Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1902 05 octobre 1902
Description : 1902/10/05 (A6,N110,T11). 1902/10/05 (A6,N110,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780789
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
204 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Il faut procéder au semis avec beaucoup de soin; car la terre étant très
pauvre, il est indispensable d'employer du terreau de feuilles, herbes et débris
de toute nature pour recouvrir les planches servant aux semis.
Les semis de tabac n'ont été bons à planter qu'au bout de deux mois ; il faut
qu'un bon semis puisse se planter trois ou quatre semaines après la levée du
plant; la levée du plant demande six à sept jours.
Comme la saison des pluies est très courte en Casamance ; il faut que le plant
soit semé avant les pluies; et de cette manière les cultures réussiront sûrement.
Une fois le plant mis en place, il faut avoir soin de l'abriter avec des bouquets
d'arbustes, ou avec des planchettes et du côté du soleil couchant, la reprise
demande huit jours; il faut ensuite opérer les travaux habituels de binage,
premier et deuxième buttages, étêtement, ébourgeonnement, coupe et séchage,
dont je ne donne pas les détails, ceux-ci étant relatés dans tous les livres agri-
coles et horticoles.
La culture a été pratiquée spécialement sur le tabac du Kentucky, tabac dont
l'indigène est friand à cause de ses longues et épaisse feuilles; ce tabac est
bien venu et a donné des feuilles de belles dimensions, mais la feuille était très
mince; des cultures qui auraient été faites avec des variétés comme le tabac de
Virginie, Havane et Maryland auraient eu toutes chances de bonne réussite.
Néanmoins ces cultures de tabac du Kentucky ont donné de bons essais, et il
serait dommage de les voir abandonnés.
J'avais, dans les plantations de tabac, fait dés plantations de Céara; et je
conseillerai aux planteurs et colons de faire de même, car cette manière de pro-
céder économise la moitié des frais de débrous.
En effet, le terrain une fois défriché, on plante d'abord les Céara; ensuite le
tabac; une fois le tabac récolté, le terrain reste acquis à une plantation de caout-
choucs dont le défrichement n'aura rien coûté.
La main-d'œuvre en Casamance est très chère et très rare ; il faut payer un
homme en moyenne 30 francs par mois plus la ration 18 kilos de riz par mois et
quatre poissons par jour. On ne peut travailler avec les machines agricoles; le
bétail ne vit pas et ne peut passer l'hivernage, à moins de remonter dans la
haute région à partir de Sedhiou. Mais une main-d'œuvre bien dirigée donne un
bon rendement.
COTONS
Les cultures de coton ont bien réussi, principalement deux variétés, sur
lesquelles on peut compter.
Ce sont le coton de Géorgie à longue soie, et le coton de la Louisiane à courte
soie.
J'ai fait aussi le coton Sea Island et le coton Mit AfIifi. Ces deux variétés
n'ont pas donné de résultats.
Pour la culture, les semer aux premières pluies en pochets ou en rayons dis-
tancés de 0-80 en tous sens. Arrivés à 30 centimètres de hauteur, étêter les plants
pour les faire ramifier, ne laisser qu'un pied par pochet, et lorsque les fleurs se-
ront apparues, pincer l'extrémité des branches de façon à ramener la sève sur les
capsules de coton; de cette manière on obtient des soies beaucoup plus longues
et des capsules beaucoup plus grosses; l'année suivante, ces champs de coton
seront propres à recevoir de l'arachide, du maïs ou du sorgho.
Les deux variétés de Géorgie et de la Louisiane ont donné de bons résultats,
Il faut procéder au semis avec beaucoup de soin; car la terre étant très
pauvre, il est indispensable d'employer du terreau de feuilles, herbes et débris
de toute nature pour recouvrir les planches servant aux semis.
Les semis de tabac n'ont été bons à planter qu'au bout de deux mois ; il faut
qu'un bon semis puisse se planter trois ou quatre semaines après la levée du
plant; la levée du plant demande six à sept jours.
Comme la saison des pluies est très courte en Casamance ; il faut que le plant
soit semé avant les pluies; et de cette manière les cultures réussiront sûrement.
Une fois le plant mis en place, il faut avoir soin de l'abriter avec des bouquets
d'arbustes, ou avec des planchettes et du côté du soleil couchant, la reprise
demande huit jours; il faut ensuite opérer les travaux habituels de binage,
premier et deuxième buttages, étêtement, ébourgeonnement, coupe et séchage,
dont je ne donne pas les détails, ceux-ci étant relatés dans tous les livres agri-
coles et horticoles.
La culture a été pratiquée spécialement sur le tabac du Kentucky, tabac dont
l'indigène est friand à cause de ses longues et épaisse feuilles; ce tabac est
bien venu et a donné des feuilles de belles dimensions, mais la feuille était très
mince; des cultures qui auraient été faites avec des variétés comme le tabac de
Virginie, Havane et Maryland auraient eu toutes chances de bonne réussite.
Néanmoins ces cultures de tabac du Kentucky ont donné de bons essais, et il
serait dommage de les voir abandonnés.
J'avais, dans les plantations de tabac, fait dés plantations de Céara; et je
conseillerai aux planteurs et colons de faire de même, car cette manière de pro-
céder économise la moitié des frais de débrous.
En effet, le terrain une fois défriché, on plante d'abord les Céara; ensuite le
tabac; une fois le tabac récolté, le terrain reste acquis à une plantation de caout-
choucs dont le défrichement n'aura rien coûté.
La main-d'œuvre en Casamance est très chère et très rare ; il faut payer un
homme en moyenne 30 francs par mois plus la ration 18 kilos de riz par mois et
quatre poissons par jour. On ne peut travailler avec les machines agricoles; le
bétail ne vit pas et ne peut passer l'hivernage, à moins de remonter dans la
haute région à partir de Sedhiou. Mais une main-d'œuvre bien dirigée donne un
bon rendement.
COTONS
Les cultures de coton ont bien réussi, principalement deux variétés, sur
lesquelles on peut compter.
Ce sont le coton de Géorgie à longue soie, et le coton de la Louisiane à courte
soie.
J'ai fait aussi le coton Sea Island et le coton Mit AfIifi. Ces deux variétés
n'ont pas donné de résultats.
Pour la culture, les semer aux premières pluies en pochets ou en rayons dis-
tancés de 0-80 en tous sens. Arrivés à 30 centimètres de hauteur, étêter les plants
pour les faire ramifier, ne laisser qu'un pied par pochet, et lorsque les fleurs se-
ront apparues, pincer l'extrémité des branches de façon à ramener la sève sur les
capsules de coton; de cette manière on obtient des soies beaucoup plus longues
et des capsules beaucoup plus grosses; l'année suivante, ces champs de coton
seront propres à recevoir de l'arachide, du maïs ou du sorgho.
Les deux variétés de Géorgie et de la Louisiane ont donné de bons résultats,
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