Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 mai 1902 05 mai 1902
Description : 1902/05/05 (A6,N100,T10). 1902/05/05 (A6,N100,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378068x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 281
— Le « Journal d'Agriculture pratique », décembre 1901, contient, sur la culture du riz au Japon,
des données des plus intéressantes. Surtout le territoire japonais,on ne compte guère que2.800.000 hec-
tares de rizières, qui produisent un peu plus de 22 hectolitres à l'hectare, ou 65.000.000 d'hectolitres
en masse. On compte huit à neuf variétés particulières au Japon. Le Japonais entoure ses rizières
d'un soin inconnu dans les autres régions. L'irrigation est tout particulièrement soignée, et l'on
construit de vrais travaux d'art pour arriver à maintenir le riz dans un bon milieu. Les
champs sont de faible étendue, peu s'étendent sur plus de 20 ares ; et il en existe même qui n'ont
que quelques centaines de mètres. On sème le riz en pépinières. Le terrain dans lequel on va semer
est nettoyé et labouré à la main, amendé par des débris de poisson ; le riz, avant d'être semé, est mis
à tremper pendant deux jours dans l'eau, puis semé dru et recouvert de 5 centimètres de terre. On
laisse les plantes en pépinières jusqu'à ce qu'elles aient atteint 20 centimètres de haut, et un ne les
arrose que la nuit Le terrain de plantation est pulvérisé et engraissé par dupoisson, des tourteaux de
graines oléagineuses et des engrais de vidange. La transplantation se fait au commencement de juin,
les plantes arrachées sont mises en ligne à une distance de 30 centimètres, sous une couche d'eau de
3 à 10 centimètres. Après la transplantation, on laisse écouler l'eau pour pouvoir nettoyer le sol,
puis on laisse revenir l'eau et on là conserve jusqu'à ce que le grain commence à 'se former, et dès
ce moment on arrache et on coupe. Après récolte, le riz est séché par petites bottes, battu et le grain
séché au soleil, puis décortiqué à l'aide d'un moulin assez primitif. Les Japonais n'admettent ni
blanchiment ni glaçage du grain, les graines délicates qui donnent au riz sa saveur étant localiées
sous l'écorce. Une des nombreuses variétés cultivées, celle de Kiou-Siou, est particulièrement estimée
et a été introduite dans les États-Unis et on espère la cultiver en grand dans les-Etats du Nord.
— Le consul des États-Unis à Beyrouth (Syrie) (« Board of trade Journal », décembre 1901) signale
les nombreuses falsifications de l'huile d'olive et dit que l'huile de coton, qui la remplace générale-
ment, a trouvé dans l'huile de graine d'Heliantlius (grand soleil) un grand concurrent. On sait
que cette huile peut servir à presque tous les usages : éclairage, teinture, fabrication de savons.
— Nous trouvons dans le « Rapport annuel pour 1900 v de la station agronomique de Maurice
que les semis de cannes ont mieux réussi en 1900 qu'en 1899. La culture du tabac a été poussée.
La variété de Havane a donné de bons résultats au point de vue de la valeur des produits, c'est, la
-variété qui vaut le mieux. On peut admettre, paraît-il, une production moyenne de 1.0.00 livres de
feuilles par arpent, en une récolte; celles-ci perdant par la préparation- 25 du poids, peuvent
encore servir à fabriquer 6.000 cigares. Cette-production donnerait 56 roupies de bénéfice net, si
on vendait le tabac en feuilles, et 14 roupies si on le vend en cigares, c'est-à-dire le double. Le
rapport de M. Bonâme contient encore quelques indications-sur l'emploi du virus Danyz pour la
destruction des rats, mais cet emploi n'a pas donné de résultats; cet insuccès est dû soit à l'affaiblis-
sement du virus, soit à ce que les rats de Maurice lui sont réfractaires. Aussi l'auteur revient-il sur
l'introduction dans la colonie des buses et des hibous qui, s'ils ne détruisent pas tous les rats,
en réduisent grandement le nombre.
