Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1902 05 juillet 1902
Description : 1902/07/05 (A6,N104,T11). 1902/07/05 (A6,N104,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378072t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
2 REVUE DES CULTURES COLONIALES
tique que par son corps plus allongé et surtout sa bosse effacée en arrière, quel-
quefois presque nulle chez les vaches, jamais saillante en avant. Ces bœufs sont-
ils la souche ou un dérivé du type domestique? Ces deux opinions peuvent se
soutenir, car si, d'une part, ces bœufs étant domestiqués prennent, au bout d'une
ou deux générations, tous les caractères du type domestique, résultat obtenu
d'autant plus facilement que l'éleveur indigène choisit toujours comme taureau
reproducteur un mâle à bosse très saillante, d'autre part, les bœufs du type
domestique qui vivent à l'état sauvage sur la rivière Ambatomainty, l'Ankaran-
fantsika et les plateaux de Mahuzamba ont manifestement conservé tous leurs
caractères. Il est vrai que ces derniers bœufs ne vivent à l'état sauvage que
depuis une époque relativement récente, vingt ans environ au plus; les trou-
peaux dont ils descendent ayant été abandonnés par leurs maîtres pendant la
période de troubles qui précéda la conquête.
Constitution des troupeaux. L'éleveur pourra se procurer des bœufs pour
la constitution de ces troupeaux de deux façons différentes :
1° Par l'achat direct aux indigènes :
On pourra facilement trouver à acheter dans toute la région des vaches au prix
de 40 à 50 francs pièce; mais, si l'éleveur tient à avoi(dés vaches reproductrices
irréprochables, il devra les choisir dans certains villages sakalaves du Mahuzamba,
du Boïeni ou du Ménabé qui ont des races spéciales et donnent des produits plus
beaux et les payer un peu plus cher, de 50 à 70 francs.
On trouvera facilement des taureaux reproducteurs pour le prix de 80 à
100 francs, les éleveurs indigènes ne prisant pour cet office que le taureau à
bosse énorme, morceau très apprécié des indigènes.
2° Par la chasse aux bœufs sans maîtres (malg. : Omby Malia), ou aux bœufs
sauvages (malg. : Baria). 1 •
La chasse aux bœufs sans maître ou sauvages a été réglementée dans les dif-
férents cercles ou provinces où elle est possible, d'une façon telle qu'elle en est
presque prohibée, mais il faut reconnaître, à la louange de l'administration, que
ces règlements ne sont presque jamais appliqués et qu'on peut assez facilement
obtenir une autorisation pour la chasse aux bœufs. Quoi qu'il en soit,il serait bon
de réduire toutes les formalités et impôts édictés par le règlement (limite de
temps, taxe sur les chasseurs, taxe sur les prises, etc.) à une simple autorisation
pour les éleveurs désireux de s'établir dans la région. Les difficultés qu'ils ont
à vaincre sont assez grandes pour que l'administration les laisse puiser sans
contrainte dans les ressources que leur offre le sol, ressources qui dorment
improductives; l'on devrait bien se rappeler aussi que le succès de quelques
colons vaut mieux pour l'avenir de la colonie que la perception des taxes plus
ou moins justifiées.
La chasse se fait de deux manières différentes, selon que l'on chasse des bœufs
sans maîtres ou « omby malia », ou des bœufs sauvages ou « baria ».
