Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1902 05 septembre 1902
Description : 1902/09/05 (A6,N108,T11). 1902/09/05 (A6,N108,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378076g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
134 REVUE DES CULTURES COLONIALES
cellules en sablier qui sont rougies aussi par le carmin. Les mêmes colorations se
retrouvent dans les enveloppes de la graine du Téli ou Mançone.
Il résulte de cette description que les enveloppes spermodermiques se trouvent prises,
au moment de la germination (contact de l'eau), entre un mucilage externe et un muci-
lage interne.
Quant aux cotylédons verdâtres, ils sont .pourvus d'un épiderme à paroi externe
épaisse et sont formés de cellules à contenu faiblement-huileux (quelques sphères huileuses
dans chaque cellule). Ces cellules très développées du parenchyme sont remplies de gros
granules arrondis, réguliers d'aleuroae, ne se colorant pas en bleu, mais en jaune
foncé par l'iodé.
UTILISATION ET COMPOSITION CIlIMIQUE. - On n'est pas très bien renseigné sur ces
deux points. l,
C'est l'écorce du tronc dl'arbl'e qui est utilisée, comme cela se pratique en
Afrique tropicale occidentale pour le Téli ou Mançone. Tout faitprésager que cette
écorce trouvera en Europe son utilisation médicinale contre les affections du
cœur, de la même façon que l'écorce du Téli qui a conquis depuis quelques années
une place marquée dans la thérapeutique des cardiaques. Mais il n'est pas pos-
sible d'être affirmatif sur ce point avant de pouvoir asseoir une prévision sérieuse
sur une analyse chimique de l'écorce. Dujardin-Beaumetz et Egasse disent (loc.
cit.) que cette écorce jouit de propriétés analogues à sa congénère d'Afrique tro-
picale; ils ajoutent : « Gallois et Hardy y ont signalé la présence d'un alcaloïde se
rapprochant de Y èrythrophlèine et peut-être même identique à cette base. » Ce
passage est extrait en entier du dernier alinéa d'un mémoire de Gallois et Hardy
intitulé « Recherches chimiques et physiologiques sur l'écorce du Mançone (Ery-
throphlœum GuÙzense et E. Couminga) n; inséré dans le Journal de Pharmacie et de
Chimie, série 4, t. XXIV, p. 25. Ces auteurs ajoutent : « L'Erythrophlœum Couminga
ou Koumanga, espèce voisine de l'E. Guinemse, est aussi un arbre au port élevé et
qui atteint la grosseur du Tamarinier. Il est originaire des Seychelles et toutes
ses parties sont vénéneuses. Avec un fruit et une feuille, que nous avons dus à
l'obligeance de M. Baillon, nous avons préparé des extraits qui, injectés à des
grenouilles, ont déterminé rapidement l'arrêt du cœur. » Dans ces mêmes extraits,
ces auteurs ont constaté la présence de l'alcaloïde qu'ils ont appelé érythTophleine.
C'est là tout ce que l'on sait de la composition chimique de cette écorce et nous
pouvons en déduire que c'est bien un poison du cœur. Mais cette écorce est elle
plus ou moins active que celle de son congénère de l'Afrique tropicale? Tout le
travail chimique et physiologique reste à faire. Nous comptons qu'il sera entre-
pris dès que l'approvisionnement en écorce le permettra.
LA RÉCOLTE ET L'EXPÉDITION DES GRAINES
EMBALLAGE DES PLANTES
[Suite et fin.)
J'arrive maintenant à vous parler d'une catégorie de végétaux dont le trans-
port est beaucoup plus difficile. Il s'agit des plantes ligneuses ou herbacées non
charnues.
Autrefois ces végétaux ne voyageaient que lorsqu'on pouvait les faire accom-
pagner par un jardinier chargé du soin de leur conservation.
cellules en sablier qui sont rougies aussi par le carmin. Les mêmes colorations se
retrouvent dans les enveloppes de la graine du Téli ou Mançone.
Il résulte de cette description que les enveloppes spermodermiques se trouvent prises,
au moment de la germination (contact de l'eau), entre un mucilage externe et un muci-
lage interne.
Quant aux cotylédons verdâtres, ils sont .pourvus d'un épiderme à paroi externe
épaisse et sont formés de cellules à contenu faiblement-huileux (quelques sphères huileuses
dans chaque cellule). Ces cellules très développées du parenchyme sont remplies de gros
granules arrondis, réguliers d'aleuroae, ne se colorant pas en bleu, mais en jaune
foncé par l'iodé.
UTILISATION ET COMPOSITION CIlIMIQUE. - On n'est pas très bien renseigné sur ces
deux points. l,
C'est l'écorce du tronc dl'arbl'e qui est utilisée, comme cela se pratique en
Afrique tropicale occidentale pour le Téli ou Mançone. Tout faitprésager que cette
écorce trouvera en Europe son utilisation médicinale contre les affections du
cœur, de la même façon que l'écorce du Téli qui a conquis depuis quelques années
une place marquée dans la thérapeutique des cardiaques. Mais il n'est pas pos-
sible d'être affirmatif sur ce point avant de pouvoir asseoir une prévision sérieuse
sur une analyse chimique de l'écorce. Dujardin-Beaumetz et Egasse disent (loc.
cit.) que cette écorce jouit de propriétés analogues à sa congénère d'Afrique tro-
picale; ils ajoutent : « Gallois et Hardy y ont signalé la présence d'un alcaloïde se
rapprochant de Y èrythrophlèine et peut-être même identique à cette base. » Ce
passage est extrait en entier du dernier alinéa d'un mémoire de Gallois et Hardy
intitulé « Recherches chimiques et physiologiques sur l'écorce du Mançone (Ery-
throphlœum GuÙzense et E. Couminga) n; inséré dans le Journal de Pharmacie et de
Chimie, série 4, t. XXIV, p. 25. Ces auteurs ajoutent : « L'Erythrophlœum Couminga
ou Koumanga, espèce voisine de l'E. Guinemse, est aussi un arbre au port élevé et
qui atteint la grosseur du Tamarinier. Il est originaire des Seychelles et toutes
ses parties sont vénéneuses. Avec un fruit et une feuille, que nous avons dus à
l'obligeance de M. Baillon, nous avons préparé des extraits qui, injectés à des
grenouilles, ont déterminé rapidement l'arrêt du cœur. » Dans ces mêmes extraits,
ces auteurs ont constaté la présence de l'alcaloïde qu'ils ont appelé érythTophleine.
C'est là tout ce que l'on sait de la composition chimique de cette écorce et nous
pouvons en déduire que c'est bien un poison du cœur. Mais cette écorce est elle
plus ou moins active que celle de son congénère de l'Afrique tropicale? Tout le
travail chimique et physiologique reste à faire. Nous comptons qu'il sera entre-
pris dès que l'approvisionnement en écorce le permettra.
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EMBALLAGE DES PLANTES
[Suite et fin.)
J'arrive maintenant à vous parler d'une catégorie de végétaux dont le trans-
port est beaucoup plus difficile. Il s'agit des plantes ligneuses ou herbacées non
charnues.
Autrefois ces végétaux ne voyageaient que lorsqu'on pouvait les faire accom-
pagner par un jardinier chargé du soin de leur conservation.
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