— Une exposition africaine. s'ouvrira à Rouen le 18 mai dans le Palais de la Bourse; elle
est destinée à montrer.au grand public les produits capables d'être fournis par les colonies françaises
et ceux qui, manufacturés en France, peuvent être vendus en échange dans les colonies d'Afrique, à
la Réunion et à Madagascar. L'exposition se fait sous les auspices de « la France colonisatrice » ;
le commissaire général est M. Ed. Buchère, président de la Société. -
— M. A. Howard a publié (« Westlndian Bull. », 1901) une étude sur les maladies cryptogamiques
du cacao dans les Indes occidentales.. L'auteur conseille de suivre ponctuellement les règles sui-
vantes pour éviter la propagation des diverses maladies : 1. Les enveloppes des cabosses seront
enterrées avec de la chaux, dès que les graines auront été extraites. Les fruits malades seront en-
terrés loin des plants ou brûlés. — 2. Les arbres morts, le bois mort seront récoltés et brûlés, les
cendres semées sous les arbres. — 3. Les arbres malades seront remplacés par de la terre et, si cela
n'est pas possible, sciés à la base et brûlés. — 4. Dans le cas de chancre, l'écorce malade sera enlevée,
brûlée et la blessure enduite de poix. — 5. Dans les cas de la maladie de racines, les arbres seront
isolés par des tranchées, les racines brûlées avant que l'on ne plante un nouvel arbre. — 6. Les bles-
sures faites par accident lors de la récolte ou pendant la culture seront toujours enduites de poix.—
7. On n'emploiera pas les graines de fruits malades pour le semis. — 8. Si l'arbre dépérit, on veillera
à son rétablissement en soignant, suivant le cas, l'amendement, le drainage, etc.
— Le rapport n° 78, consacré par le consul français aux possessions anglaises d'Asie, Établis-
sements des Détroits (Rapp. commerciaux, suppt au a Moniteur du commerce », janvier 1902),
fait ressortir les rapports du commerce de ces régions avec la France. L'importation de France est en
progression, constante; par contre, les exportations vers la France sont en décroissance, et cette
diminution est surtout sur le coprah et l'étain. A Singapore, on a installé des huileries qui ex-
— Le « Journal d'Agriculture pratique », décembre 1901, contient, sur la culture du riz au Japon,
des données des plus intéressantes. Surtout le territoire japonais,on ne compte guère que2.800.000 hec-
tares de rizières, qui produisent un peu plus de 22 hectolitres à l'hectare, ou 65.000.000 d'hectolitres
en masse. On compte huit à neuf variétés particulières au Japon. Le Japonais entoure ses rizières
d'un soin inconnu dans les autres régions. L'irrigation est tout particulièrement soignée, et l'on
construit de vrais travaux d'art pour arriver à maintenir le riz dans un bon milieu. Les
champs sont de faible étendue, peu s'étendent sur plus de 20 ares ; et il en existe même qui n'ont
que quelques centaines de mètres. On sème le riz en pépinières. Le terrain dans lequel on va semer
est nettoyé et labouré à la main, amendé par des débris de poisson ; le riz, avant d'être semé, est mis
à tremper pendant deux jours dans l'eau, puis semé dru et recouvert de 5 centimètres de terre. On
laisse les plantes en pépinières jusqu'à ce qu'elles aient atteint 20 centimètres de haut, et un ne les
arrose que la nuit Le terrain de plantation est pulvérisé et engraissé par dupoisson, des tourteaux de
graines oléagineuses et des engrais de vidange. La transplantation se fait au commencement de juin,
les plantes arrachées sont mises en ligne à une distance de 30 centimètres, sous une couche d'eau de
3 à 10 centimètres. Après la transplantation, on laisse écouler l'eau pour pouvoir nettoyer le sol,
puis on laisse revenir l'eau et on là conserve jusqu'à ce que le grain commence à 'se former, et dès
ce moment on arrache et on coupe. Après récolte, le riz est séché par petites bottes, battu et le grain
séché au soleil, puis décortiqué à l'aide d'un moulin assez primitif. Les Japonais n'admettent ni
blanchiment ni glaçage du grain, les graines délicates qui donnent au riz sa saveur étant localiées
sous l'écorce. Une des nombreuses variétés cultivées, celle de Kiou-Siou, est particulièrement estimée
et a été introduite dans les États-Unis et on espère la cultiver en grand dans les-Etats du Nord.
