Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1902 20 septembre 1902
Description : 1902/09/20 (A6,N109,T11). 1902/09/20 (A6,N109,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378077w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 173
Les îles de toute l'Océanie lui conviennent donc comme climat. Il abonde à
Ceylan et dans l'Inde méridionale, dans les îles de l'océan Pacifique. Il ne
dépasse guère les tropiques dans les deux hémisphères, à moins que le climat ne
soit maritime et humide. Il préfère un sol léger sablonneux, riche en matières
organiques et profond. Les terres basses formées par les dépôts alluvionnaires
sablonneux lui conviennent parfaitement, pourvu qu'elles soient bien drainées.
Dans ces sols, inondés à chaque automne, il donne les meilleurs résultats et pen-
dant longtemps puisque le sol est refertilisé chaque année par ces colmatages
naturels. Ce bel arbre aime un climat et un sol humide sans être marécageux,
Dans les marais, il ne produit que fort tard et de faibles récoltes. Il est donc
indispensable de bien drainer. Il préfère les sols saumâtres ou même salés, et si
ces conditions ne sont pas remplies, il faudra lui donner du sel marin en le plan-
tant et chaque année si on désire de bonnes récoltes.
Sur toutes les côtes basses et humides de la résidence de Déli, il reste encore
beaucoup de terres impropres au tabac et autres cultures, qui conviennent bien
au cocotier; c'est une bande de plusieurs kilomètres de large sur toute la côte
Est de Sumatra.
Les racines du cocotier vont à 10 ou 20 mètres de l'arbre à une faible pro-
fondeur. Si le sol est trop argileux, elles souffriront pendant la sécheresse et se
casseront même si le sol se fend. Il est donc indispensable de pouvoir arroser en
temps de sécheresse, surtout dans les sols argileux, si on veut des rendements élevés
et rémunérateurs.
Les variétés sont très nombreuses et de rendements fort différents. On doit
préférer les variétés à gros rendements et qui sont précoces.
Les variétés les plus précoces fleurissent trois ou quatre ans après la trans-
plantation, d'autres ne produisent qu'à la 7e ou 8e année; de sorte que c'est vers
la 7e ou 8e année qu'on a un plein rapport et il serait plus exact de dire vers la 106
ou 15e année. Le rendement peut durer 50 à 100 ans et plus. Cette durée
dépendra des soins de culture des engrais, du climat, etc.
Le nombre de feuilles qui se développent chaque année est de 12 à 20 et le
nombre de régimes eslaussi 12 à20 par an, puisqu'il sort un régime àlaissellede
chaque feuille (1). Mais les fleurs peuvent avorter ou si le régime est trop lourd, il
peut casser à la base. En somme, il y a un minimum de 12 à 15 floraisons par an
et chaque régime peut avoir jusqu'à quarante fruits. Raoul cite des rendements
de 300 fruits par arbre en moyenne pendant dix ans; des habitants de Bourbon
parlent de 150 à 200 fruits par arbre pendant plus de cent ans. A Déli, les Malais
ne peuvent donner aucun renseignement précis, ni sur la quantité de fruits, ni
sur la longévité. Avec une bonne culture, on peut compter sur 80 à 100 fruits par
arbre et par an.
Quant à la longévité, on peut bien admettre un siècle de durée, puisque, à la
Maison-Blanche, résidence du Président des États-Unis, un sagoutier, âgé de
250 ans, est encore très beau. Près des habitations où le sol reçoit les débris
divers de la cuisine et la fumée, les cocotiers sont chargés de fruits; au contraire,
si on néglige de les nettoyer de l'herbe qui les entoure, ils produisent plus tard
et peu de fruits.
Noas avons vu que les feuilles ont jusqu'à 8 mètres de long. Il est vrai que
leur position est un peu redressée.
(1) Il y a des variétés de cocotiers à gros fruits qui ne portent pas un régime à chaque feuille.
Les îles de toute l'Océanie lui conviennent donc comme climat. Il abonde à
Ceylan et dans l'Inde méridionale, dans les îles de l'océan Pacifique. Il ne
dépasse guère les tropiques dans les deux hémisphères, à moins que le climat ne
soit maritime et humide. Il préfère un sol léger sablonneux, riche en matières
organiques et profond. Les terres basses formées par les dépôts alluvionnaires
sablonneux lui conviennent parfaitement, pourvu qu'elles soient bien drainées.
Dans ces sols, inondés à chaque automne, il donne les meilleurs résultats et pen-
dant longtemps puisque le sol est refertilisé chaque année par ces colmatages
naturels. Ce bel arbre aime un climat et un sol humide sans être marécageux,
Dans les marais, il ne produit que fort tard et de faibles récoltes. Il est donc
indispensable de bien drainer. Il préfère les sols saumâtres ou même salés, et si
ces conditions ne sont pas remplies, il faudra lui donner du sel marin en le plan-
tant et chaque année si on désire de bonnes récoltes.
Sur toutes les côtes basses et humides de la résidence de Déli, il reste encore
beaucoup de terres impropres au tabac et autres cultures, qui conviennent bien
au cocotier; c'est une bande de plusieurs kilomètres de large sur toute la côte
Est de Sumatra.
Les racines du cocotier vont à 10 ou 20 mètres de l'arbre à une faible pro-
fondeur. Si le sol est trop argileux, elles souffriront pendant la sécheresse et se
casseront même si le sol se fend. Il est donc indispensable de pouvoir arroser en
temps de sécheresse, surtout dans les sols argileux, si on veut des rendements élevés
et rémunérateurs.
Les variétés sont très nombreuses et de rendements fort différents. On doit
préférer les variétés à gros rendements et qui sont précoces.
Les variétés les plus précoces fleurissent trois ou quatre ans après la trans-
plantation, d'autres ne produisent qu'à la 7e ou 8e année; de sorte que c'est vers
la 7e ou 8e année qu'on a un plein rapport et il serait plus exact de dire vers la 106
ou 15e année. Le rendement peut durer 50 à 100 ans et plus. Cette durée
dépendra des soins de culture des engrais, du climat, etc.
Le nombre de feuilles qui se développent chaque année est de 12 à 20 et le
nombre de régimes eslaussi 12 à20 par an, puisqu'il sort un régime àlaissellede
chaque feuille (1). Mais les fleurs peuvent avorter ou si le régime est trop lourd, il
peut casser à la base. En somme, il y a un minimum de 12 à 15 floraisons par an
et chaque régime peut avoir jusqu'à quarante fruits. Raoul cite des rendements
de 300 fruits par arbre en moyenne pendant dix ans; des habitants de Bourbon
parlent de 150 à 200 fruits par arbre pendant plus de cent ans. A Déli, les Malais
ne peuvent donner aucun renseignement précis, ni sur la quantité de fruits, ni
sur la longévité. Avec une bonne culture, on peut compter sur 80 à 100 fruits par
arbre et par an.
Quant à la longévité, on peut bien admettre un siècle de durée, puisque, à la
Maison-Blanche, résidence du Président des États-Unis, un sagoutier, âgé de
250 ans, est encore très beau. Près des habitations où le sol reçoit les débris
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si on néglige de les nettoyer de l'herbe qui les entoure, ils produisent plus tard
et peu de fruits.
Noas avons vu que les feuilles ont jusqu'à 8 mètres de long. Il est vrai que
leur position est un peu redressée.
(1) Il y a des variétés de cocotiers à gros fruits qui ne portent pas un régime à chaque feuille.
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