Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 juillet 1902 05 juillet 1902
Description : 1902/07/05 (A6,N104,T11). 1902/07/05 (A6,N104,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378072t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
26 REVUE DES CULTURES COLONIALES
M. Nestler a publié la méthode suivante qui permettrait la détermination microchimique de la
caféine; elle est rapide et ne demande qu'une très faible quantité de matière première. Une feuille
de thé ou une quantité réduite de substance à examiner est placée dans un verre de montre, recou-
vert d'un autre verre de montre de même grandeur et chauffé pendant 5 minutes sur une flamme, le
verre disposé à environ 7 centimètres au-dessus de la flamme. On apercevra, après repos, des cris-
taux en aiguille dans les gouttelettes qui se sont formées en contact avec le verre supérieur.
Des feuilles de thé privées de caféine par ébullition ne donnent plus de cristaux ; des bois ou des
feuilles de caféier, des noix de kola, le guarana et le maté donnent le sublimé caractéristique. Si l'on
refroidit artificiellement le verre supérieur, la cristallisation est hâtée; la détermination chimique du
sublimé peut être faite par les procédés chimiques ordinaires.
Nous trouvons dans le a Pharmaceutisch Weekblad » d'Amsterdam (23 janvier 1902) le résumé
d'un procédé proposé par M. Kley; il est assez compliqué, mais donne, paraît-il, des résultats
sérieux. L'auteur du résumé conseille, pour vérifier la teneur en caféine et juger si des feuilles n'ont
pas été épuisées, l'emploi du procédé suivant très rapide et très sûr; il permet de déceler la caféine
dans une petite quantité de produit. A cet effet, il place un échantillon pendant quelques heures sous
une cloche dans le voisinage d'un petit récipient contenant de l'eau, et assez près d'une source de
chaleur. On choisit ensuite une dizaine de fragments de feuilles, que l'on place chacune sur le coin
d'un porte-objet en les humectant avec quelques gouttes de chloroforme, on laisse reposer le tout
sous une cloche en plaçant sous la cloche une capsule renfermant le même liquide. Puis on enlève
les feuilles épuisées, et après évaporation à une chaleur douce, on soumet le résidu à la sublimation;
le sublimé est récolté sur un porte-objet que l'on place à une faible distance au-dessus du premier.
En faisant cristalliser par la vapeur d'eau de l'haleine, on obtient des cristaux caractéristiques de
caféine. En peu de temps on parvint à examiner une dizaine de fragments de feuilles, ce qui permet
de juger si la caféine se trouve encore en quantité suffisante dans l'échantillon de feuilles.
Sous le titre de « Azuca-caa ou caft-êhè », le « Pharmaceutical Journal », 24 mars 1902, donne
un résumé de travaux parus sur diverses plantes qui possèdent la propriété remarquable de donner
la sensation de douceur dans la bouche quand on en mâche un fragment. Une de ces plantes est
lEupatorium Rebaudianum décrite dans « Kew Bulletin », nos 175-177, p. 173. Une autre est le
Thaumatocoscus Danielli, ou le fruit miraculeux du Soudan, dans lequel le principe doux est
contenu dans l'arille (« Pharm. Journal », [1], 14,158-161). Une troisième plante, le Sideroxylon
dulcificum, possède la même propriété dans la pulpe qui entoure les graines ; mais dans le cas de
cette dernière espèce, si le fruit est trop mûr où s'il a été conservé pendant quelque temps, cette
propriété paraît perdue (« Pharm. Journal », [1], 11, 445-443).
- Il s'est constitué à Paris une société industrielle, « Société cotonnière française de Djibouti-
Ouadda » ; le but de la Société est de donner un'è impulsion à la culture du cotonnier et de créer
sur place une filature et un tissage qui permettraient de satisfaire aux besoins de l'Est africain.
