Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1902 20 avril 1902
Description : 1902/04/20 (A6,N99,T10). 1902/04/20 (A6,N99,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378067h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
TROIS FIBRES TEXTILES DU SOUDAN FRANÇAIS MI
adressé sous ce nom, n'a cependant rien de commun avec le chanvre; c'est
une paille provenant, semble-t-il, de la partie extérieure de la tige d'une plante
herbacée, dont la place systématique est à déterminer. (Nous inclinerions à le
rapporter à une Liquanineuse.)
Aspect. — Cette paille se présente sous forme de lanières longues (50 à 70 cen-
timètres), étroites (1 millimètre de large), minces, à striation longitudinale
accusée, se laissant déchirer longitudinalement avec la plus grande facilité,
tenaces, d'un jaune pâle, avec macules rousses, mates sur l'une des faces, bril-
lantes sur l'autre.
Structure. — Une coupe transversale, pratiquée dans une de ces lanières,
montre, en allant de la face extérieure (brillante) à la face interne (mate), diverses
couches, à savoir : un épiderme onduleux dans son ensemble, une couche
parenchymateuse banale, relative-
ment épaisse (p); une couche de
fibres grêles, à coupe polygonale,
à lumen punctiforme (c), une cou-
che de fibres irrégulières, à sec-
tion polygonale ou onduleuse (15
à 16 [j. de diamètre), à paroi
épaisse, à lumen irrégulier (7 à
8 (J. de largeur), à stries d'épais-
sissement très marquées; une
couche de fibres (a), sensiblement
plus grosses que les précédentes,
à parois épaisses, çà et là canalicu-
lées avec stries d'épaississement
très marquées, à lumen irrégu-
lier, punctiforme ou allongé (2, 8,
10 [x de largeur) ; enfin une cou-
che de cellules parenchymateuses
lâches, en partie désagrégées.
Il importe de noter que la struc-
ture diffère un peu, selon le niveau
où la coupe est pratiquée : à cer-
tains niveaux, la couche a ac-
quiert une importance prédomi-
nante aux dépens des autres cou-
ches.
FIG. 8. - Paille de Tien- Fou: A, Coupe transver-
sale, semi-schématique (Gr. 60/1) ; — a, Zone de
grosses fibres;— b, Zone des fibres ondulées; — c,
Zone des petites fibres ; — p, Parenchyme cortical. -
B, Coupe transversale des zones fibreuses a et b
(Gr. 310/1). — C, Fibres isolées par dissociation
(Gr. 310/1).
Toutes les fibres, à quelque couche qu'elles appartiennent, ont sensiblement
même longueur (0 mill. 8; 1 mill.; 1 mill. 2) ; toutes se colorent par le vert d'iode
acétique et la fuschine ammoniacale ; l'iode et l'acide sulfurique les colorent en
bleu.
Usages. - Ce textile paraît devoir présenter un réel intérêt pour l'industrie.
M. DUMONT, conseiller du Commerce extérieur, industriel particulièrement auto-
risé pour tout ce qui a trait à la sparterie, a déclaré, après essai de l'échantillon
que nous lui avions remis, cette paille apte à servir à la confection des tresses
pour nattes et paillassons; un peu plus longue, elle pourrait être parfaitement
filée, et son emploi en sparterie serait des plus importants. Il faut donc réclamer
des indigènes, chargés de la récolte, d'obtenir des lanières par un pelage métho-
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adressé sous ce nom, n'a cependant rien de commun avec le chanvre; c'est
une paille provenant, semble-t-il, de la partie extérieure de la tige d'une plante
herbacée, dont la place systématique est à déterminer. (Nous inclinerions à le
rapporter à une Liquanineuse.)
Aspect. — Cette paille se présente sous forme de lanières longues (50 à 70 cen-
timètres), étroites (1 millimètre de large), minces, à striation longitudinale
accusée, se laissant déchirer longitudinalement avec la plus grande facilité,
tenaces, d'un jaune pâle, avec macules rousses, mates sur l'une des faces, bril-
lantes sur l'autre.
Structure. — Une coupe transversale, pratiquée dans une de ces lanières,
montre, en allant de la face extérieure (brillante) à la face interne (mate), diverses
couches, à savoir : un épiderme onduleux dans son ensemble, une couche
parenchymateuse banale, relative-
ment épaisse (p); une couche de
fibres grêles, à coupe polygonale,
à lumen punctiforme (c), une cou-
che de fibres irrégulières, à sec-
tion polygonale ou onduleuse (15
à 16 [j. de diamètre), à paroi
épaisse, à lumen irrégulier (7 à
8 (J. de largeur), à stries d'épais-
sissement très marquées; une
couche de fibres (a), sensiblement
plus grosses que les précédentes,
à parois épaisses, çà et là canalicu-
lées avec stries d'épaississement
très marquées, à lumen irrégu-
lier, punctiforme ou allongé (2, 8,
10 [x de largeur) ; enfin une cou-
che de cellules parenchymateuses
lâches, en partie désagrégées.
Il importe de noter que la struc-
ture diffère un peu, selon le niveau
où la coupe est pratiquée : à cer-
tains niveaux, la couche a ac-
quiert une importance prédomi-
nante aux dépens des autres cou-
ches.
FIG. 8. - Paille de Tien- Fou: A, Coupe transver-
sale, semi-schématique (Gr. 60/1) ; — a, Zone de
grosses fibres;— b, Zone des fibres ondulées; — c,
Zone des petites fibres ; — p, Parenchyme cortical. -
B, Coupe transversale des zones fibreuses a et b
(Gr. 310/1). — C, Fibres isolées par dissociation
(Gr. 310/1).
Toutes les fibres, à quelque couche qu'elles appartiennent, ont sensiblement
même longueur (0 mill. 8; 1 mill.; 1 mill. 2) ; toutes se colorent par le vert d'iode
acétique et la fuschine ammoniacale ; l'iode et l'acide sulfurique les colorent en
bleu.
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M. DUMONT, conseiller du Commerce extérieur, industriel particulièrement auto-
risé pour tout ce qui a trait à la sparterie, a déclaré, après essai de l'échantillon
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pour nattes et paillassons; un peu plus longue, elle pourrait être parfaitement
filée, et son emploi en sparterie serait des plus importants. Il faut donc réclamer
des indigènes, chargés de la récolte, d'obtenir des lanières par un pelage métho-
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