Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1902 05 juin 1902
Description : 1902/06/05 (A6,N102,T10). 1902/06/05 (A6,N102,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780700
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
328 REVUE DES CULTURES COLONIALES
les inflorescences constantes pendant la saison chaude, mais les graines très
petites grises, fortement emprisonnées dans une coque très dure et de déhis-
cence difficile, ne présentent pas des conditions avantageuses d'exploitation.
Cette petite forme subit des variations : ordinairement elle ne vit pas long-
temps et peut être considérée comme bisannuelle.
Il ne faut pas confondre sous le nom de Ricin une espèce d'un genre voisin,
Gurcaspurgans, qui est beaucoup moins rustique, car elle a souvent fortement
souffert du froid dans les cultures du Hamma.
CULTURE DU RICIN.
Régions de culture. — Le milieu de végétation favorable au Ricin est limité
aux plaines basses du littoral : c'est dire que cette plante a une zone très res-
treinte en Algérie et qu'elle ne saurait en sortir, même pour être cultivée dans
les régions du Sud où le manque d'hygrométrie atmosphérique lui est absolu-
ment contraire. Elle rencontrerait de meilleures conditions climatologiques sur la
côte orientale de la Tunisie si l'irrigation y était possible.
Sol. — Le Ricin exige une bonne terre, peu compacte, profonde, à sous-sol
perméable ou exempte d'eau stagnante l'hiver, mais se prêtant à l'irrigation
estivale.
A l'état spontané on trouve le Ricin dans les dunes riches et humides, dans les
décombres, dans les amas de détritus : sa puissante racine pénètre profondé-
ment ces milieux et, dans ces cas, la plante a une exubérante végétation qu'elle
ne présente pas en plein champ dans les terres insuffisamment défoncées.
Le Ricin est un végétal épuisant le sol, lui absorbant ses principaux éléments,
le desséchant par la transpiration de ses larges feuilles et, en résumé, lui resti-
tuant peu de débris.
Irrigation. — L'arrosement, quoique modéré, est indispensable à une culture
productive, surtout dans le jeune âge : elle avance l'époque et l'importance de
la fructification. Souvent, dans certains hivers, où la tranche d'eau pluviale
est insuffisante, une bonne irrigation emmagasine efficacement dans le sol la
quantité d'eau que la pluie n'a pas fournie.
On peut évidemment obtenir la végétation du Ricin sans arrosement, mais
alors cette culture n'est plus une opération économique et l'on ne saurait à ce
point de vue la conseiller en Algérie, comme d'ailleurs dans tous les pays à saison
sèche bien marquée où l'irrigation n'est pas établie.
Préparation du sol. — Donner un labour très profond, des hersages en tous
sens, puis un dernier hersage au moment du semis pour détruire les mauvaises
herbes.
La racine du Ricin, surtout dans le jeune âge, est pénétrante, longue et char-
nue : si elle ne rencontre pas un sol perméable, bien approfondi, elle ne fournit
pas à la tige les éléments d'un rapide développement.
Semis. — Le semis se fait en mars ou avril en lignes écartées l'une de l'autre
de 5 mètres. Suivant la nature de la terre, on calcule sur 800 à 1.200 pieds à
l'hectare et alors dans la ligne les pieds sont plus ou moins rapprochés. Le Ricin
commun prend un plus grand développement que le Ricin rouge.
Dans une petite cuvette où la terre est bien ameublie, on sème, en poquet,
ou 5 graines : on désherbe à la main de temps à autre chaque cuvette. Les
les inflorescences constantes pendant la saison chaude, mais les graines très
petites grises, fortement emprisonnées dans une coque très dure et de déhis-
cence difficile, ne présentent pas des conditions avantageuses d'exploitation.
Cette petite forme subit des variations : ordinairement elle ne vit pas long-
temps et peut être considérée comme bisannuelle.
Il ne faut pas confondre sous le nom de Ricin une espèce d'un genre voisin,
Gurcaspurgans, qui est beaucoup moins rustique, car elle a souvent fortement
souffert du froid dans les cultures du Hamma.
CULTURE DU RICIN.
Régions de culture. — Le milieu de végétation favorable au Ricin est limité
aux plaines basses du littoral : c'est dire que cette plante a une zone très res-
treinte en Algérie et qu'elle ne saurait en sortir, même pour être cultivée dans
les régions du Sud où le manque d'hygrométrie atmosphérique lui est absolu-
ment contraire. Elle rencontrerait de meilleures conditions climatologiques sur la
côte orientale de la Tunisie si l'irrigation y était possible.
Sol. — Le Ricin exige une bonne terre, peu compacte, profonde, à sous-sol
perméable ou exempte d'eau stagnante l'hiver, mais se prêtant à l'irrigation
estivale.
A l'état spontané on trouve le Ricin dans les dunes riches et humides, dans les
décombres, dans les amas de détritus : sa puissante racine pénètre profondé-
ment ces milieux et, dans ces cas, la plante a une exubérante végétation qu'elle
ne présente pas en plein champ dans les terres insuffisamment défoncées.
Le Ricin est un végétal épuisant le sol, lui absorbant ses principaux éléments,
le desséchant par la transpiration de ses larges feuilles et, en résumé, lui resti-
tuant peu de débris.
Irrigation. — L'arrosement, quoique modéré, est indispensable à une culture
productive, surtout dans le jeune âge : elle avance l'époque et l'importance de
la fructification. Souvent, dans certains hivers, où la tranche d'eau pluviale
est insuffisante, une bonne irrigation emmagasine efficacement dans le sol la
quantité d'eau que la pluie n'a pas fournie.
On peut évidemment obtenir la végétation du Ricin sans arrosement, mais
alors cette culture n'est plus une opération économique et l'on ne saurait à ce
point de vue la conseiller en Algérie, comme d'ailleurs dans tous les pays à saison
sèche bien marquée où l'irrigation n'est pas établie.
Préparation du sol. — Donner un labour très profond, des hersages en tous
sens, puis un dernier hersage au moment du semis pour détruire les mauvaises
herbes.
La racine du Ricin, surtout dans le jeune âge, est pénétrante, longue et char-
nue : si elle ne rencontre pas un sol perméable, bien approfondi, elle ne fournit
pas à la tige les éléments d'un rapide développement.
Semis. — Le semis se fait en mars ou avril en lignes écartées l'une de l'autre
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l'hectare et alors dans la ligne les pieds sont plus ou moins rapprochés. Le Ricin
commun prend un plus grand développement que le Ricin rouge.
Dans une petite cuvette où la terre est bien ameublie, on sème, en poquet,
ou 5 graines : on désherbe à la main de temps à autre chaque cuvette. Les
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