M. le Dr Weber publie dans le « Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France,
mars 1902 », une intéressante étude sur le Duraznillo des Mexicains fourni par une cactée,
l'Opuntia leucotricha DC. Le. Duraznillo, ou petite pêche, est un fruit très agréable. C'est, au
dire de M. Weber, un des botanistes les plus versés dans l'étude de ces plantes, un des Opuntia à
fruits comestibles dont la culture est à recommander dans les pays chauds à climat sec. Au Mexique,
on en cultive deux variétés : le Duraznillo blanc et le Duraznillo Colorado. La variété blanche est
cultivée de préférence à la variété colorée, qui se rencontre généralement à l'état sauvage; la pêche
blanche est plus facile à peler et plus juteuse que la pêche rouge.
La falsification de la gomme de Para au moyen d'amidon devient de plus en plus à la mode
dans le pays producteur. La quantité ajoutée est dans ces derniers temps parfois si considérable que
l'amidon s'aperçoit déjà rien qu'en coupant les morceaux de caoutchouc bruts. On peut facilement
déceler cette fraude en employant une solution d'iode que l'on étendra avec un pinceau sur la coupe
du caoutchouc ; si la surface prend une teinte bleu- foncé, c'est qu'il y a de l'amidon. Les fabricants
anglais ont essayé de s'opposer énergiquement à cette falsification. (« Gummi Zeitung », mars 1912.)
Les essais tentésjpour l'extraction de la Balata des feuilles n'ont pas donné de résultats compa-
rables à ceux obtenus avec la gutta-percha. Des échantillons de feuilles provenant de l'Orénoque
reçus à Berlin ont été, après avoir été débités en morceaux, macérés dans le chloroforme, ce qui
donna un extrait contenant 10,7 du poids total des feuilles, dans lequel la matière insoluble dans
l'alcool ne représentait que 5,1 du poids des feuilles; cette substance était légèrement élastique,
de couleur pâle, cassante et pas du tout tenace. Si cette substance représentait la balata, il faut
considérer le procédé d'extraction comme annihilant les qualités du produit.
L'exportation de l'écorce dé quinquina de Java a été en 1899 de 5.905.150 kilos; en 1900,
il y a eu 6.451.500 kilos et en 1901 l'exportation'.a, atteint 6.399.700 kilos.
M. Nestler a publié la méthode suivante qui permettrait la détermination microchimique de la
caféine; elle est rapide et ne demande qu'une très faible quantité de matière première. Une feuille
de thé ou une quantité réduite de substance à examiner est placée dans un verre de montre, recou-
vert d'un autre verre de montre de même grandeur et chauffé pendant 5 minutes sur une flamme, le
verre disposé à environ 7 centimètres au-dessus de la flamme. On apercevra, après repos, des cris-
taux en aiguille dans les gouttelettes qui se sont formées en contact avec le verre supérieur.
Des feuilles de thé privées de caféine par ébullition ne donnent plus de cristaux ; des bois ou des
feuilles de caféier, des noix de kola, le guarana et le maté donnent le sublimé caractéristique. Si l'on
refroidit artificiellement le verre supérieur, la cristallisation est hâtée; la détermination chimique du
sublimé peut être faite par les procédés chimiques ordinaires.
Nous trouvons dans le a Pharmaceutisch Weekblad » d'Amsterdam (23 janvier 1902) le résumé
d'un procédé proposé par M. Kley; il est assez compliqué, mais donne, paraît-il, des résultats
sérieux. L'auteur du résumé conseille, pour vérifier la teneur en caféine et juger si des feuilles n'ont
pas été épuisées, l'emploi du procédé suivant très rapide et très sûr; il permet de déceler la caféine
dans une petite quantité de produit. A cet effet, il place un échantillon pendant quelques heures sous
une cloche dans le voisinage d'un petit récipient contenant de l'eau, et assez près d'une source de
chaleur. On choisit ensuite une dizaine de fragments de feuilles, que l'on place chacune sur le coin
d'un porte-objet en les humectant avec quelques gouttes de chloroforme, on laisse reposer le tout
sous une cloche en plaçant sous la cloche une capsule renfermant le même liquide. Puis on enlève
les feuilles épuisées, et après évaporation à une chaleur douce, on soumet le résidu à la sublimation;
le sublimé est récolté sur un porte-objet que l'on place à une faible distance au-dessus du premier.
