344 REVUE DES CULTURES COLONIALES
de la récolte a une grande influence sur la qualité et la quantité du produit.
Dans l'Afrique allemande, l'attention est fortement attirée sur le Kickxia elas-
tica Preuss (1).
Cette espèce, appartenant à la famille des Apocynacées, donnerait, d'après
Robert Schlecliter, un ou deux kilos de caoutchouc par saignée et l'auteur donne
même un relevé de comptes de plantation qui serait si profitable, que la planta-
tion de cette espèce devrait être considérée comme une mine d'or.
Comme ce Kickxia a été découvert il y a fort peu de temps et que l'on n'en
possède nulle part de plantation, il est impossible de soumettre les comptes à la
vérification. Il semble que cette espèce pourrait être de grande valeur dans les
Indes Néerlandaises et que le climat doive lui être favorable, vu que deux es-
pèces de Kickxia existent à l'état sauvage dans cette région ; ce sont Kickxia
arborea et K. Wigmanii (2). s
Ces espèces renferment toutes deux beaucoup de latex, mais pas de caout-
chouc. 4
Cependant les planteurs des Indes Néerlandaises ne pourront pas tirer parti
de ces arbres africains, parce que les graines perdent rapidement leurs pro-
priétés germinatives et que l'introduction du Kickxia devrait se faire au moyen
de jeunes plantes transportées dans des caisses Ward, ce qui pour des plantations
de quelque étendue est très coûteux. D'ailleurs, il a été prouvé qu'il existe dans
les Indes Néerlandaises des espèces fournissant du caoutchouc en nombre suffi-
sant pour pouvoir en être satisfait.
Les Ficus elastica indigènes et le Castilloaelastica, qui semblent avoir trouvé dans
les Indes Néerlandaises une seconde patrie, semblent pouvoir satisfaire à tous
les desiderata. Les plants de ces deux espèces peuvent être actuellement trouvés
en quantités suffisantes et il n'y a pas à craindre que l'installation de plantations
de caoutchouc soit empêchée par le manque de boutures ou de graines.
Bien qu'il soit très désirable que la culture du caoutchouc devienne une cul-
ture populaire, il serait, aux yeux de beaucoup, prématuré de faire quelque chose-
dans ce sens. C'est néanmoins un sujet sur lequel M. Netscher a antérieurement
attiré l'attention dans cette Revue et qui se trouve étroitement lié avec l'avenir
du peuple, et on ne peut regarder avec indifférence la possibilité de donner à la
population de Java une nouvelle source de revenus. Ce qui se passe dans ce
sens en Afrique, particulièrement du côté allemand, est très instructif.
Au commencement de cet article, j'ai attiré l'attention sur ce fait que, du côté
français surtout, on poussait à la culture des lianes, avec l'idée d'extraire méca-
niquement le caoutchouc des écorces.
Le Dr Yersin, bien connu dans les Indes Néerlandaises, qui a découvert le
sérum de la peste, fait dans le « Bulletin économique de l'Indo-Chine », 1900,
page 641, une communication qui ne cadre pas avec les renseignements obtenue
ailleurs.
Il montre son étonnement qu'il n'a pu obtenir trace de caoutchouc dans des
»
(1) Les Kickxia d'Afrique ont été débaptisés par les auteurs anglais qui les font passer ('ans le-
genre FUlItumia. Le Kickxia elastica devient donc le FunlumÍa elastica. — (Note du Trad.)
(2) Ces deux espèces de Kickxia sont conservées par les auteurs anglais dans le genre Kickxia : on
ne peut donc savoir sans expérience préalable si les Funtumia (Kickxia africains) pourront se déve-
lopper et donner du caoutchouc dans les Indes Néerlandaises. — (Note du Trad.)
de la récolte a une grande influence sur la qualité et la quantité du produit.
Dans l'Afrique allemande, l'attention est fortement attirée sur le Kickxia elas-
tica Preuss (1).
Cette espèce, appartenant à la famille des Apocynacées, donnerait, d'après
Robert Schlecliter, un ou deux kilos de caoutchouc par saignée et l'auteur donne
même un relevé de comptes de plantation qui serait si profitable, que la planta-
tion de cette espèce devrait être considérée comme une mine d'or.
Comme ce Kickxia a été découvert il y a fort peu de temps et que l'on n'en
possède nulle part de plantation, il est impossible de soumettre les comptes à la
vérification. Il semble que cette espèce pourrait être de grande valeur dans les
Indes Néerlandaises et que le climat doive lui être favorable, vu que deux es-
pèces de Kickxia existent à l'état sauvage dans cette région ; ce sont Kickxia
arborea et K. Wigmanii (2). s
Ces espèces renferment toutes deux beaucoup de latex, mais pas de caout-
chouc. 4
Cependant les planteurs des Indes Néerlandaises ne pourront pas tirer parti
de ces arbres africains, parce que les graines perdent rapidement leurs pro-
priétés germinatives et que l'introduction du Kickxia devrait se faire au moyen
de jeunes plantes transportées dans des caisses Ward, ce qui pour des plantations
de quelque étendue est très coûteux. D'ailleurs, il a été prouvé qu'il existe dans
les Indes Néerlandaises des espèces fournissant du caoutchouc en nombre suffi-
sant pour pouvoir en être satisfait.
Les Ficus elastica indigènes et le Castilloaelastica, qui semblent avoir trouvé dans
les Indes Néerlandaises une seconde patrie, semblent pouvoir satisfaire à tous
les desiderata. Les plants de ces deux espèces peuvent être actuellement trouvés
en quantités suffisantes et il n'y a pas à craindre que l'installation de plantations
de caoutchouc soit empêchée par le manque de boutures ou de graines.
Bien qu'il soit très désirable que la culture du caoutchouc devienne une cul-
ture populaire, il serait, aux yeux de beaucoup, prématuré de faire quelque chose-
dans ce sens. C'est néanmoins un sujet sur lequel M. Netscher a antérieurement
attiré l'attention dans cette Revue et qui se trouve étroitement lié avec l'avenir
du peuple, et on ne peut regarder avec indifférence la possibilité de donner à la
population de Java une nouvelle source de revenus. Ce qui se passe dans ce
sens en Afrique, particulièrement du côté allemand, est très instructif.
Au commencement de cet article, j'ai attiré l'attention sur ce fait que, du côté
français surtout, on poussait à la culture des lianes, avec l'idée d'extraire méca-
niquement le caoutchouc des écorces.
Le Dr Yersin, bien connu dans les Indes Néerlandaises, qui a découvert le
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ailleurs.
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(1) Les Kickxia d'Afrique ont été débaptisés par les auteurs anglais qui les font passer ('ans le-
genre FUlItumia. Le Kickxia elastica devient donc le FunlumÍa elastica. — (Note du Trad.)
(2) Ces deux espèces de Kickxia sont conservées par les auteurs anglais dans le genre Kickxia : on
ne peut donc savoir sans expérience préalable si les Funtumia (Kickxia africains) pourront se déve-
lopper et donner du caoutchouc dans les Indes Néerlandaises. — (Note du Trad.)
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