la résidence de Kampot. C'est donc là un
mouvement intéressant, qu'il convient d'observer et d'encourager, que celui
de l'entreprise, par les Cambodgiens, de cultures qui, hier encore,, étaient
exclusivement entre les mains des Chinois.
Il y a maintenant au Cambodge 1.672 planteurs de race cambodgienne, 19 plan-
teurs de race malaisé et 26 Annamites, soit 1.727 planteurs indigènes ou assi-
milés, contre 1.840 planteurs de race chinoise, c'est-à-dire étrangère. Ne serait-
il pas heureux de voir nos sujets et nos protégés posséder des plantations de
poivriers aussi belles que celles des Chinois et de les voir produire autant qu'eux?
Ces planteurs indigènes n'eussent-ils, pour la plupart, que des petites plantations
de 300 et 400 pieds de poivriers, qu'il y aurait encore intérêt pour nous et pour
la civilisation à encourager leurs efforts, parce que le rendement de ces petits
jardins leur donnerait des ressources nouvelles, les moyens de satisfaire aux
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