En faisant cristalliser par la vapeur d'eau de l'haleine, on obtient des cristaux caractéristiques de
caféine. En peu de temps on parvint à examiner une dizaine de fragments de feuilles, ce qui permet
de juger si la caféine se trouve encore en quantité suffisante dans l'échantillon de feuilles.
Sous le titre de « Azuca-caa ou caft-êhè », le « Pharmaceutical Journal », 24 mars 1902, donne
un résumé de travaux parus sur diverses plantes qui possèdent la propriété remarquable de donner
la sensation de douceur dans la bouche quand on en mâche un fragment. Une de ces plantes est
lEupatorium Rebaudianum décrite dans « Kew Bulletin », nos 175-177, p. 173. Une autre est le
Thaumatocoscus Danielli, ou le fruit miraculeux du Soudan, dans lequel le principe doux est
contenu dans l'arille (« Pharm. Journal », [1], 14,158-161). Une troisième plante, le Sideroxylon
dulcificum, possède la même propriété dans la pulpe qui entoure les graines ; mais dans le cas de
cette dernière espèce, si le fruit est trop mûr où s'il a été conservé pendant quelque temps, cette
propriété paraît perdue (« Pharm. Journal », [1], 11, 445-443).
- Il s'est constitué à Paris une société industrielle, « Société cotonnière française de Djibouti-
Ouadda » ; le but de la Société est de donner un'è impulsion à la culture du cotonnier et de créer
sur place une filature et un tissage qui permettraient de satisfaire aux besoins de l'Est africain.
M. le Dr Weber publie dans le « Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France,
mars 1902 », une intéressante étude sur le Duraznillo des Mexicains fourni par une cactée,
l'Opuntia leucotricha DC. Le. Duraznillo, ou petite pêche, est un fruit très agréable. C'est, au
dire de M. Weber, un des botanistes les plus versés dans l'étude de ces plantes, un des Opuntia à
fruits comestibles dont la culture est à recommander dans les pays chauds à climat sec. Au Mexique,
on en cultive deux variétés : le Duraznillo blanc et le Duraznillo Colorado. La variété blanche est
cultivée de préférence à la variété colorée, qui se rencontre généralement à l'état sauvage; la pêche
blanche est plus facile à peler et plus juteuse que la pêche rouge.
La falsification de la gomme de Para au moyen d'amidon devient de plus en plus à la mode
dans le pays producteur. La quantité ajoutée est dans ces derniers temps parfois si considérable que
l'amidon s'aperçoit déjà rien qu'en coupant les morceaux de caoutchouc bruts. On peut facilement
déceler cette fraude en employant une solution d'iode que l'on étendra avec un pinceau sur la coupe
du caoutchouc ; si la surface prend une teinte bleu- foncé, c'est qu'il y a de l'amidon. Les fabricants
anglais ont essayé de s'opposer énergiquement à cette falsification. (« Gummi Zeitung », mars 1912.)
Les essais tentésjpour l'extraction de la Balata des feuilles n'ont pas donné de résultats compa-
rables à ceux obtenus avec la gutta-percha. Des échantillons de feuilles provenant de l'Orénoque
reçus à Berlin ont été, après avoir été débités en morceaux, macérés dans le chloroforme, ce qui
donna un extrait contenant 10,7 du poids total des feuilles, dans lequel la matière insoluble dans
l'alcool ne représentait que 5,1 du poids des feuilles; cette substance était légèrement élastique,
de couleur pâle, cassante et pas du tout tenace. Si cette substance représentait la balata, il faut
considérer le procédé d'extraction comme annihilant les qualités du produit.
L'exportation de l'écorce dé quinquina de Java a été en 1899 de 5.905.150 kilos; en 1900,
il y a eu 6.451.500 kilos et en 1901 l'exportation'.a, atteint 6.399.700 kilos.
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