Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
JTUDE BOTANIQUE SUR LES LANDOLPHIA 323
nation. Malheureusement les organes essentiels étaient rongés par les insectes,
et par suite aucune diagnose sérieuse ne pouvait être établie. Force nous fut
d'attendre des matériaux complémentaires.
Ces matériaux, arrivés dans le courant de cette année en même temps que
de nouveaux échantillons de Landolphia owariensis précisant nos connaissances
sur cette espèce, nous ont permis d'établir la distinction spécifique du
L. Pierrei sur des bases aussi solides que possibles.
Voici l'exposé des résultats de notre examen.
I. APPAREIL VÉGÉTATIF.
L'appareil végétatif peut déjà nous fournir des éléments sérieux d'infor-
mation.
Les pousses florifères du L. Pierrei sont dressées, robustes, couvertes dans la
jeunesse de poils assez longs, d'un brun-rouge foncé sur le sec, persistant long-
temps, en particulier sur les pétioles et le long des nervures médianes des
feuilles. Quand le fruit est développé, ces poils ont presque entièrement disparu.
Les feuilles, grandes, à pétiole canaliculé court, ont le limbe généralement
elliptique, arrondi, souvent un peu sinué à la base et terminé au sommet par un
acumen long. Les dimensions varient suivant les échantillons, ce sur quoi il est
bon d'insister malgré que cela puisse paraître naïf, afin de mettre en
garde contre les diagnoses, souvent trompeuses, fondées sur les mensurations
de ces organes. La silhouette se modifie aussi quelque peu suivant les individus,
et surtout, sur un même individu, suivant la place occupée sur la pousse. Les
feuilles de la base sont plus courtes, plus larges relativement et moins acumi-
nées; celles du sommet, 'plus allongées, plus étroites relativement et plus
longuement acuminées; il arrive même que celles de la dernière paire soient
notablement plus étroites à la base qu'au sommet ; cette tendance est beaucoup
plus rare chez les Landolphia otvariensis et Klainii. Les pousses végétatives ont
aussi les feuilles plus grandes ordinairement que celles des pousses florifères.
Ce cas n'est pas particulier à cette espèce, mais se présente chez tous les Lan-
dolphia.
Donnons quelques chiffres à l'appui de nos assertions :
L'une des plus petites feuilles observées, placée au milieu d'une pousse florifere,
avait 8 centimètres sur 4; l'une des plus grandes, 15 centimètres sur 6. Sur un
rameau stérile, nous avons trouvé jusqu'à 20 centimètres sur 7. Sur la même
pousse, de la base au sommet, on a constaté successivement : 51-5 sur 3,
acumen presque nul ; 9 sur 4, ac. 4 millimètres; 12 sur 5, ac. 10 millimètres ;
11,5 sur 3 au quart inférieur et 4 au quart supérieur, ac. 15. Notons que les
différences peuvent n'être pas aussi accentuées.
Les nervures de premier ordre, très saillantes à la face inférieure de la feuille,
sont au nombre d'une dizaine de chaque côté de la côte médiane : par suite des
dimensions des feuilles, elles sont écartées les unes des autres. Presque droites,
elles se bifurquent en approchant du bord et joignent leurs branches en un
feston éloigné du bord de 5 millimètres environ et à sinus peu accentué.
Comparons ces données avec celles fournies par les espèces que l'on pourrait
être tenté de confondre avec le Landolphia Pierrei.
Le L. oivariensis a une pubescence moins accentuée, plus promptement
caduque; des feuilles plus petites (n'excédant guère 10 centimètres sur 4 sur les
nation. Malheureusement les organes essentiels étaient rongés par les insectes,
et par suite aucune diagnose sérieuse ne pouvait être établie. Force nous fut
d'attendre des matériaux complémentaires.
Ces matériaux, arrivés dans le courant de cette année en même temps que
de nouveaux échantillons de Landolphia owariensis précisant nos connaissances
sur cette espèce, nous ont permis d'établir la distinction spécifique du
L. Pierrei sur des bases aussi solides que possibles.
Voici l'exposé des résultats de notre examen.
I. APPAREIL VÉGÉTATIF.
L'appareil végétatif peut déjà nous fournir des éléments sérieux d'infor-
mation.
Les pousses florifères du L. Pierrei sont dressées, robustes, couvertes dans la
jeunesse de poils assez longs, d'un brun-rouge foncé sur le sec, persistant long-
temps, en particulier sur les pétioles et le long des nervures médianes des
feuilles. Quand le fruit est développé, ces poils ont presque entièrement disparu.
Les feuilles, grandes, à pétiole canaliculé court, ont le limbe généralement
elliptique, arrondi, souvent un peu sinué à la base et terminé au sommet par un
acumen long. Les dimensions varient suivant les échantillons, ce sur quoi il est
bon d'insister malgré que cela puisse paraître naïf, afin de mettre en
garde contre les diagnoses, souvent trompeuses, fondées sur les mensurations
de ces organes. La silhouette se modifie aussi quelque peu suivant les individus,
et surtout, sur un même individu, suivant la place occupée sur la pousse. Les
feuilles de la base sont plus courtes, plus larges relativement et moins acumi-
nées; celles du sommet, 'plus allongées, plus étroites relativement et plus
longuement acuminées; il arrive même que celles de la dernière paire soient
notablement plus étroites à la base qu'au sommet ; cette tendance est beaucoup
plus rare chez les Landolphia otvariensis et Klainii. Les pousses végétatives ont
aussi les feuilles plus grandes ordinairement que celles des pousses florifères.
Ce cas n'est pas particulier à cette espèce, mais se présente chez tous les Lan-
dolphia.
Donnons quelques chiffres à l'appui de nos assertions :
L'une des plus petites feuilles observées, placée au milieu d'une pousse florifere,
avait 8 centimètres sur 4; l'une des plus grandes, 15 centimètres sur 6. Sur un
rameau stérile, nous avons trouvé jusqu'à 20 centimètres sur 7. Sur la même
pousse, de la base au sommet, on a constaté successivement : 51-5 sur 3,
acumen presque nul ; 9 sur 4, ac. 4 millimètres; 12 sur 5, ac. 10 millimètres ;
11,5 sur 3 au quart inférieur et 4 au quart supérieur, ac. 15. Notons que les
différences peuvent n'être pas aussi accentuées.
Les nervures de premier ordre, très saillantes à la face inférieure de la feuille,
sont au nombre d'une dizaine de chaque côté de la côte médiane : par suite des
dimensions des feuilles, elles sont écartées les unes des autres. Presque droites,
elles se bifurquent en approchant du bord et joignent leurs branches en un
feston éloigné du bord de 5 millimètres environ et à sinus peu accentué.
Comparons ces données avec celles fournies par les espèces que l'on pourrait
être tenté de confondre avec le Landolphia Pierrei.
Le L. oivariensis a une pubescence moins accentuée, plus promptement
caduque; des feuilles plus petites (n'excédant guère 10 centimètres sur 4 sur les
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