Pour les bœufs sans maître, il faut un spécialiste ou mpamolak'omby et une
dizaine d'hommes, ses aides. Le mpamolak'omby, qui est le plus souvent un
akalave, ayant une grande habitude des bœufs, commence par s'enquérir des
abitudes du troupeau qu'il a à prendre et des endroits où il se rassemble. Cet
endroit une fois déterminé, il habitue petit à petit les bœufs à sa présence et
tâche de les rassembler chaque soir à cet endroit, ceci à grand renfort de pratique
de sorcellerie, d'amulettes et d'ody plus ou moins baroques. Pendant ce temps,
ses aides construisent un immense parc, très haut et très solide à quelque dis-
tique que par son corps plus allongé et surtout sa bosse effacée en arrière, quel-
quefois presque nulle chez les vaches, jamais saillante en avant. Ces bœufs sont-
ils la souche ou un dérivé du type domestique? Ces deux opinions peuvent se
soutenir, car si, d'une part, ces bœufs étant domestiqués prennent, au bout d'une
ou deux générations, tous les caractères du type domestique, résultat obtenu
d'autant plus facilement que l'éleveur indigène choisit toujours comme taureau
reproducteur un mâle à bosse très saillante, d'autre part, les bœufs du type
domestique qui vivent à l'état sauvage sur la rivière Ambatomainty, l'Ankaran-
fantsika et les plateaux de Mahuzamba ont manifestement conservé tous leurs
caractères. Il est vrai que ces derniers bœufs ne vivent à l'état sauvage que
depuis une époque relativement récente, vingt ans environ au plus; les trou-
peaux dont ils descendent ayant été abandonnés par leurs maîtres pendant la
période de troubles qui précéda la conquête.
Constitution des troupeaux. L'éleveur pourra se procurer des bœufs pour
la constitution de ces troupeaux de deux façons différentes :
1° Par l'achat direct aux indigènes :
On pourra facilement trouver à acheter dans toute la région des vaches au prix
de 40 à 50 francs pièce; mais, si l'éleveur tient à avoi(dés vaches reproductrices
irréprochables, il devra les choisir dans certains villages sakalaves du Mahuzamba,
du Boïeni ou du Ménabé qui ont des races spéciales et donnent des produits plus
beaux et les payer un peu plus cher, de 50 à 70 francs.
On trouvera facilement des taureaux reproducteurs pour le prix de 80 à
100 francs, les éleveurs indigènes ne prisant pour cet office que le taureau à
bosse énorme, morceau très apprécié des indigènes.
2° Par la chasse aux bœufs sans maîtres (malg. : Omby Malia), ou aux bœufs
sauvages (malg. : Baria). 1 •
La chasse aux bœufs sans maître ou sauvages a été réglementée dans les dif-
férents cercles ou provinces où elle est possible, d'une façon telle qu'elle en est
presque prohibée, mais il faut reconnaître, à la louange de l'administration, que
ces règlements ne sont presque jamais appliqués et qu'on peut assez facilement
obtenir une autorisation pour la chasse aux bœufs. Quoi qu'il en soit,il serait bon
de réduire toutes les formalités et impôts édictés par le règlement (limite de
temps, taxe sur les chasseurs, taxe sur les prises, etc.) à une simple autorisation
pour les éleveurs désireux de s'établir dans la région. Les difficultés qu'ils ont
à vaincre sont assez grandes pour que l'administration les laisse puiser sans
contrainte dans les ressources que leur offre le sol, ressources qui dorment
improductives; l'on devrait bien se rappeler aussi que le succès de quelques
colons vaut mieux pour l'avenir de la colonie que la perception des taxes plus
ou moins justifiées.
La chasse se fait de deux manières différentes, selon que l'on chasse des bœufs
sans maîtres ou « omby malia », ou des bœufs sauvages ou « baria ».
Pour les bœufs sans maître, il faut un spécialiste ou mpamolak'omby et une
dizaine d'hommes, ses aides. Le mpamolak'omby, qui est le plus souvent un
akalave, ayant une grande habitude des bœufs, commence par s'enquérir des
abitudes du troupeau qu'il a à prendre et des endroits où il se rassemble. Cet
endroit une fois déterminé, il habitue petit à petit les bœufs à sa présence et
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de sorcellerie, d'amulettes et d'ody plus ou moins baroques. Pendant ce temps,
ses aides construisent un immense parc, très haut et très solide à quelque dis-
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