Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1902 20 avril 1902
Description : 1902/04/20 (A6,N99,T10). 1902/04/20 (A6,N99,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378067h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
230 REVUE DES CULTURES COLONIALES
d'une teinte grisâtre, cassants et peu tenaces, comme toutes les fibres courtes
et lignifiées; ils résistent assez mal à l'humidité, l'hydratation progressive
agissant à la manière des lessives alcalines, un peu concentrées, dissolvant le
ciment intercellulaire des fibres et les désagrégeant.Le « Da-Fou » se rapproche,
par ces différents caractères, des jutes (Corchorus L., Tiiiacées) et des fibres
d'H£biscus (Hibiscus cannabinus L., Malvacées), dont il aurait, sans doute, les
usages; les parties de l'écorce provenant de la partie inférieure des tiges
pourraient être réservées pour la préparation de pâtes à papier grossier; les
autres parties de l'écorce seraient susceptibles d'être utilisées pour confectionner
des tissus grossiers, des cordes, des câbles, des filets, etc.
I
II. — FIBRES D'ËCORCE DE BAOBAB
Dans la vallée du Niger, l'écorce profonde du Baobab (Adansonia digitata L.,
Bombacées), désigné sous le nom de « Sira », fournit aux indigènes des fibres
dont ils font des cordes grossières. *
Les fibres de Baobab ont été, de longue date, proposées à l'industrie euro-
péenne. La portion interne de l'écorce, enlevée en larges feuilles, séparée de la
portion extérieure, dure et lignifiée, battue pour en éliminer tous les éléments
non fibreux, puis séchée au soleil et roulée en boules, a été importée, à plu-
sieurs reprises, sur le marché de Liverpool, toujours en provenance de Loanda,
jamais de nos possessions de la côte occidentale d'Afrique. C'est ainsi que l'in-
dustrie anglaise en a importé, en 1887, 190 tonnes et, en 1896, 2 tonnes seule-
ment, cotées de 9 à 15 livres anglaises, soit 225 à 375 francs la tonne. Les cour-
tiers en fibres de Londres cédèrent ces envois à des fabricants de papiers,
qui s'en déclarèrent satisfaits pour la fabrication de papiers d'emballage
forts, légèrement colorés, connus, sur le marché anglais, sous la dénomination
FIG. 5. — Baobab : Fibres du tronc. — A, Paquets de fibres
- formant le produit textile (Gr. 60/1); B, l'un de ces paquet:
grossi (Gr. 310/1). t
de « smatl hards ». (V.
DODGE, A descriptive catalogue
of useful fibre plants. Was-
hington, 1897, p. 41.)
Les fibres de Baobab ser-
vent, depuis longtemps, à
San Thomé, sous le nom de
« Miondo » et, dans l'Angola,
3 sous le nom de «Imbodeiro»,
; à confectionner des cordages
(WELWITSCH. Sunops. expl.
das amostras demadeiras edrogas de Angola. Lisboa, 1862, p. 40). Dans l'Inde, les
selles d'éléphant sont faites en fibres de Baobab (WATT. Diction. econ. prod. oj
India).
L'attention des importateurs et industriels français ne semble pas avoir été,
jusqu'à ce jour, sollicitée par cette fibre.
L'étude de laboratoire, encore incomplète sur divers points, que nous avons
faite de cette fibre, sur le minime échantillon envoyé par M. COVIAUX, n'avait pas
encore été abordée ; en voici les résultats :
Aspect. —Ces fibres se présentent sous forme de lanières, d'une longueur de
60 centimètres à 1 mètre, d'un blanc roussâtre, d'une souplesse et d'une téna-
cité médiocres, lanières résultant de l'accolement intime de fibres n'ayant subi
d'une teinte grisâtre, cassants et peu tenaces, comme toutes les fibres courtes
et lignifiées; ils résistent assez mal à l'humidité, l'hydratation progressive
agissant à la manière des lessives alcalines, un peu concentrées, dissolvant le
ciment intercellulaire des fibres et les désagrégeant.Le « Da-Fou » se rapproche,
par ces différents caractères, des jutes (Corchorus L., Tiiiacées) et des fibres
d'H£biscus (Hibiscus cannabinus L., Malvacées), dont il aurait, sans doute, les
usages; les parties de l'écorce provenant de la partie inférieure des tiges
pourraient être réservées pour la préparation de pâtes à papier grossier; les
autres parties de l'écorce seraient susceptibles d'être utilisées pour confectionner
des tissus grossiers, des cordes, des câbles, des filets, etc.
I
II. — FIBRES D'ËCORCE DE BAOBAB
Dans la vallée du Niger, l'écorce profonde du Baobab (Adansonia digitata L.,
Bombacées), désigné sous le nom de « Sira », fournit aux indigènes des fibres
dont ils font des cordes grossières. *
Les fibres de Baobab ont été, de longue date, proposées à l'industrie euro-
péenne. La portion interne de l'écorce, enlevée en larges feuilles, séparée de la
portion extérieure, dure et lignifiée, battue pour en éliminer tous les éléments
non fibreux, puis séchée au soleil et roulée en boules, a été importée, à plu-
sieurs reprises, sur le marché de Liverpool, toujours en provenance de Loanda,
jamais de nos possessions de la côte occidentale d'Afrique. C'est ainsi que l'in-
dustrie anglaise en a importé, en 1887, 190 tonnes et, en 1896, 2 tonnes seule-
ment, cotées de 9 à 15 livres anglaises, soit 225 à 375 francs la tonne. Les cour-
tiers en fibres de Londres cédèrent ces envois à des fabricants de papiers,
qui s'en déclarèrent satisfaits pour la fabrication de papiers d'emballage
forts, légèrement colorés, connus, sur le marché anglais, sous la dénomination
FIG. 5. — Baobab : Fibres du tronc. — A, Paquets de fibres
- formant le produit textile (Gr. 60/1); B, l'un de ces paquet:
grossi (Gr. 310/1). t
de « smatl hards ». (V.
DODGE, A descriptive catalogue
of useful fibre plants. Was-
hington, 1897, p. 41.)
Les fibres de Baobab ser-
vent, depuis longtemps, à
San Thomé, sous le nom de
« Miondo » et, dans l'Angola,
3 sous le nom de «Imbodeiro»,
; à confectionner des cordages
(WELWITSCH. Sunops. expl.
das amostras demadeiras edrogas de Angola. Lisboa, 1862, p. 40). Dans l'Inde, les
selles d'éléphant sont faites en fibres de Baobab (WATT. Diction. econ. prod. oj
India).
L'attention des importateurs et industriels français ne semble pas avoir été,
jusqu'à ce jour, sollicitée par cette fibre.
L'étude de laboratoire, encore incomplète sur divers points, que nous avons
faite de cette fibre, sur le minime échantillon envoyé par M. COVIAUX, n'avait pas
encore été abordée ; en voici les résultats :
Aspect. —Ces fibres se présentent sous forme de lanières, d'une longueur de
60 centimètres à 1 mètre, d'un blanc roussâtre, d'une souplesse et d'une téna-
cité médiocres, lanières résultant de l'accolement intime de fibres n'ayant subi
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