Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1902 05 juillet 1902
Description : 1902/07/05 (A6,N104,T11). 1902/07/05 (A6,N104,T11).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378072t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
H REVUE DES CULTURES COLONIALES
très claire et se distingue par une forte résistance, sert principalement à la fabri-
cation des cordes de Manille très solides. M. van der Ploeg, ingénieur civil à
La Haye, a rendu de grands services en faisant dans ces dernières années des
expériences étendues et en attirant l'attention sur la fibre que l'on peut obtenir
à Java des variétés (ou espèces) de Musa connues sous les noms de « Pisang
radja » et « Pisang soesoe ».
Si jusque dans ces derniers temps on jugeait la fibre de bananier princi-
palement d'après sa force et sa couleur facteurs encore très importants
pour le chanvre de Manille on paraît cependant avoir un autre critérium pour
lesespècesdestinées à une industrie particulière (entre autres, l'industrie textile),
la fibre obtenue par M. van der Ploeg, dont la couleur est un peu plus foncée
que celle du chanvre de Manille, tandis que la force est moindre, obtient de très
bons prix sur les marchés de Londres.
A mon avis, il faudra s'abstenir actuellement de juger la fibre de bananier,
autrement que d'après les prix obtenus, et comme ceux-ci sont, jusqu'à pré-
sent, connus pour le chanvre de Manille et les espèces préparées par M. van der
Ploeg, il faudra encore se borner à la culture de ces espèces étudiées jusqu'à
ce que des expériences puissent être faites sur une grande échelle avec d'autres
sortes de bananiers et fixé sur leur valeur.
La culture de ces espèces ne présente pas de difficultés dans des terrains pro-
ductifs et dans des endroits possédant un climat favorable et une chute d'eau
suffisante. D'après des constatations déjà faites, il est avéré que les facteurs con-
venant aux arbres à caoutchouc el à gutla sont également favorables aux
bananiers. ,
La reproduction du bananier « radja » et du bananier « soesoe » se fait facile-
ment au moyen de rejets, ils se développent en grand nombre autour de la
tige-mère ; pour le chanvre de Manille, on peut aussi faire usage de graines.
Si la reproduction se fait au moyen de graines, on les sèmera soit dans des pots,
soit en plates-bandes, et on traitera les jeunes plantes comme on traite généra-
lement les semis.
Si on emploie les rejets, ils doivent être enlevés soigneusement de la plante-
mère, avec le plus possible de racines. Dans un article bien écrit sur la culture
de t'cc abaca », paru dans le « Indische Mercuur » (nos 30, 32 et 33, 1901) dont
l'auteur ne se fait pas connaître, on conseille de déposer les « wortelknollen »
(ou tubercules radicaux) du bananier dans un endroit frais, ombragé, à quelque
distance les ung des autres, et de les planter au fur et à mesure de leur dévelop-
pement. Ces tubercules, germant après deux ou trois sèmaines, deviendraient
plus rapidement des plants plus vigoureux que ceux obtenus de rejets longs de
deux pieds (1). Pour le « pisang radja » et le « pisang soesoe », il n'est pas diffi-
cile, à Java, d'obtenir des matériaux en suffisance. Le chanvre de Manille y est
introduit depuis un demi-siècle et a été répandu par le Jardin botanique de Bui-
tenzorg. Dans les résidences de Préanger, feu M. Holle s'est efforcé.d'inlroduire
la culture parmi les indigènes, secondé par le Patih de Soekaboemi, Raden Aria
Soeria Nata Legawa, qui s'y intéressait beaucoup et qui distribua de jeunes
plantes aux habitants de DesaNgalindong (Tjimahi). On pourra donc se procurer
des matériaux suffisants de cette espèce, pour planter certaines exploitations, ce
qui rend possible, vu la rapidité de multiplication de la plante, la formation de
(t) S'agit-il de vrais tubercules? Cela serait intéressant à connaître. (Note du tmducteuT.)
très claire et se distingue par une forte résistance, sert principalement à la fabri-
cation des cordes de Manille très solides. M. van der Ploeg, ingénieur civil à
La Haye, a rendu de grands services en faisant dans ces dernières années des
expériences étendues et en attirant l'attention sur la fibre que l'on peut obtenir
à Java des variétés (ou espèces) de Musa connues sous les noms de « Pisang
radja » et « Pisang soesoe ».
Si jusque dans ces derniers temps on jugeait la fibre de bananier princi-
palement d'après sa force et sa couleur facteurs encore très importants
pour le chanvre de Manille on paraît cependant avoir un autre critérium pour
lesespècesdestinées à une industrie particulière (entre autres, l'industrie textile),
la fibre obtenue par M. van der Ploeg, dont la couleur est un peu plus foncée
que celle du chanvre de Manille, tandis que la force est moindre, obtient de très
bons prix sur les marchés de Londres.
A mon avis, il faudra s'abstenir actuellement de juger la fibre de bananier,
autrement que d'après les prix obtenus, et comme ceux-ci sont, jusqu'à pré-
sent, connus pour le chanvre de Manille et les espèces préparées par M. van der
Ploeg, il faudra encore se borner à la culture de ces espèces étudiées jusqu'à
ce que des expériences puissent être faites sur une grande échelle avec d'autres
sortes de bananiers et fixé sur leur valeur.
La culture de ces espèces ne présente pas de difficultés dans des terrains pro-
ductifs et dans des endroits possédant un climat favorable et une chute d'eau
suffisante. D'après des constatations déjà faites, il est avéré que les facteurs con-
venant aux arbres à caoutchouc el à gutla sont également favorables aux
bananiers. ,
La reproduction du bananier « radja » et du bananier « soesoe » se fait facile-
ment au moyen de rejets, ils se développent en grand nombre autour de la
tige-mère ; pour le chanvre de Manille, on peut aussi faire usage de graines.
Si la reproduction se fait au moyen de graines, on les sèmera soit dans des pots,
soit en plates-bandes, et on traitera les jeunes plantes comme on traite généra-
lement les semis.
Si on emploie les rejets, ils doivent être enlevés soigneusement de la plante-
mère, avec le plus possible de racines. Dans un article bien écrit sur la culture
de t'cc abaca », paru dans le « Indische Mercuur » (nos 30, 32 et 33, 1901) dont
l'auteur ne se fait pas connaître, on conseille de déposer les « wortelknollen »
(ou tubercules radicaux) du bananier dans un endroit frais, ombragé, à quelque
distance les ung des autres, et de les planter au fur et à mesure de leur dévelop-
pement. Ces tubercules, germant après deux ou trois sèmaines, deviendraient
plus rapidement des plants plus vigoureux que ceux obtenus de rejets longs de
deux pieds (1). Pour le « pisang radja » et le « pisang soesoe », il n'est pas diffi-
cile, à Java, d'obtenir des matériaux en suffisance. Le chanvre de Manille y est
introduit depuis un demi-siècle et a été répandu par le Jardin botanique de Bui-
tenzorg. Dans les résidences de Préanger, feu M. Holle s'est efforcé.d'inlroduire
la culture parmi les indigènes, secondé par le Patih de Soekaboemi, Raden Aria
Soeria Nata Legawa, qui s'y intéressait beaucoup et qui distribua de jeunes
plantes aux habitants de DesaNgalindong (Tjimahi). On pourra donc se procurer
des matériaux suffisants de cette espèce, pour planter certaines exploitations, ce
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