Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1902 05 mai 1902
Description : 1902/05/05 (A6,N101,T10). 1902/05/05 (A6,N101,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378069b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LES BANANIERS EN AFRIQUE OCCIDENTALE 291
ont donné également une germination à tubercules que rien ne permet de dis-
tinguer ni de la plante de Kati, ni de celle du Congo.
Quant aux germinations du Musa Gilletii Wildeman,provenant du Congo belge,
qui m'ont été obligeamment communiquées par M. LASSEAUX, chef des cultures
coloniales de la maison VILMORIN, elles se montrent identiques à celles décrites
sous le nom de Musa religiosa Dybowski. On peut se demander, en somme, si
toutes ces plantes sont distinctes ou si elles ne se rapprochent pas du Musa elephan-
torum. Il reste certainement de grandes lacunes dans l'histoire naturelle de ces
plantes et nous tâcherons de les combler à notre prochain voyage en Afrique tro-
picale. Quoi qu'il en soit, il est acquis que les Musa du type Physocaulis existent
en Afrique occidentale non seulement au [Congo et au Cameroun, mais aussi
au Dahomey, à la Guinée française et dans le moyen Niger.
J'ajouterai que le beau Musa Arnoldiana de Wildeman,décrit récemment par
M. E. DE WILDEMAN, s'est montré très distinct du Musa Gilletii dès le début de sa
croissance, ainsi que j'ai pu en juger par les germinations que m'a gracieuse-
ment communiquées la maison VILMORIN. P
II. — LES BANANIERS A BANANES (Eumusa).
Les bananiers dont il vient d'être question constituent des plantes ornementales
susceptibles d'être employées pour décorer les jardins des pays tempérés (1) et
surtout des pays chauds. On ignore encore si, quelque espèce de ce groupe peut
être utilisée dans la production des fibres comme le Musa textilis des Philippines.
Aucune, en tout cas, ne donne de fruits utilisables. On ne saurait donc les
comparer comme utilité au Musa paradisiaca L. et aux espèces affines, dont les
innombrables races, répandues aujourd'hui dans tous les pays chauds du monde,
contribuent à l'alimentation de nombreuses populations.
EnAfrique tropicale, en particulier, ces Jfwsa jouent un rôlecapital dans la nour-
riture des peuples de la région équatoriale.
Le nombre des variétés du Musa paradisiaca L. qui existent dans l'Afrique
occidentale et le Congo est très grand, et pour la seule région de la Côte d'Ivoire,
M. BINGER cite de nombreuses formes.
Une partie de ces bananiers est cultivée en Afrique depuis la plus haute anti-
quité : ce sont les formes donnant les gros fruits nommés communément bananes-
cochon. On les trouve principalement autour des villages enfouis dans les grandes
forêts africaines : au Congo, dans le Haut Oubangui, au Cameroun, au Lagos, à
la Côte d'Ivoire, en Guinée française, et, dans ces pays, les bananes forment sou-
vent la base de l'alimentation indigène. Elles se mangent rôties sous la cendre,
frites dans la graisse et même réduites en couscous. Dans le pays Monbouttou,
on en obtient aussi par fermentation un vin que SCHVVEINFURTU a trouvé excellent.
Ces bananes constituent enfin un appoint sérieux à la nourriture des Européens
obligés de résider dans ces régions. Pendant plusieurs semaines, STANLEY s'est
nourri exclusivement de ces fruits dans la grande forêt équatoriale. Ces bananes
formèrent également le fond de la nourriture de la colonne dirigée par le com-
mandant DE LARTIGUE, qui captura, en 1898, SAMORY et sa troupe dans la forêt
(1) M. le D' WEBER [m'apprend que des pieds de Musa religiosa Dybowski ont passé l'hiver
1901-1902 en plein air à Nice, sans avoir eu à souffrir du froid.
ont donné également une germination à tubercules que rien ne permet de dis-
tinguer ni de la plante de Kati, ni de celle du Congo.
Quant aux germinations du Musa Gilletii Wildeman,provenant du Congo belge,
qui m'ont été obligeamment communiquées par M. LASSEAUX, chef des cultures
coloniales de la maison VILMORIN, elles se montrent identiques à celles décrites
sous le nom de Musa religiosa Dybowski. On peut se demander, en somme, si
toutes ces plantes sont distinctes ou si elles ne se rapprochent pas du Musa elephan-
torum. Il reste certainement de grandes lacunes dans l'histoire naturelle de ces
plantes et nous tâcherons de les combler à notre prochain voyage en Afrique tro-
picale. Quoi qu'il en soit, il est acquis que les Musa du type Physocaulis existent
en Afrique occidentale non seulement au [Congo et au Cameroun, mais aussi
au Dahomey, à la Guinée française et dans le moyen Niger.
J'ajouterai que le beau Musa Arnoldiana de Wildeman,décrit récemment par
M. E. DE WILDEMAN, s'est montré très distinct du Musa Gilletii dès le début de sa
croissance, ainsi que j'ai pu en juger par les germinations que m'a gracieuse-
ment communiquées la maison VILMORIN. P
II. — LES BANANIERS A BANANES (Eumusa).
Les bananiers dont il vient d'être question constituent des plantes ornementales
susceptibles d'être employées pour décorer les jardins des pays tempérés (1) et
surtout des pays chauds. On ignore encore si, quelque espèce de ce groupe peut
être utilisée dans la production des fibres comme le Musa textilis des Philippines.
Aucune, en tout cas, ne donne de fruits utilisables. On ne saurait donc les
comparer comme utilité au Musa paradisiaca L. et aux espèces affines, dont les
innombrables races, répandues aujourd'hui dans tous les pays chauds du monde,
contribuent à l'alimentation de nombreuses populations.
EnAfrique tropicale, en particulier, ces Jfwsa jouent un rôlecapital dans la nour-
riture des peuples de la région équatoriale.
Le nombre des variétés du Musa paradisiaca L. qui existent dans l'Afrique
occidentale et le Congo est très grand, et pour la seule région de la Côte d'Ivoire,
M. BINGER cite de nombreuses formes.
Une partie de ces bananiers est cultivée en Afrique depuis la plus haute anti-
quité : ce sont les formes donnant les gros fruits nommés communément bananes-
cochon. On les trouve principalement autour des villages enfouis dans les grandes
forêts africaines : au Congo, dans le Haut Oubangui, au Cameroun, au Lagos, à
la Côte d'Ivoire, en Guinée française, et, dans ces pays, les bananes forment sou-
vent la base de l'alimentation indigène. Elles se mangent rôties sous la cendre,
frites dans la graisse et même réduites en couscous. Dans le pays Monbouttou,
on en obtient aussi par fermentation un vin que SCHVVEINFURTU a trouvé excellent.
Ces bananes constituent enfin un appoint sérieux à la nourriture des Européens
obligés de résider dans ces régions. Pendant plusieurs semaines, STANLEY s'est
nourri exclusivement de ces fruits dans la grande forêt équatoriale. Ces bananes
formèrent également le fond de la nourriture de la colonne dirigée par le com-
mandant DE LARTIGUE, qui captura, en 1898, SAMORY et sa troupe dans la forêt
(1) M. le D' WEBER [m'apprend que des pieds de Musa religiosa Dybowski ont passé l'hiver
1901-1902 en plein air à Nice, sans avoir eu à souffrir du froid.
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