Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS I 83
4 pfening de frais de production, ce que donnent, pour un fruit, les fabriques
de conserves des États-Unis.
Si l'on compare les fruits obtenus au Jardin botanique de Victoria, à l'air libre,
et qui proviennent, si je ne me trompe, de Trinidad, il me semble qu'ils sont aussi
bons que ceux de Sâo Miguel. Les fruits que j'ai conservés lors de mon dernier
voyage au Cameroun ont été goûtés par le Dr Thoms et ont été trouvés parfaits
de goût. Pour la facilité de la conservation, j'ai stérilisé les tranches de fruits
saupoudrées de sucre après une étuve portative, après les avoir enfermées her-
métiquement dans des boîtes à conserves.
La culture de l'ananas pouvant être facilement faite par le nègre, comme cela
a été démontré par J.- B. Bremer dans son rapport sur la culture de l'ananas sur
le Keys de Floride [Tropenpflanzer, 1897, n. 9), elle est très à recommander pour
nos colonies et en particulier pour le Cameroun.
Une partie des fruits pourrait être vendue en fruits entiers aux nombreux
vapeurs passant au Cameroun. En plus de l'emploi sur le bateau même, ces fruits
pourraient être transportés vers les endroits de la côte où les fruits sont rares
et j'estime que l'expédition du fruit vers Ténériffe, Las Palmas, Madère est aussi
possible. Les ananas peuvent se conserver à l'état frais pendant toute la durée de
ce transport.
Une autre partie des fruits pourrait être transformée en conserves. Pour que
cette industrie soit profitable, il est nécessaire que les boîtes et les caisses
d'emballage soient faites sur place. Comme la voie ferrée conduit dans le voisi-
nage de Bucea, les résidus des ananas pourraient être transportés à Soppo ou à
Bucea et employés au plus grand intérêt du Blanc à la nourriture du bétail et des
porcs. Sur la plantation Kriegsschiffhafen, j'ai vu dans le temps que le bétail
mangeait avec plaisir les restes d'ananas.
Au Cameroun, les ananas sont cultivés pour l'usage local dans le district de
Victoria, au Jardin botanique, à la plantation Kriegsschiffhafen, à la plantation
Victoria et à celle de Molivoe.
Dans ces derniers temps, le chef de district de Victoria, M. le Dr Meyer, a con-
seillé aux indigènes de planter les chemins de leurs territoires privés, avec des
ananas, de sorte que la culture de cette plante fera de rapides progrès au
Cameroun.
Les conserves d'ananas sont, pour la cuisine, des plus utiles à la préparation
de mets et de boissons rafraîchissantes. Si les conserves peuvent être amenées
en belle qualité et être livrées à un prix raisonnable, elles trouveront en Alle-
magne un débit important, de sorte que la culture de l'ananas au Cameroun
aurait un avenir assuré.
Si nous voulons faire la culture de fruits tropicaux dans nos colonies et y ins-
taller des jardins fruitiers, je conseillerais de faire la culture de l'ananas et la
préparation de conserves en Afrique occidentale, en particulier au Cameroun, en
Afrique orientale d'essayer la culture de l'oranger. Les ananas et les oranges
donnent avec le sucre des jus de fruits et des marmelades très appréciés. Plus
nous varierons le goût des marmelades, plus la demande sera considérable et,
outre l'emploi du fruit, nous aurons créé un nouveau débouché pour le sucre.
L. BERNEGAU.
4 pfening de frais de production, ce que donnent, pour un fruit, les fabriques
de conserves des États-Unis.
Si l'on compare les fruits obtenus au Jardin botanique de Victoria, à l'air libre,
et qui proviennent, si je ne me trompe, de Trinidad, il me semble qu'ils sont aussi
bons que ceux de Sâo Miguel. Les fruits que j'ai conservés lors de mon dernier
voyage au Cameroun ont été goûtés par le Dr Thoms et ont été trouvés parfaits
de goût. Pour la facilité de la conservation, j'ai stérilisé les tranches de fruits
saupoudrées de sucre après une étuve portative, après les avoir enfermées her-
métiquement dans des boîtes à conserves.
La culture de l'ananas pouvant être facilement faite par le nègre, comme cela
a été démontré par J.- B. Bremer dans son rapport sur la culture de l'ananas sur
le Keys de Floride [Tropenpflanzer, 1897, n. 9), elle est très à recommander pour
nos colonies et en particulier pour le Cameroun.
Une partie des fruits pourrait être vendue en fruits entiers aux nombreux
vapeurs passant au Cameroun. En plus de l'emploi sur le bateau même, ces fruits
pourraient être transportés vers les endroits de la côte où les fruits sont rares
et j'estime que l'expédition du fruit vers Ténériffe, Las Palmas, Madère est aussi
possible. Les ananas peuvent se conserver à l'état frais pendant toute la durée de
ce transport.
Une autre partie des fruits pourrait être transformée en conserves. Pour que
cette industrie soit profitable, il est nécessaire que les boîtes et les caisses
d'emballage soient faites sur place. Comme la voie ferrée conduit dans le voisi-
nage de Bucea, les résidus des ananas pourraient être transportés à Soppo ou à
Bucea et employés au plus grand intérêt du Blanc à la nourriture du bétail et des
porcs. Sur la plantation Kriegsschiffhafen, j'ai vu dans le temps que le bétail
mangeait avec plaisir les restes d'ananas.
Au Cameroun, les ananas sont cultivés pour l'usage local dans le district de
Victoria, au Jardin botanique, à la plantation Kriegsschiffhafen, à la plantation
Victoria et à celle de Molivoe.
Dans ces derniers temps, le chef de district de Victoria, M. le Dr Meyer, a con-
seillé aux indigènes de planter les chemins de leurs territoires privés, avec des
ananas, de sorte que la culture de cette plante fera de rapides progrès au
Cameroun.
Les conserves d'ananas sont, pour la cuisine, des plus utiles à la préparation
de mets et de boissons rafraîchissantes. Si les conserves peuvent être amenées
en belle qualité et être livrées à un prix raisonnable, elles trouveront en Alle-
magne un débit important, de sorte que la culture de l'ananas au Cameroun
aurait un avenir assuré.
Si nous voulons faire la culture de fruits tropicaux dans nos colonies et y ins-
taller des jardins fruitiers, je conseillerais de faire la culture de l'ananas et la
préparation de conserves en Afrique occidentale, en particulier au Cameroun, en
Afrique orientale d'essayer la culture de l'oranger. Les ananas et les oranges
donnent avec le sucre des jus de fruits et des marmelades très appréciés. Plus
nous varierons le goût des marmelades, plus la demande sera considérable et,
outre l'emploi du fruit, nous aurons créé un nouveau débouché pour le sucre.
L. BERNEGAU.
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