Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1902 05 août 1902
Description : 1902/08/05 (A6,N106,T11). 1902/08/05 (A6,N106,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378074n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
86 REVUE DES CULTURES COLONIALES
un climat assez humide, un sol fertile et une fumure régulière pendant le cou-
rant de l'année. Comme le Musa text-ilis est déjà cultivé à Fernando-Po, dans la
plantation Bococo de M. Romero, il y aurait lieu pour le Jardin botanique de
Victoria (Cameroun) d'introduire de là des boutures et d'en planter environ
1 hectare.
Après avoir terminé mes essais avec Y Agave et le Musa, je fis les mêmes expé-
riences avec les tiges de : 1 l
CORCHORUS ET HIBISCUS. - Les tiges de ces plantes ne doivent point subir de
préparation avant la fermentation, car les fibres sont contenus dans l'écorce
fort mince. Les tiges, empaquetées sur le fond percé du réservoir, furent arro-
sées par l'eau jusqu'à ce qu'elles fussent bien humides, puis recouvertes par des
feuilles de bananiers. Le deuxième jour la fermentation s'était déjà établie et
la température considérablement élevée. Une fermentation putride ne se produit
pas aussi facilement, parce que les tiges ne possédant pas de feuilles il y a entre
elles de l'air en suffisance, il faut cependant prendre soin que la température ne
s'élève pas trop et qu'elle soit autant que possible uniforme dans toute la masse.
Au bout de peu de jours, les fibres étaient suffisamment distendues pour être
facilement séparées et lavées d'après le procédé de rouissage indiqué précédem-
ment pour le jute. Les fibres obtenues par ce procédé de fermentation étaient
uniformément jaunâtres et n'avaient rien, ou fort peu, perdu de leur ténacité
initiale. D'après les hommes compétents, ces fibres sont de meilleure qualité
que celles obtenues par le procédé de rouissage ordinaire.
Ces dernières recherches pourront facilement servir à la pratique courante,
on pourra employer le méthode suivante : les tiges de jute encore munies de
leurs racines seront amenées dans le voisinage de l'eau et mises en couches sur
un lit de tiges de bambou ou de tiges de jute décortiquées, humidifiées par l'eau
et recouvertes par des feuilles de bananiers. Après quelques essais on pourra
déterminer l'épaisseur qu'il conviendra de donner à la couche de jute pour
obtenir l'élévation de température nécessaire et le nombre de fois qu'il faudra
arroser d'eau toute la masse.
Ce procédé de rouissage est plus rapide que celui employé habituellement, la
détérioration ne sera pas à craindre lorsqu'on aura acquis une certaine habileté.
En outre, pour ce procédé on ne doit employer que fort peu d'eau, ce qui est
d'autant plus important, car dans bien des années, l'eau manque pour faire le
rouissage.
Les fibres de BOEUMERIA NIVEA ne peuvent être séparées de la même façon.
J'ai publié les résultats négatifs de ces recherches dans une brochure intitulée :
« Die Ramie und die wirtschaftlliche Bedeutung der Ramicultur fur die deuts-
chen koloniën ».
Les expériences faites avec les Corchorus et Hibiscus, permettent de tirer les
conclusions suivantes se rapportant à l'obtention des fibres par le procédé de
rouissage ordinaire :
1° La température a une influence très marquée sur la durée du rouissage :
celui-ci est d'autant plus vite terminé que l'eau est plus chaude;
2° A température égale de l'eau, le rouissage se fera d'autant plus rapidement
que la quantité d'eau sera moins considérable par rapport au jute.
3° Par une grande quantité d'eau, le jute échauffé par la fermentation est
refroidi, ce qui amène un ralentissement dans le rouissage. Une fermentation
un climat assez humide, un sol fertile et une fumure régulière pendant le cou-
rant de l'année. Comme le Musa text-ilis est déjà cultivé à Fernando-Po, dans la
plantation Bococo de M. Romero, il y aurait lieu pour le Jardin botanique de
Victoria (Cameroun) d'introduire de là des boutures et d'en planter environ
1 hectare.
Après avoir terminé mes essais avec Y Agave et le Musa, je fis les mêmes expé-
riences avec les tiges de : 1 l
CORCHORUS ET HIBISCUS. - Les tiges de ces plantes ne doivent point subir de
préparation avant la fermentation, car les fibres sont contenus dans l'écorce
fort mince. Les tiges, empaquetées sur le fond percé du réservoir, furent arro-
sées par l'eau jusqu'à ce qu'elles fussent bien humides, puis recouvertes par des
feuilles de bananiers. Le deuxième jour la fermentation s'était déjà établie et
la température considérablement élevée. Une fermentation putride ne se produit
pas aussi facilement, parce que les tiges ne possédant pas de feuilles il y a entre
elles de l'air en suffisance, il faut cependant prendre soin que la température ne
s'élève pas trop et qu'elle soit autant que possible uniforme dans toute la masse.
Au bout de peu de jours, les fibres étaient suffisamment distendues pour être
facilement séparées et lavées d'après le procédé de rouissage indiqué précédem-
ment pour le jute. Les fibres obtenues par ce procédé de fermentation étaient
uniformément jaunâtres et n'avaient rien, ou fort peu, perdu de leur ténacité
initiale. D'après les hommes compétents, ces fibres sont de meilleure qualité
que celles obtenues par le procédé de rouissage ordinaire.
Ces dernières recherches pourront facilement servir à la pratique courante,
on pourra employer le méthode suivante : les tiges de jute encore munies de
leurs racines seront amenées dans le voisinage de l'eau et mises en couches sur
un lit de tiges de bambou ou de tiges de jute décortiquées, humidifiées par l'eau
et recouvertes par des feuilles de bananiers. Après quelques essais on pourra
déterminer l'épaisseur qu'il conviendra de donner à la couche de jute pour
obtenir l'élévation de température nécessaire et le nombre de fois qu'il faudra
arroser d'eau toute la masse.
Ce procédé de rouissage est plus rapide que celui employé habituellement, la
détérioration ne sera pas à craindre lorsqu'on aura acquis une certaine habileté.
En outre, pour ce procédé on ne doit employer que fort peu d'eau, ce qui est
d'autant plus important, car dans bien des années, l'eau manque pour faire le
rouissage.
Les fibres de BOEUMERIA NIVEA ne peuvent être séparées de la même façon.
J'ai publié les résultats négatifs de ces recherches dans une brochure intitulée :
« Die Ramie und die wirtschaftlliche Bedeutung der Ramicultur fur die deuts-
chen koloniën ».
Les expériences faites avec les Corchorus et Hibiscus, permettent de tirer les
conclusions suivantes se rapportant à l'obtention des fibres par le procédé de
rouissage ordinaire :
1° La température a une influence très marquée sur la durée du rouissage :
celui-ci est d'autant plus vite terminé que l'eau est plus chaude;
2° A température égale de l'eau, le rouissage se fera d'autant plus rapidement
que la quantité d'eau sera moins considérable par rapport au jute.
3° Par une grande quantité d'eau, le jute échauffé par la fermentation est
refroidi, ce qui amène un ralentissement dans le rouissage. Une fermentation
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 22/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6378074n/f22.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6378074n/f22.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6378074n/f22.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6378074n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6378074n
Facebook
Twitter