Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1902-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1902 05 avril 1902
Description : 1902/04/05 (A6,N98,T10). 1902/04/05 (A6,N98,T10).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63780663
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
- VARIÉTÉS - - - 2t7
dustrie rizière a pris dans le Siam un grand essor. De vastes étendues d'un sol
riche et vierge ont été mises en culture et plantées en riz. Les plaines de côte sont
traversées par des canaux qui servent à les irriguer et à- transporter leurs pro-
duits. Ces canaux ont été faciles à construire, et les rivières leur fournissent une
ample provision d'eau fraîche. 11 y a deux récoltes par an. Beaucoup de Chinois
se sont établis dans le Siam et s'y adonnent à la culture du riz. De l'accroisse-
ment des capitaux engagés on peut/attendre un gain considérable dans la pro-
duction et le Siam déviendra une sorte de facteur dans la production mondiale.
La main-d'œuvre abonde. Les champs de riz comprennent environ un tiers
d'acre de terrain entouré par de basses bordures de terre. En juin commence la
plantation de la récolte principale, quand les pluies ont inondé les champs; la
transplantation est la méthode usuelle. C'est le riz commercial; on le récolte en
octobre. Le riz semé plus tard est récolté en janvier ou février. Les outils sont
excessivement primitifs. La coupe, le battage et le nettoyage sont exécutés selon
les méthodes suivies en Chine. -
A Bangkok, il y avait, en octobre 1890, 23 moulins à vapeur pour le riz, outil-
lés à la moderne. Le premier moulin à vapeur du Siam fut élabli par un Améri-
cain qui, n'y trouvant pas son profit, abandonna l'entreprise, mais l'industrie est,
depuis, devenue extrêmement importante, et de nouveaux moulins sont cons-
tamment en construction. En 1888, huit moulins nouveaux furent élevés par des
propriétaires chinoiset deux par des Anglais. Les Chinois emploient les meilleurs
ingénieurs européens, et un grand nombre des moulins sont éclairés à l'électri-
cité et ont des équipes doubles d'ouvriers, ce qui leur permet de marcher jour
et nuit. Le combustible en usage dans ces moulins consisle entièrement en cosses
de riz consumées dans des foyers construits exprès. Cinq des moulins de
Bangkok produisent dn riz complètement nettoyé, mais la plupart des moulins
font seulement un nettoyage partiel, laissant 20 de paddy dans le riz qui, dit-
on, une fois embarqué, se conserve mieux de cette façon que si chaque grain était
nettoyé (1).
COCHINCHINE, ANNAM ET TONKIN
Proportionnellement à sa population, la Cochinrhine produit une grande
quantité de riz pour l'exportation et peut suppléer à l'insuffisance de nombreux
pays. Les chiffres de l'exportation de SaïgOll, la capitale, montre que le riz est
un facteur important du commerce du port. La production totale est montée,
'd'après le rapport officiel, à 1.200.000.000 de livres, dont 800.000.000 sont
exportés. C'est là évidemment une exagération, car il faudrait que chaque
acre, pour ainsi dire, de terrain fût consacré à la culture du riz pour atteindre
annuellement une aussi importante récolte (2).
L'Annam est également une contrée qui produit beaucoup de riz, mais pas
suffisamment pour sa consommation.
Les terres basses du Tonkin sont presque exclusivement consacrées au riz;
mais la population est si dense que la production est seulement égale à la con-
(1) Information prise en partie dans le rapport consulaire, n° 95, juillet 1888.
(2) D après un rapport de M. Galy, attaché à la direction de l'agriculture et du commerce de
l'Indo-Chine, la production delà Cochinchine ne saurait être inférieure à 2.012285 tonnes de
paddy, ainsi employées : exportation, 942.919 tonnes; consommation locale, 799.366 ; semences,
70 030; réserve, 200.000.
