Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1900 20 janvier 1900
Description : 1900/01/20 (A4,N45,T6). 1900/01/20 (A4,N45,T6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378349m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
54 REVUE DES CULTURES COLONIALES
tout du prix élevé auquel ce produit est vendu : 1 fr. 25 la livre, quand le com-
merce ne pourrait guère en offrir que le tiers. Cette question me préoccupe éga-
lement depuis quelque temps. Or,je ne sais si le produit que j'ai obtenu de mon
côté réunit les qualités marchandes qu'on est en droit d'en attendre ; mais ce
que je puis affirmer, c'est que dans ce cas je me contenterais aisément du prix
de 0 fr. 40 la livre qui me laisserait un profit fort appréciable.Cette énorme diffé-
rence tient sans doute au bas prix relatif de la banane ici. Votre Revue pourrait-
elle me servir d'intermédiaire dans cette circonstance, soit en publiant ma lettre,
soit en me mettant, par une note de la rédaction, en relations avec des négo-
ciants désireux de faire un essai? Je vous en serais personnellement obligé, et
pour reconnaître ce service de bonne confraternité, je mets comme par le passé
à votre entière disposition les colonnes de la Revue agricole de Maurice.
Ci-joint une analyse faite par moi-même de la farine de bananes que j'ai pré-
parée avec, en regard, une analyse de M. Petermann d'un autn3 échantillon de
provenance inconnue de moi :
Bonàme Petermann
Humidité. 6.50 5.60
Cendres. 2.35 5.93
Protéine. 3.87 3.13
Cellulose., 1.00 1.22
Graine 1.08 1.73
Extractifs non azotés. 85.20 -- 82.39
100 100
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments très distingués.
Louis BONAME.
LA CULTURE DU BLÉ AU TONKIN
L'intérêt que présente la question n'est certes point dans le vain espoir de
faire jamais de la colonie un pays exportateur de cette céréale concurrent de la
Métropole.
Mais en présence des résultats obtenus dans les missions catholiques et dans
le sud de la Chine où cette culture est répandue, beaucoup de personnes se sont
demandé si le Tonkin ne pourrait pas produire une partie des farines qu'il
achète aujourd'hui à l'étranger.
Des essais avaient déjà été entrepris, dans un grand nombre de postes, sans
méthode et sans résultat. Les mêmes errements se répétant, il était bon de pou-
voir éclairer les futurs expérimentateurs en basant sur des faits la discussion
que ne manque pas de soulever la question. Des instructions générales avaient
été données à cet effet. (Journal officiel de VIndo-Chine du 13 octobre 1898.)
Ce qui fait le plus douter du succès du blé au Tonkin, c'est l'humidité habi-
tuelle de son climat : cette céréale est une plante des pays secs — sans excès
toutefois — et des grandes plaines où prospère le mouton.
L'hiver de 1898-1899 a été caractérisé par une sécheresse prolongée, surtout
dans la moyenne région et dans le Delta.
Il est fort probable que l'époque des semailles a été mal choisie en général.
Elle aurait dû, en certaines localités, être avancée de manière que les jeunes
tout du prix élevé auquel ce produit est vendu : 1 fr. 25 la livre, quand le com-
merce ne pourrait guère en offrir que le tiers. Cette question me préoccupe éga-
lement depuis quelque temps. Or,je ne sais si le produit que j'ai obtenu de mon
côté réunit les qualités marchandes qu'on est en droit d'en attendre ; mais ce
que je puis affirmer, c'est que dans ce cas je me contenterais aisément du prix
de 0 fr. 40 la livre qui me laisserait un profit fort appréciable.Cette énorme diffé-
rence tient sans doute au bas prix relatif de la banane ici. Votre Revue pourrait-
elle me servir d'intermédiaire dans cette circonstance, soit en publiant ma lettre,
soit en me mettant, par une note de la rédaction, en relations avec des négo-
ciants désireux de faire un essai? Je vous en serais personnellement obligé, et
pour reconnaître ce service de bonne confraternité, je mets comme par le passé
à votre entière disposition les colonnes de la Revue agricole de Maurice.
Ci-joint une analyse faite par moi-même de la farine de bananes que j'ai pré-
parée avec, en regard, une analyse de M. Petermann d'un autn3 échantillon de
provenance inconnue de moi :
Bonàme Petermann
Humidité. 6.50 5.60
Cendres. 2.35 5.93
Protéine. 3.87 3.13
Cellulose., 1.00 1.22
Graine 1.08 1.73
Extractifs non azotés. 85.20 -- 82.39
100 100
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de mes sentiments très distingués.
Louis BONAME.
LA CULTURE DU BLÉ AU TONKIN
L'intérêt que présente la question n'est certes point dans le vain espoir de
faire jamais de la colonie un pays exportateur de cette céréale concurrent de la
Métropole.
Mais en présence des résultats obtenus dans les missions catholiques et dans
le sud de la Chine où cette culture est répandue, beaucoup de personnes se sont
demandé si le Tonkin ne pourrait pas produire une partie des farines qu'il
achète aujourd'hui à l'étranger.
Des essais avaient déjà été entrepris, dans un grand nombre de postes, sans
méthode et sans résultat. Les mêmes errements se répétant, il était bon de pou-
voir éclairer les futurs expérimentateurs en basant sur des faits la discussion
que ne manque pas de soulever la question. Des instructions générales avaient
été données à cet effet. (Journal officiel de VIndo-Chine du 13 octobre 1898.)
Ce qui fait le plus douter du succès du blé au Tonkin, c'est l'humidité habi-
tuelle de son climat : cette céréale est une plante des pays secs — sans excès
toutefois — et des grandes plaines où prospère le mouton.
L'hiver de 1898-1899 a été caractérisé par une sécheresse prolongée, surtout
dans la moyenne région et dans le Delta.
Il est fort probable que l'époque des semailles a été mal choisie en général.
Elle aurait dû, en certaines localités, être avancée de manière que les jeunes
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