Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1902 05 décembre 1902
Description : 1902/12/05 (A6,N114,T11). 1902/12/05 (A6,N114,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780826
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
BIBLIOGRAPHIE 341
si l'indigène travaille lui-même le jute ; mais si, comme dans la culture du riz, il
)t faut faire exécuter toutes les phases de la préparation par des ouvriers salariés,
cette culture ne peut donner que peu ou pas de bénéfices.
Pour ne pas épuiser le sol, il est bon de ne pas semer plus de deux fois de
suite le jute sur le même terrain. Il est avantageux de semer alternativement le
padi et le jute sur le même terrain si l'on a à portée de l'eau en suffisance.
Le jute a la propriété de détruire la germination des mauvaises herbes qui
croissent entre le padi. La plante produit, outre des fibres : des feuilles et des
extrémités feuillées qui peuvent être employées comme légume; les tiges
peuvent servir de combustible ; les racines sont recherchées comme matière pre-
mière dans les fabriques de papier et la graine peut être employée dans la
préparation de tourteaux pour l'alimentation du bétail.
Dans le Bengale, où le jute est très cultivé, on estime que le riz et le jute sont
les deux produits importants de l'agriculture indigène, dans les districts où tous
deux croissent bien. Un bouw peut produire de 15 à 45 piculs de jute et même
davantage dans de bons terrains bien irrigués.
Dans le rapport cité plus haut, le directeur du Jardin botanique de Buitenzorg
ajoute : « Si la culture du jute est encouragée, elle peut devenir une nouvelle
source de revenus tant pour l'agriculture et l'industrie des Européens que pour
celles de la population indigène. A cet effet on pourrait suivre diverses méthodes;
on pourrait cultiver la plante et préparer grossièrement la fibre qui serait achetée
brute par les industriels européens, ou bien, la culture pourrait être faite par les
indigènes qui vendraient la récolte non préparée à des fabriques dirigées par
des Européens. Une ou deux filatures pourraient être installées à Java comme à
Calcutta et elles auraient certes de grands avantages pour le commerce. Cepen-
dant une grande partie du jute cultivé dans les Indes anglaises est expédiée
vers l'Europe où le jute est filé et d'où il revient vers notre archipel sous forme
de sacs pour l'emballage du café. Les frais de transport aller et retour et le
gain des nombreux intermédiaires pourraient être acquis par les filatures installées
dans le pays. »
La libre du jute est non seulement employée pour Lisser des sacs, mais encore
pour toute une série d'autres tissus parmi lesquels beaucoup d'articles de luxe,
entre autres les tapis, des rideaux, des tapisseries. Les principaux marchés de
ce textile sont : Calcutta, Londres et en particulier Dundee, où de nombreuses
filatures occupent plusieurs milliers d'ouvriers.
WIGMAN.
BIBLIOGRAPHIE -
;
ALB. HOWARD : The general treatiiient of Fungoid pests (Impérial Department of
Agriculture for the West Indies. Pamphlet séries, n° 17, 1901) (Le traitement des maladies crypto-
gamiques).- Cette plaquette, publiée par le Département impérial de l'Agriculture des Indes Occiden-
tales, pourra rendre de grands services aux planteurs, car sous une forme réduite il leur fera com-
prendre l'importance des maladies occasionnées à leurs cultures par les champignons et leur
donnera les moyens de combattre ces maladies. Cette brochure devrait être répandue chez tous
les planteurs; il serait à souhaiter que d'autres colonies suivissent cet exemple et donnassent, à leur
tour, aux planteurs des guides résumés leur permettant de combattre les maladies cryptogamiques
qui acquièrent de plus en plus d'importance.
si l'indigène travaille lui-même le jute ; mais si, comme dans la culture du riz, il
)t faut faire exécuter toutes les phases de la préparation par des ouvriers salariés,
cette culture ne peut donner que peu ou pas de bénéfices.
Pour ne pas épuiser le sol, il est bon de ne pas semer plus de deux fois de
suite le jute sur le même terrain. Il est avantageux de semer alternativement le
padi et le jute sur le même terrain si l'on a à portée de l'eau en suffisance.
Le jute a la propriété de détruire la germination des mauvaises herbes qui
croissent entre le padi. La plante produit, outre des fibres : des feuilles et des
extrémités feuillées qui peuvent être employées comme légume; les tiges
peuvent servir de combustible ; les racines sont recherchées comme matière pre-
mière dans les fabriques de papier et la graine peut être employée dans la
préparation de tourteaux pour l'alimentation du bétail.
Dans le Bengale, où le jute est très cultivé, on estime que le riz et le jute sont
les deux produits importants de l'agriculture indigène, dans les districts où tous
deux croissent bien. Un bouw peut produire de 15 à 45 piculs de jute et même
davantage dans de bons terrains bien irrigués.
Dans le rapport cité plus haut, le directeur du Jardin botanique de Buitenzorg
ajoute : « Si la culture du jute est encouragée, elle peut devenir une nouvelle
source de revenus tant pour l'agriculture et l'industrie des Européens que pour
celles de la population indigène. A cet effet on pourrait suivre diverses méthodes;
on pourrait cultiver la plante et préparer grossièrement la fibre qui serait achetée
brute par les industriels européens, ou bien, la culture pourrait être faite par les
indigènes qui vendraient la récolte non préparée à des fabriques dirigées par
des Européens. Une ou deux filatures pourraient être installées à Java comme à
Calcutta et elles auraient certes de grands avantages pour le commerce. Cepen-
dant une grande partie du jute cultivé dans les Indes anglaises est expédiée
vers l'Europe où le jute est filé et d'où il revient vers notre archipel sous forme
de sacs pour l'emballage du café. Les frais de transport aller et retour et le
gain des nombreux intermédiaires pourraient être acquis par les filatures installées
dans le pays. »
La libre du jute est non seulement employée pour Lisser des sacs, mais encore
pour toute une série d'autres tissus parmi lesquels beaucoup d'articles de luxe,
entre autres les tapis, des rideaux, des tapisseries. Les principaux marchés de
ce textile sont : Calcutta, Londres et en particulier Dundee, où de nombreuses
filatures occupent plusieurs milliers d'ouvriers.
WIGMAN.
BIBLIOGRAPHIE -
;
ALB. HOWARD : The general treatiiient of Fungoid pests (Impérial Department of
Agriculture for the West Indies. Pamphlet séries, n° 17, 1901) (Le traitement des maladies crypto-
gamiques).- Cette plaquette, publiée par le Département impérial de l'Agriculture des Indes Occiden-
tales, pourra rendre de grands services aux planteurs, car sous une forme réduite il leur fera com-
prendre l'importance des maladies occasionnées à leurs cultures par les champignons et leur
donnera les moyens de combattre ces maladies. Cette brochure devrait être répandue chez tous
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