La superficie des rizières en Cochinchine, en 1900, aurait été de 1.178.151 hectares, en augmen-
tation de 70.680 hectares depuis 1898. (N. D. L. R,)
dustrie rizière a pris dans le Siam un grand essor. De vastes étendues d'un sol
riche et vierge ont été mises en culture et plantées en riz. Les plaines de côte sont
traversées par des canaux qui servent à les irriguer et à- transporter leurs pro-
duits. Ces canaux ont été faciles à construire, et les rivières leur fournissent une
ample provision d'eau fraîche. 11 y a deux récoltes par an. Beaucoup de Chinois
se sont établis dans le Siam et s'y adonnent à la culture du riz. De l'accroisse-
ment des capitaux engagés on peut/attendre un gain considérable dans la pro-
duction et le Siam déviendra une sorte de facteur dans la production mondiale.
La main-d'œuvre abonde. Les champs de riz comprennent environ un tiers
d'acre de terrain entouré par de basses bordures de terre. En juin commence la
plantation de la récolte principale, quand les pluies ont inondé les champs; la
transplantation est la méthode usuelle. C'est le riz commercial; on le récolte en
octobre. Le riz semé plus tard est récolté en janvier ou février. Les outils sont
excessivement primitifs. La coupe, le battage et le nettoyage sont exécutés selon
les méthodes suivies en Chine. -
A Bangkok, il y avait, en octobre 1890, 23 moulins à vapeur pour le riz, outil-
lés à la moderne. Le premier moulin à vapeur du Siam fut élabli par un Améri-
cain qui, n'y trouvant pas son profit, abandonna l'entreprise, mais l'industrie est,
depuis, devenue extrêmement importante, et de nouveaux moulins sont cons-
tamment en construction. En 1888, huit moulins nouveaux furent élevés par des
propriétaires chinoiset deux par des Anglais. Les Chinois emploient les meilleurs
ingénieurs européens, et un grand nombre des moulins sont éclairés à l'électri-
cité et ont des équipes doubles d'ouvriers, ce qui leur permet de marcher jour
et nuit. Le combustible en usage dans ces moulins consisle entièrement en cosses
de riz consumées dans des foyers construits exprès. Cinq des moulins de
Bangkok produisent dn riz complètement nettoyé, mais la plupart des moulins
font seulement un nettoyage partiel, laissant 20 de paddy dans le riz qui, dit-
on, une fois embarqué, se conserve mieux de cette façon que si chaque grain était
nettoyé (1).
COCHINCHINE, ANNAM ET TONKIN
Proportionnellement à sa population, la Cochinrhine produit une grande
quantité de riz pour l'exportation et peut suppléer à l'insuffisance de nombreux
pays. Les chiffres de l'exportation de SaïgOll, la capitale, montre que le riz est
un facteur important du commerce du port. La production totale est montée,
'd'après le rapport officiel, à 1.200.000.000 de livres, dont 800.000.000 sont
exportés. C'est là évidemment une exagération, car il faudrait que chaque
acre, pour ainsi dire, de terrain fût consacré à la culture du riz pour atteindre
annuellement une aussi importante récolte (2).
L'Annam est également une contrée qui produit beaucoup de riz, mais pas
suffisamment pour sa consommation.
Les terres basses du Tonkin sont presque exclusivement consacrées au riz;
mais la population est si dense que la production est seulement égale à la con-
(1) Information prise en partie dans le rapport consulaire, n° 95, juillet 1888.
(2) D après un rapport de M. Galy, attaché à la direction de l'agriculture et du commerce de
l'Indo-Chine, la production delà Cochinchine ne saurait être inférieure à 2.012285 tonnes de
paddy, ainsi employées : exportation, 942.919 tonnes; consommation locale, 799.366 ; semences,
70 030; réserve, 200.000.
La superficie des rizières en Cochinchine, en 1900, aurait été de 1.178.151 hectares, en augmen-
tation de 70.680 hectares depuis 1898. (N. D. L. R,)
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