— Le consul des États-Unis à Beyrouth (Syrie) (« Board of trade Journal », décembre 1901) signale
les nombreuses falsifications de l'huile d'olive et dit que l'huile de coton, qui la remplace générale-
ment, a trouvé dans l'huile de graine d'Heliantlius (grand soleil) un grand concurrent. On sait
que cette huile peut servir à presque tous les usages : éclairage, teinture, fabrication de savons.
— Nous trouvons dans le « Rapport annuel pour 1900 v de la station agronomique de Maurice
que les semis de cannes ont mieux réussi en 1900 qu'en 1899. La culture du tabac a été poussée.
La variété de Havane a donné de bons résultats au point de vue de la valeur des produits, c'est, la
-variété qui vaut le mieux. On peut admettre, paraît-il, une production moyenne de 1.0.00 livres de
feuilles par arpent, en une récolte; celles-ci perdant par la préparation- 25 du poids, peuvent
encore servir à fabriquer 6.000 cigares. Cette-production donnerait 56 roupies de bénéfice net, si
on vendait le tabac en feuilles, et 14 roupies si on le vend en cigares, c'est-à-dire le double. Le
rapport de M. Bonâme contient encore quelques indications-sur l'emploi du virus Danyz pour la
destruction des rats, mais cet emploi n'a pas donné de résultats; cet insuccès est dû soit à l'affaiblis-
sement du virus, soit à ce que les rats de Maurice lui sont réfractaires. Aussi l'auteur revient-il sur
l'introduction dans la colonie des buses et des hibous qui, s'ils ne détruisent pas tous les rats,
en réduisent grandement le nombre.
— Une exposition africaine. s'ouvrira à Rouen le 18 mai dans le Palais de la Bourse; elle
est destinée à montrer.au grand public les produits capables d'être fournis par les colonies françaises
et ceux qui, manufacturés en France, peuvent être vendus en échange dans les colonies d'Afrique, à
la Réunion et à Madagascar. L'exposition se fait sous les auspices de « la France colonisatrice » ;
le commissaire général est M. Ed. Buchère, président de la Société. -
— M. A. Howard a publié (« Westlndian Bull. », 1901) une étude sur les maladies cryptogamiques
du cacao dans les Indes occidentales.. L'auteur conseille de suivre ponctuellement les règles sui-
vantes pour éviter la propagation des diverses maladies : 1. Les enveloppes des cabosses seront
enterrées avec de la chaux, dès que les graines auront été extraites. Les fruits malades seront en-
terrés loin des plants ou brûlés. — 2. Les arbres morts, le bois mort seront récoltés et brûlés, les
cendres semées sous les arbres. — 3. Les arbres malades seront remplacés par de la terre et, si cela
n'est pas possible, sciés à la base et brûlés. — 4. Dans le cas de chancre, l'écorce malade sera enlevée,
brûlée et la blessure enduite de poix. — 5. Dans les cas de la maladie de racines, les arbres seront
isolés par des tranchées, les racines brûlées avant que l'on ne plante un nouvel arbre. — 6. Les bles-
sures faites par accident lors de la récolte ou pendant la culture seront toujours enduites de poix.—
7. On n'emploiera pas les graines de fruits malades pour le semis. — 8. Si l'arbre dépérit, on veillera
à son rétablissement en soignant, suivant le cas, l'amendement, le drainage, etc.
— Le rapport n° 78, consacré par le consul français aux possessions anglaises d'Asie, Établis-
sements des Détroits (Rapp. commerciaux, suppt au a Moniteur du commerce », janvier 1902),
fait ressortir les rapports du commerce de ces régions avec la France. L'importation de France est en
progression, constante; par contre, les exportations vers la France sont en décroissance, et cette
diminution est surtout sur le coprah et l'étain. A Singapore, on a installé des huileries qui ex-
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